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Driss Hani : «Benkirane et ses frères devraient expédier leurs enfants en Syrie pour faire le jihad plutôt que de les envoyer en Turquie poursuivre leurs études.»
Publié dans Lakome le 18 - 06 - 2013

Lors d'un entretien téléphonique accordé à Lakome, Driss Hani, un des éminents intellectuels chiites du Maroc, a exposé sa vision de la crise syrienne, et réagi aux appels au jihad venus d'Egypte. Pour lui, le régime de Bachar Al Assad survivra, ce qui n'est pas garanti pour les Frères musulmans et Al Qaida.
Des Oulémas sunnites ont récemment appelé tous les musulmans où qu'ils se trouvent dans le monde à honorer l'appel du jihad en Syrie contre le Hezbollah chiite. Comment avez-vous reçu cet appel?
Cette déclaration tente de faire diversion afin d'assurer un transfert pacifique du pouvoir au Qatar et permettre un changement de régime en Turquie. Le projet qatari n'est plus soutenu par les Etats-Unis. C'est la raison pour laquelle le Qatar retourne sous zone d'influence saoudienne. Cela signifie que l'Arabie Saoudite comblera le vide autrefois occupé par le Qatar. C'est ce qui explique le retournement de situation chez Yusuf Al Qaradawi qui a reconnu le caractère précurseur des savants wahhabites sur un certain nombre de questions. C'est un message clair qui annonce l'allégeance au clan wahhabite et la fusion des deux projets : celui des Frères musulmans et celui d'Al Qaida. C'est dans ce sens qu'il faut interpréter la conférence d'Egypte. C'est un rassemblement pour soutenir l'action d'Al Nosra en Syrie. Mais en définitive, il s'agit d'une manœuvre sans véritable portée, car les tenants de ce discours sectaire souhaitent transformer ce conflit en une guerre interconfessionnelle. De ce fait, en sollicitant l'intervention américaine ils portent préjudice aux sunnites eux-mêmes. Je pense que les partisans des Frères musulmans et d'Al Qaïda se sentent aujourd'hui trahis, tant ils s'aperçoivent que le triomphe des Etats-Unis se confond avec le triomphe promis par Allah. Quand la résistance aura eu raison du projet américanosioniste dans la région, ils considèreront que c'est le sunnisme qui a reçu un coup.
Ne pensez-vous pas que l'intervention du Hezbollah tende à transformer le conflit syrien en guerre interconfessionnelle ?
Ni les slogans, ni les pratiques observées au cours de cette intervention n'indiquent que le Hezbollah mène une guerre confessionnelle. Il s'agit uniquement de défendre ses intérêts stratégiques dans la région.
Mais lui est-il permis de tuer des civils musulmans en Syrie au nom de la défense de ses intérêts stratégiques ?
Le Hezbollah ne combat pas des civils en Syrie. D'ailleurs, les villes ne sont plus peuplées de civils. Il y a une armée qui compte plus de cent mille combattants venus de différents coins de la planète pour combattre le projet de la résistance.
En vertu du droit international, la Syrie en tant qu'Etat souverain reconnu par les Nations Unies, a tout à fait le droit de conclure les alliances qu'elle juge opportunes pour affronter son ennemi.
Mais cet «ennemi» n'est autre que le peuple syrien qui s'est révolté contre le régime d'Assad...
La majorité du peuple est avec Assad. Les combattants qui affrontent l'armée du régime syrien sont étrangers à la Syrie. Ils proviennent de contrées diverses. Il y a des Egyptiens, des Tunisiens, et d'autres appartenant à des nationalités arabes et étrangères.
M'hammed El Hilali, deuxième vice-président du Mouvement de l'unicité et de la réforme (MUR), a qualifié Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, de «personnalité méprisable».Que vous inspire une telle prise de position de la part d'un leader d'un mouvement considéré comme la branche idéologique du PJD?
Il n' y a pas lieu de commenter ces agitations burlesques. Le scénario fait plutôt penser à des ânes sauvages qui braillent en fuyant la puissance d'un fauve (en l'occurrence, Assad).
Le salafiste Hammad El Kabbaj, bras droit du président de l'Association Dar El Coran Mohammed Abderrahman El Maghraoui, a demandé à Abdelilah Benkirane de soutenir les violents combats qui opposent sunnites et chiites en Syrie. Qu'en pensez-vous ?
Si Benkirane et tous les dirigeants du parti ainsi que les dirigeants du MUR sont sincères, ils devraient envoyer leurs enfants au jihad et épargner la vie à la pauvre jeunesse marocaine. Au lieu de cela, ils envoient leur progéniture parfaire ses études universitaires en Turquie. Benkirane et ses affidés doivent cesser de mentir aux Marocains, car tout le monde sait qu'ils sont depuis longtemps, adeptes de ce que l'on appelle le jihad par correspondance.
Le véritable courage n'est pas dans les discours et les déclarations enflammées, mais dans la foi à prendre les armes si l'on est vraiment convaincu. Ceux qui sont sincères n'ont qu'à envoyer leurs propres enfants là où se déroulent les vraies batailles.
Notre intime conviction, celle que nous souhaitons transmettre à nos frères, c'est que le régime syrien survivra et qu'en revanche, le projet des Frères musulmans et celui d'Al Qaida sont voués à l'échec.


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