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Immobilier : les promoteurs dénoncent officiellement la frilosité des banques
Publié dans La Vie éco le 26 - 10 - 2009

Une plainte officielle de la FNPI adressée, fin septembre, au GPBM, au ministère des finances et à Bank Al Maghrib.
Les promoteurs évoquent l'application de la part des banques de mesures contraignantes et restrictives dans l'octroi des crédits.
Des banquiers
et chefs d'agences confirment l'existence de consignes de leurs sièges pour plus
de prudence.
Seraient-ce les prémices d'une nouvelle polémique qui risque d'éclater entre les promoteurs immobiliers et les banquiers ? Tout porte à le croire puisque les premiers n'ont pas cessé, depuis quelques mois déjà, de reprocher aux seconds de serrer les conditions de crédits voire de fermer carrément les robinets. Mais si, jusque-là, ces remarques étaient faites de manière plutôt officieuse et loin des regards, les promoteurs ont, depuis quelques jours, sonné officiellement l'alarme. Le 25 septembre, en effet, la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) a envoyé une correspondance au ton alarmiste, au Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM). Et comme pour mettre les banquiers devant témoins, une copie de ladite lettre a été également adressée au ministère des finances et Bank Al Maghrib.
Les promoteurs obligés de fournir un apport personnel de 30 à 40% du montant global de l'investissement
Dans la correspondance, signée par le président de la FNPI, Youssef Ibn Mansour, ce dernier exprime les inquiétudes des promoteurs par rapport aux nouvelles mesures appliquées par les établissements bancaires quant à l'octroi des crédits. L'inquiétude des promoteurs immobiliers ne se limite pas aux financements accordés à la promotion immobilière, mais s'étend aussi aux crédits accordés aux particuliers en quête d'un nouveau logement (voir encadré). Plus concrètement, les promoteurs pointent du doigt «des mesures de plus en plus contraignantes et restrictives de la part des banques dans l'octroi des crédits». M. Ibn Mansour explique que «ces nouvelles mesures sont de nature à nuire considérablement à l'avancement des projets en cours et risqueraient de bloquer les investissements immobiliers à venir malgré la forte demande enregistrée dans le secteur».
Qu'en pensent le banques ? Contactés par La Vie éco, les responsables du GPBM n'ont pas souhaité commenter le sujet. Mais plusieurs banquiers, qui, naturellement ont requis l'anonymat, confirment le durcissement des conditions d'octroi de crédits à la promotion immobilière surtout dans certaines villes du Royaume. «Il est vrai que les banques demandent plus de garanties aux promoteurs qui se spécialisent dans les résidences secondaires et particulièrement à Marrakech et Tanger», explique un banquier, responsable du département de la promotion immobilière. Selon lui, la prudence est devenue le mot d'ordre en matière de financement des projets immobiliers.
Une prudence qui s'expliquerait surtout par la crise immobilière qui sévit en Espagne et en France depuis plus d'un an déjà. «Les banques marocaines suivent de très près l'évolution du secteur immobilier dans certains pays européens, dont l'Espagne, et elles redoutent une crise immobilière profonde qui serait de nature à augmenter sensiblement leur taux de créances en souffrance. A la FNPI, nous pensons qu'il s'agit d'une crainte tout à fait légitime, mais il ne faut surtout pas confondre prudence et frilosité», souligne le président de la FNPI.
Chiffres du GPBM à l'appui, le président de la FNPI explique que si le crédit à la promotion immobilière avait progressé d'un petit 3% en juillet dernier, par rapport à juin, en atteignant un encours de 6,8 milliards de DH, cette branche de crédit a accusé une baisse de 1% un mois plus tard pour plafonner à 6,2 milliards. En effet, et sur une moyenne mobile d'un an, l'évolution montre également que ces types de crédits enregistrent une décélération en affichant 22% de progression en août après avoir atteint les 30% un mois auparavant. «Cela fait 4 ou 5 mois que nous constatons cette décélération au niveau des crédits accordés à la promotion immobilière», poursuit M.Ibn Mansour.
Les banques coincées par le déficit de trésorerie
Banquiers et promoteurs immobiliers s'accordent à dire que le durcissement concerne principalement deux volets. Le premier a trait aux garanties exigées par les établissements financiers pour l'octroi du crédit. «Lorsqu'une banque accepte d'ouvrir un dossier d'investissement pour un projet immobilier, elle exige des garanties colossales et n'accepte plus de négocier ce volet comme elle le faisait auparavant. Il s'agit d'une consigne très importante que nous sommes obligés de respecter depuis quelques mois. Sinon, c'est le comité des crédits qui se réunit au niveau du siège qui nous rappelle à l'ordre» , confie le directeur d'une agence bancaire à Casablanca.
Mais le problème qui pose le plus de difficultés aux promoteurs, le second volet, «c'est l'apport personnel qui représente actuellement un frein à tout investissement immobilier», souligne-t-on auprès de la FNPI. Généralement fixée à un maximum de 10%, cette quote-part s'est envolée ces derniers mois pour atteindre les 30 voire 40% du montant global de l'investissement.
En partie, l'exigence d'un apport personnel conséquent découle du manque de liquidité dont souffrent les banques depuis 2007 et qui a fait fondre la quotité de financement généralement accordée qui est le rapport entre le montant du crédit et le montant global de l'investissement financé. En somme, un rationnement du crédit. «Ce problème s'est accentué ces dernières semaines. Le déficit de trésorerie hebdomadaire est même monté jusqu'à 22,2 milliards de DH. Il est donc tout à fait normal que les banques se montrent frileuses quant à l'utilisation des liquidités qu'elles sont allées chercher chez Bank Al Maghrib à 3,20%», confie une source à la banque centrale.
Une explication également avancée par la FNPI qui n'hésite pas à conjuguer le manque de liquidité à la hausse des taux d'intérêt pour les crédits immobiliers accordés aux particuliers. «Nous avons constaté dernièrement une hausse des taux d'intérêt pour les crédits immobiliers d'au moins 0,5 point (NDLR : 50 points de base) ramenant ces taux à une moyenne de 6%. Cette hausse peut également expliquer le manque d'intérêt de la part des clients qui se font de plus en plus rares. Au moment où les taux d'intérêt des crédits immobiliers plafonnent à 3,5% à l'étranger, l'on se demande pourquoi les banques marocaines maintiennent ces taux, qu'ils soient fixes ou variables, à un niveau élevé ?», s'interroge-t-on à la FNPI.
Du côté du ministère de l'habitat et de l'urbanisme, l'on préfère rester neutre tout en constatant, en effet, la frilosité des banques dans l'octroi des crédits aux promoteurs. «L'on peut comprendre l'attitude des banquiers si l'on regarde les stocks d'invendus qui se sont accumulés pour certains segments et dans certaines villes. Mais le problème devrait être vite réglé puisque les programmes de logements sociaux ou encore ceux des logements mixtes devraient démarrer incessamment», tempère un responsable au ministère de l'habitat. Autant dire que, encore une fois, le logement social est appelé à la rescousse.


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