Intervenant à l'occasion de la 41ème session du Comité des programmes et des budgets de l'ONUDI, l'ambassadeur représentant auprès de cet organisme onusien, Azzeddine Farhane, a mis en avant que le Royaume contribue de manière significative à l'intégration régionale et s'efforce de servir de modèle pour un développement inclusif et axé sur l'innovation. Suivez La Vie éco sur Telegram Le Maroc a souligné, mardi à Vienne, l'importance de la coopération industrielle Sud-Sud et triangulaire pour répondre aux besoins réels des pays en matière de développement, à l'occasion de la 41e session du Comité des programmes et des budgets de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Cette réponse doit se faire par la mise en œuvre de projets concrets et à fort impact pour soutenir le développement industriel et la croissance durable dans l'ensemble de l'Afrique, a affirmé l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane. Dans son allocution à cette session, le diplomate a indiqué que le Maroc a évolué, passant du statut de bénéficiaire traditionnel de l'aide à un rôle de plus en plus actif dans la coopération Sud-Sud, reliant l'Europe, le monde arabe et l'Afrique. Avec des bases industrielles solides et des stratégies tournées vers l'avenir, le Royaume contribue de manière significative à l'intégration régionale et s'efforce de servir de modèle pour un développement inclusif et axé sur l'innovation, a soutenu M. Farhane. Dans ce contexte, et dans le but de promouvoir l'échange de connaissances et le renforcement des capacités à travers la coopération transfrontalière, le Maroc a réaffirmé son engagement en faveur de l'intégration régionale en organisant, en avril dernier, la troisième édition de GITEX Africa Morocco, à Marrakech, l'un des plus grands événements d'Afrique consacrés à la technologie et aux startups, a-t-il rappelé. Axé sur l'innovation ouverte, l'intelligence artificielle, la fintech et le développement des talents, cet événement a fourni une plateforme pour renforcer davantage les liens régionaux et favoriser un avenir numérique plus connecté et inclusif pour l'Afrique, a noté M. Farhane. Dans le cadre de cet engagement, le Maroc prend part à plusieurs initiatives, notamment Cleantech Morocco, un programme mis en œuvre en coopération avec l'ONUDI et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), qui promeut les technologies vertes et les modèles commerciaux durables tout en contribuant à orienter les investissements stratégiques vers des secteurs clés. « Le Maroc est prêt à partager cette expérience réussie avec les pays partenaires, en particulier en Afrique, par le biais d'une coopération Sud-Sud renforcée dans le domaine de l'efficacité énergétique industrielle et du déploiement de solutions techniques adaptées au contexte », a-t-il assuré. L'ambassadeur a, d'autre part, relevé qu'en cette ère de transformation industrielle rapide, stimulée par l'innovation technologique et les impératifs environnementaux et sociaux croissants, « il est plus crucial que jamais d'investir dans des solutions durables, inclusives et tournées vers l'avenir ». Dans ce sens, le Maroc se félicite de son « partenariat étroit » avec l'ONUDI, « fondé sur une vision partagée du développement équitable et responsable », a-t-il ajouté. Ce partenariat s'est traduit par des actions concrètes, notamment la signature de déclarations conjointes pour promouvoir des initiatives industrielles collaboratives avec un fort accent sur la décarbonisation et l'économie circulaire, a dit M. Farhane, estimant que « ces efforts reflètent notre ambition commune de construire des économies résilientes qui donnent la priorité à la durabilité et à l'équité sociale ». Les projets de l'ONUDI au Maroc sont pleinement alignés sur nos priorités nationales, en mettant l'accent sur la consommation durable, l'efficacité énergétique, l'hydrogène vert et les principes de l'économie circulaire, a-t-il poursuivi. Conscient des défis liés à la décarbonisation du secteur industriel, le Maroc en a fait une priorité nationale centrale. « Notre ambition est de construire une industrie verte et neutre en carbone tout en renforçant notre souveraineté énergétique », a-t-il expliqué. Un exemple clé de cet engagement est le secteur automobile marocain, l'une des plateformes les plus décarbonées au monde, qui continue de battre des records de production et d'exportation, s'est félicité M. Farhane. En 2024, le secteur a produit plus de 700.000 véhicules, soutenu par un écosystème robuste de plus de 260 fournisseurs, un taux d'intégration locale de 67 %, et employant plus de 180.000 personnes. Il représente environ 25 % des exportations totales du Maroc et prévoit d'atteindre un million de véhicules par an d'ici 2025, a-t-il fait valoir. Le Maroc souligne également l'achèvement réussi du projet « Accélérateur pour l'efficacité énergétique dans l'industrie », mis en œuvre en partenariat avec l'ONUDI et soutenu par la coopération allemande. Depuis son lancement en 2022, le projet a aidé plus de 70 entreprises industrielles marocaines à adopter des technologies à faible émission de carbone, a formé 66 prestataires de services nationaux et a permis de réaliser des économies d'énergie annuelles en évitant plus de 18.000 tonnes d'émissions de carbone par an, a détaillé le diplomate. En conclusion, le diplomate a réitéré le soutien du Maroc au mandat, aux programmes et aux initiatives de l'ONUDI visant à accélérer le développement industriel inclusif et durable.