La mise en œuvre de la loi-cadre portant réforme fiscale impacte positivement les équilibres des finances publiques, contribuant à réduire le déficit budgétaire et à augmenter significativement les recettes fiscales. Le tout sans augmentation de la pression fiscale... Suivez La Vie éco sur Telegram Le gouvernement a œuvré à restaurer les équilibres des finances publiques à travers des réformes structurelles, notamment la réforme fiscale, en tant que levier stratégique pour la soutenabilité des finances publiques, la justice fiscale et la stimulation de l'investissement, a affirmé, mardi à la Chambre des conseillers, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Cette réforme se fait à travers la mise en œuvre progressive, sur une durée de 5 ans, des dispositions de la loi-cadre n°69.19, a-t-il rappelé, lors d'une séance de questions orales sur la politique publique générale du gouvernement. Les mesures prises comprennent d'abord la mise en œuvre de la réforme de l'impôt sur les sociétés (IS) dans la loi de finances (LF) de 2023, avec l'objectif d'unifier progressivement les taux appliqués pour atteindre les niveaux ciblés en quatre ans. Il s'agit, ensuite, de la réforme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans la LF 2024, en alignant progressivement les taux vers les niveaux de 20% et 10% à l'horizon 2026. En outre, il a cité la réforme de l'IR qui a été menée dans le cadre de la LF 2025, conformément aux engagements pris dans l'accord social d'avril 2024, visant l'amélioration des salaires des fonctionnaires, salariés et retraités. Ces réformes, a fait valoir Aziz Akhannouch, ont permis de faire passer les recettes fiscales d'environ 199 MMDH en 2020 à près de 300 MMDH en 2024, soit une hausse de quelque 100 MMDH, représentant une croissance annuelle moyenne de plus de 11% et ce, sans augmentation de la pression fiscale. Il a aussi souligné «une forte amélioration» des recettes ordinaires au cours de la même période, avec une progression de plus de 143 MMDH, soit une croissance annuelle moyenne de 13%. Ces réalisations ont permis de réduire le déficit budgétaire de 7,1% du PIB en 2020 à 5,5% en 2021, puis à 5,4% en 2022 et à 4,3% en 2023, a indiqué le Chef du gouvernement, ajoutant que ce déficit a poursuivi sa baisse pour se situer à 3,5% à la fin de 2024.