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DEVANT LA CHAMBRE CORRECTIONNELLE : UN VOYANT AMANT D'UNE EPOUSE À SIDI BERNOUSSI : La fille qui a bien vu
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 05 - 2006

Un comptable en service au Centre hospitalier Ibnou Rochd se rend avec sa femme à Guelmim, leur terre d'origine, pour une visite familiale. Touché par la pauvreté de l'un des leurs, le couple lui propose le gîte et le couvert à Casablanca. L'invitation tourne en adultère et c'est la fille du comptable qui a tout vu.
'homme marié, père d'une fille et d'un garçon, est comptable au Centre hospitalier Ibnou Rochd de Casablanca. La femme est au foyer. Ils vivent dans un deux pièces-cuisine à Sidi Bernoussi. Un beau jour, ils décident d'aller à Guelmim, leur terre d'origine, rendre visite à la famille dont ils sont tous les deux originaires. Les enfants, Aziza et Hamza, les accompagnent. Une fois sur place, de maison en maison et de déjeuners en dîners, la femme, Fatima, fait remarquer à son époux le comptable que le mode de vie de leur cousin Ahmed laisse à désirer.
Ahmed est voyant. Mais ses acrobaties diaboliques ne lui rapportent pas beaucoup dans cette région aride. Fatima arrive à convaincre son mari de prendre Ahmed avec eux à Casablanca où il pourra se faire de l'argent. Les femmes ne demandent que ça : talismans et magie noire.
Mais Ahmed, qui était bien consentant, avance le prétexte de sa mère vieille et esseulée. Le couple propose alors d'héberger la mère aussi.
Photo trouvée
A Casablanca, l'appartement des deux pièces a été partagé par le comptable, sa femme et ses enfants dans une pièce et Ahmed et sa mère dans une autre. Les jours passent et les clients abondent. Ahmed se fait de l'argent et la vie devient rose. Le comptable se rendait à son hôpital et Fatima restait comme à son habitude dans la maison. Mais voilà qu'une photo trouvée par hasard éveillera les soupçons du mari. Son épouse Fatima est dans les bras de leur cousin Ahmed en compagnie d'une tierce personne sur le boulevard Mohammed V de Rabat !
Or, jamais Fatima n'a dit à son mari qu'elle quittait le domicile conjugal pour aller plus loin que le marché ou l'épicier du quartier. Jamais l'époux n'a vu sa femme maquillée de la sorte, encore moins dans les bras d'un autre homme. Mais l'homme, c'est bien cet Ahmed de Guelmim, le cousin du couple, celui que le comptable a voulu sauver de la pauvreté et de la misère et à qui il a offert l'une des deux chambres de son appartement pour s'entasser avec sa femme et ses enfants dans l'autre !
L'époux se remémore alors les scènes où Fatima lui refusait le lit sous prétexte que les enfants étaient encore éveillés et que chaque soir il devait attendre le jour d'après qui n'arrivait presque jamais.
A toutes ses questions, l'époux n'avait aucune réponse de la part de sa femme Fatima. On lui a conseillé d'aller à la police et de raconter ses malheurs et ses soupçons.
Muni de la fameuse photo d'amour, il a livré ses malheurs aux enquêteurs qui ont fini par faire avouer à Ahmed, le voyant de Guelmim, et Fatima l'épouse du comptable et la mère de Aziza et de Hamza tous
leurs méfaits.
Déférés devant le Parquet du tribunal de 1ère instance de Casablanca, Ahmed et Fatima ont été mis en détention préventive. Mais le plus touchant dans cette affaire d'adultère, commise dans un environnement d'abus de confiance, est que la fille, Aziza, 11 ans, s'est présentée à la barre en tant que témoin à charge contre sa mère.
Elle a déclaré à la Cour qu'elle avait vu sa mère, à plusieurs reprises, pratiquer le sexe avec Ahmed, comme dans les films pornographiques. La jeune fille a même détaillé les actes. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle n'en avait pas avisé le père, elle a répondu que sa mère la menaçait de mort si elle le disait. L'enquête de la police a également révélé que Ahmed préparait des formules spéciales à son cousin, le comptable, pour l'hébéter.
Fatima a été condamnée à trois mois de prison ferme pour adultère et atteinte à la pudeur publique (elle ne fermait pas la porte lorsqu'elle était avec son amant). Ahmed, condamné lui aussi à trois mois de prison ferme juste pour l'atteinte à la pudeur publique, mais acquitté de l'accusation de complicité dans adultère.


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