Par le passé, la signature d'un pacte social avec les syndicats et le patronat était un accomplissement en soi. Avec le gouvernement Akhannouch, ce n'est qu'un début et non une finalité. Le début de la construction d'une paix sociale durable. Une paix sociale entretenue par le dialogue et l'ouverture sur les autres partenaires. Ce dialogue social est désormais institutionnalisé, avec des rendez-vous annuels fixes. Des dossiers complexes, vieux de plusieurs années, ont ainsi été mis sur table, discutés et aplanis, des solutions ont été trouvées… Ce ne sont pas les fonctionnaires de l'enseignement ni le personnel de la santé qui diront le contraire. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Bientôt, les partenaires sociaux s'attaqueront aux problèmes encore plus coriaces. La loi organique relative aux conditions d'exercice du droit de grève va certainement voir le jour, la réforme de la législation du travail sera menée et les trois parties seront sans doute bien avancées sur le chemin de la réforme des régimes de retraite public et privé. Un agenda a été mis en place dans ce sens et le gouvernement, les syndicats et le patronat sont déterminés à le respecter à la lettre. Une paix sociale est certes difficile à obtenir, le gouvernement y est pourtant arrivé. Mais elle est encore plus difficile à entretenir et les partenaires sociaux y sont engagés.