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Tourisme : les professionnels craignent un ralentissement en 2008
Publié dans La Vie éco le 08 - 02 - 2008

Erosion du pouvoir d'achat en Europe et retour en vogue de la Tunisie et de
la Turquie donnent du souci aux opérateurs.
Les hôteliers inquiets de la perte
de clientèle low cost qui échappe aux tour-opérateurs et ne séjourne pas dans
les établissements touristiques.
Le DG de Fram Maroc prédit une baisse de 4% par rapport à 2007.
Après cinq années de croissance continue, le tourisme marquera-t-il le pas pour l'exercice 2008 ? Même si du côté des officiels on argue qu'il est trop tôt pour se prononcer, les professionnels du secteur, eux, montrent les premiers signes d'inquiétude. A cela, plusieurs raisons sont avancées. En premier lieu, l'érosion du pouvoir d'achat dans la plupart des pays émetteurs européens, notamment la France qui reste le premier pourvoyeur de touristes étrangers du Maroc. Sur ce marché, pourtant, les offres sur le pays sont abondantes et les tour-opérateurs rivalisent d'imagination pour créer, ou du moins raviver, le besoin de voyages vers les destinations très prisées par les touristes. En effet, en dehors des offres classiques, c'est-à -dire les packages proposés généralement par les distributeurs, des TO comme Nouvelles Frontières proposent même des voyages à crédit, à payer en quatre tranches. Mais même ces arguments, semble-t-il, ne font pas assez d'effet.
Abdelali Chaoui, patron de Royal Tours, un des rares TO marocains installés en France, et qui commercialise en même temps que le Maroc d'autres destinations comme la Tunisie ou le Sénégal, s'attend à une baisse qui va aller en s'accentuant tout au long de cette année. Selon lui, en plus de la montée en puissance des destinations concurrentes (Tunisie, Egypte et Turquie), le Maroc est en train de digérer difficilement l'arrivée en masse des vols low cost. Ce choix stratégique modifie de fond en comble la physionomie de la population de touristes et une bonne partie échappera désormais aux structures hôtelières classiques. Si la Tunisie est actuellement en vogue, et si son secteur hôtelier réalise un taux de croissance à deux chiffres, c'est parce qu'il n'y a pas encore, selon lui, de compagnies aériennes low cost qui la desservent, à l'exception de Transavia Airlines, la filiale d'Air France. Sans doute ! Mais il n'y a pas que cela. «On ne peut pas tout mettre sur le dos des low cost», rétorque un autre opérateur pour qui, de toute façon, «il est trop tard, puisque le Maroc a opté pour l'open sky avec l'Union Européenne». Pour ce même opérateur, le low cost présente l'avantage de rendre l'avion accessible aux populations à revenu moyen, mais il empêche le client d'établir un budget vacances précis, en raison de la fourchette des prix qui demeure très vaste.
Le premier trimestre a mal commencé
Jean Jacques Bouchet, directeur du TO Fram au Maroc, pressent également que l'année 2008 ne restera pas dans les annales. Déjà , le premier trimestre s'annonce mauvais, même si, dit-il, on remarque depuis une dizaine de jours, avec la sortie des brochures et catalogues des voyagistes et le démarrage des campagnes de publicité, une petite reprise des ventes sur le Maroc. «C'est maintenant que se joue la saison d'été en termes de ventes, et non à la dernière minute», prévient-il. En effet, les deux tiers des ventes pour les voyages d'été sont réalisés entre la mi-mars et fin juin. Pour l'heure, un regain d'intérêt pour l'Espagne est perceptible, l'Egypte est en progression et le printemps s'annonce beau pour la Turquie. Pour le Maroc, M. Bouchet anticipe une baisse globale qui pourrait atteindre les 4 % par rapport à l'année dernière.
Le Maroc serait donc en perte de vitesse par rapport aux années précédentes, même si, du côté d'Accor, Marc Thépot, DG du groupe au Maroc, affirme «ne pas se faire trop de souci pour cette année 2008». Il assure que «le groupe est en progression aussi bien sur le segment de la clientèle haut de gamme qu'économique», expliquant aussi cette progression par les nouvelles ouvertures d'hôtels, notamment à Casablanca, au Casa City Center et à Sidi Maârouf. Il reconnaà®t cependant qu'il y a quelques difficultés sur le segment des clubs à cause de sa dépendance des autres TO, difficultés qui étaient du reste prévues, selon lui. Mais, dit-il, le groupe travaille pour «s'affranchir de cette dépendance».
Le tourisme national est-il en train de payer pour sa stratégie de ces dernières années, caractérisée par la construction de lits tous azimuts, l'ouverture du ciel, les accords avec les TO pour les vols point à point et les arrivées des low cost ? Certains ne sont pas loin de le penser, même s'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions quant à ces choix. Il est vrai que l'hôtelier marocain est sérieusement dérangé par l'arrivée des low cost et le développement des «vols secs». Pour lui, le touriste idéal, c'est celui qui arrive par charter, séjourne à l'hôtel et consomme tout sur place. Réfléchir ainsi revient à refuser de s'adapter à la nouvelle donne. «On accuse presque le touriste étranger qui ne séjourne pas dans un hôtel classé et ne consomme pas marocain, explique un voyagiste. Mais on oublie que même si ce visiteur occupe un logement privé, il va chez le boucher, loue une voiture et achète des produits d'artisanat». Plus globalement, pense Driss Faceh, président du CRT de Fès , «c'est tout le tour-operating qui est aujourd'hui en crise, et donc cela se répercute forcément sur des destinations comme la nôtre, qui en dépendent». Il s'agit donc, selon lui, de réagir pour trouver d'autres segments de clientèle, et de faire un effort sur les prix et la promotion. Pas celle de l'Office national marocain du tourisme (ONMT), mais celle des opérateurs. Chacun pour son entreprise….


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