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Mauritanie-Maroc : Vers la relance des échanges
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 05 - 2006

Après la tenue de la 6ème session de la Haute Commission mixte, Rabat et Nouakchott comptent renforcer leur coopération.
Les échanges entre les deux pays, largement dominés par l'informel, sont insignifiants.
Le pétrole mauritanien contre la production d'infrastructures par le Maroc est vu par certains experts comme un moyen d'étoffer le degré de coopération.
Jamais les contacts n'ont été aussi importants et rapprochés entre officiels marocains et mauritaniens. Après la visite
du président mauritanien au Maroc en février 2006, une forte délégation d'hommes d'affaires marocains vient de se rendre à Nouakchott. C'est dans cet incessant va-et-vient pour raffermir les relations économiques et commerciales entre Nouakchott et Rabat que s'est tenue la réunion de la 6éme session de la Haute Commission mixte maroco-mauritanienne les 26 et 27 avril 2006 sous la co-présidence du Premier ministre Driss Jettou et son homologue mauritanien Mohamed Ould Boubakar. Selon le directeur des Affaires du Monde arabe au ministère mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Mokhtar Ould Lamine, la délégation mauritanienne a assisté à cette 6ème Commission avec des dossiers techniques prioritaires.
Egalement chef des experts mauritaniens lors de cette rencontre, il en a cité au moins quatre, la pêche maritime, la formation professionnelle, le tourisme et les mines. «Concernant la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, nous nous sommes déjà mis d'accord sur les grandes lignes », souligne-t-il. Mais c'est surtout sur des accords portant sur des secteurs porteurs, communication, informatique et investissement industriel, qui ont été signés lors de cette sixième session de la Haute Commission mixte que les nouvelles relations entre les deux pays vont désormais être orientées davantage. D'autres accords relatifs à la documentation, aux douanes sont en cours d'examen. Son homologue marocain, Mekki Kaoune, a estimé que les deux pays sont sur la bonne voie pour porter la coopération à des niveaux élevés. Pour le moment, on en est loin.
Insuffisance des échanges
Si au niveau politique, la Mauritanie et le Maroc semblent partager des points de vue communs sur plusieurs sujets régionaux
et internationaux, il reste beaucoup à faire encore pour dynamiser des relations économiques. Sur ce volet, les choses ne semblent pas encore bouger comme l'auraient aimé les hommes d'affaires des deux côtés. Les échanges commerciaux sont encore ridicules entre ces deux pays qui partagent des frontières communes. En 2004, le Maroc a exporté une valeur de 197,8 millions de dirhams vers son voisin du Sud alors que ce dernier exportait durant la même période 19,2 millions de dirhams. À titre de comparaison, les importations en provenance de l'Algérie se montent à 1,43 milliard de dirhams, alors même que les frontières terrestres sont fermées. Cependant, il ne faut pas désespérer. La récente découverte du pétrole et du gaz en Mauritanie pourrait améliorer les échanges.
Cette manne, en rehaussant le niveau de vie des Mauritaniens, les incitera à vouloir acquérir plus de biens de consommation de base mais aussi de confort, ce qui pourrait constituer pour l'industrie marocaine non seulement une pénétration sur le marché mauritanien mais au-delà dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest. Nombreux sont aujourd'hui les produits "Made in Morocco" sur les marchés de Dakar, Bamako, Banjul…
Cela étant, à l'heure de la flambée des prix des produits pétroliers sur les marchés internationaux, d'aucuns estiment même que les deux pays peuvent agir de façon complémentaire. Ce serait pétrole contre production d'infrastructures en Mauritanie. Pour le moment, la vitrine de la présence marocaine en Mauritanie reste Mauritel, la filiale très rentable de Maroc Telecom. Cependant, d'autres projets porteurs sont encore au niveau de réflexion, c'est le cas de la construction d'un nouvel aéroport international à Nouakchott par le Maroc ou l'intérêt de ce dernier pour Air Mauritanie.
Mais si les échanges commerciaux officiels sont minimes, il n'en est pas de même en ce qui concerne le secteur de l'informel. Il n'est pas tout simplement quantifiable. "De par la richesse que le secteur informel brasse, il pourrait représenter, s'il était réglementé, plus de 10 à 20 fois la valeur des échanges commerciaux actuels entre les deux pays", estime un entrepreneur mauritanien.
Cette observation n'est pas du tout dénuée
de fondement. Depuis l'ouverture de la Transsaharienne, un ruban de 475 km de goudron permettant d'aller de Nouakchott à Tanger, via Agadir et Casablanca, a intensifié les échanges entre le Maroc et la Mauritanie. Les Marocains opérant dans les secteurs des fruits et légumes font aujourd'hui de bonnes affaires.
Nouadhibou désenclavé
Selon un article paru dans “Syffia international”, la Transsaharienne a totalement renforcé le commerce entre le Maroc et la Mauritanie.
es retombées de la nouvelle route six mois à peine après sa mise en service sont visibles. Aujourd'hui totalement désenclavé, Nouadhibou, gros centre de pêche d'une capacité de 120 000 t/an, reçoit chaque jour des camions frigos qui repartent remplis de poissons en direction du Maroc d'où arrivent sucre, blé, et voitures d'occasion achetées en Europe. Véhicules 4x4 et voitures dernier cri font le bonheur des hommes d'affaires de la capitale. "Nos commerçants reçoivent des marchandises qu'ils importaient avant d'Amérique latine et d'Afrique du Sud'", se félicite le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Mauritanie, Mohamedou Ould Mohamed Mahmoud, qui juge l'ouverture de cette Transsaharienne positive. Son impact se fait également sentir sur les marchés du Sénégal voisin, qui achète désormais oranges et pommes en Mauritanie et non plus en Afrique du Sud. Leurs prix ont là encore baissé de 30%. Les commerçants de Dakar n'hésitent plus à faire plus de 1 000 km jusqu'à Nouadhibou avec leurs camions frigos pour s'approvisionner en poissons. Seul point noir sur cet itinéraire, le bac de Rosso qu'ils doivent emprunter pour passer le fleuve Sénégal qui sépare le Sénégal de la Mauritanie. La construction d'un pont entre les deux rives est prévue. Quand cet ouvrage, dont le coût est estimé à 36 millions d'euros, sera terminé, l'axe Dakar-Nouakchott-Tanger et au-delà l'Espagne reliera l'Europe à l'Afrique subsaharienne.


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