Le Conseiller spécial du Président Trump réitère le soutien des Etats-Unis à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Talbi Alami s'entretient avec le président du Conseil national palestinien    USFP: Lachgar se dirige vers un 4ème mandat    Logistique : BLS finalise le rachat de La Voie Express    Aérien : EasyJet installe au Maroc sa première base en Afrique    Mondial U-20 : Deux vols spéciaux de RAM pour assister à la finale    Mondial U20 : Mohamed Ouahbi, stratège d'une nouvelle épopée glorieuse du football marocain    Les coopératives au Maroc génèrent une valeur ajoutée de 21,3 MMDH, soit 3% du PIB    Produits sans fumée : Les enjeux d'une normalisation    Jalil Tijani en tournée : Un nouveau spectacle « habitus » entre rires et vérités    17 octobre, journée mondiale du don d'organes et de tissus humains : 8000 citoyens marocains par an pourraient retrouver la vue grâce à la greffe d'une cornée    La Russie salue les Initiatives Royales relatives à l'Atlantique et au Sahel    SM le Roi adresse un message de condoléance au Président kényan suite au décès de l'ancien Premier ministre Raila Odinga    Education : Plus de 4.000 étudiants marocains poursuivent leurs études en Russie    HB / CAHCC 25 : Les quarts de finale (H), cet après-midi, avec la présence de M. Derb Sultan    CCAF : Le Wydad de retour aux compétitions africaines ce dimanche (vidéos)    CAF /Arbitrage :un nouveau président de la Commission, Hadqa responsable du pôle futsal    Le Maroc et la Russie scellent un nouvel accord de pêche    Mix énergétique au Maroc : quelle place pour le solaire ?    Family Offices : comment le Maroc peut-il capter ces milliards d'investissement privé ?    BLS completes the largest deal in the history of Moroccan logistics with the acquisition of La Voie Express    Ménages : la confiance recule, le moral résiste    Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan : la 30e édition lève le voile sur sa sélection officielle    Maroc–Argentine : un choc amical de rêve... mais trop cher    Mohamed Ouahbi : « Nous voulons ramener la Coupe au Maroc »    Mondial U20 : le Maroc renverse la France en utilisant trois gardiens    L'Ouganda inaugure le premier hub Africain de l'IA    Le Tchad mise sur une justice équitable et efficace    Madagascar exclue de l'Union africaine    Le compositeur marocain Youssef Guezoum en lice pour les Grammy Awards 2025    Diplomatie : Nasser Bourita reçu à Moscou par Sergueï Lavrov    Les températures attendues ce vendredi 17 octobre 2025    Yassine Bounou prolonge son contrat avec Al-Hilal jusqu'en 2028    USA : Trump annonce qu'il compte rencontrer Poutine prochainement à Budapest    Le temps qu'il fera ce vendredi 17 octobre 2025    Fútbol: Azzedine Ounahi saborea su renacimiento con el Girona FC    Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc prête serment    Who are the three goalkeepers who marked Morocco's U20 World Cup semi-final?    GenZ 212 : Jusqu'à 15 ans de prison pour 17 accusés des émeutes à Ait Amira    France : Marion Maréchal devant la justice pour diffamation contre une école musulmane    Espagne : Au Parlement, les extrêmes s'allient contre l'accord Maroc–UE incluant le Sahara    L'Uruguay vote une loi autorisant l'euthanasie, une première en Amérique latine    Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, un opéra de la Fondation El Akademia Masterclass célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte    Kebir Mustapha Ammi : « Il faut accepter que l'autre, fut-il notre adversaire, possède une part de vérité »    Le Colonel Randrianirina prend les rênes de Madagascar    M.A.M : Une soirée inaugurale pour ranimer l'âme plurielle du Maroc en musique    Fusion Show Ayta D'Bladi : Hajib, Douzi, Stati, Daoudi, ... têtes d'affiche de la 1ère édition    N.A.M.E. : Un nouveau format d'événements voit le jour à Rabat    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Produits sans fumée : Les enjeux d'une normalisation
Publié dans La Vie éco le 17 - 10 - 2025

Grande première au Maroc : des normes strictes régissant les produits alternatifs sans fumée entreront en vigueur à compter de février 2026. Le cycle de conférences-débats de La Vie Eco a braqué les projecteurs sur cette avancée qualifiée de «majeure» par les experts, et qui contribue à une meilleure protection du consommateur. L'occasion aussi d'analyser les implications de cette normalisation en matière de santé publique.
Suivez La Vie éco sur Telegram
Sachets de nicotine, cigarettes électroniques..., les produits alternatifs sans fumée ont connu une croissance rapide au Maroc ces dernières années. Mais leur commercialisation s'effectuait jusqu'à récemment dans un environnement non réglementé, laissant la voie ouverte à la prolifération sur le marché de produits dangereux pour les consommateurs.
Pour mettre fin à cette anarchie et combler ce vide juridique béant, le ministère de l'Industrie et du commerce, avec l'appui de l'Institut marocain de normalisation (Imanor), a instauré un cadre normatif robuste et transparent pour ces produits sans fumée, établissant des normes strictes en matière notamment de contenance et de teneur en nicotine.
La conférence-débat de La Vie Eco consacrée à cette normalisation a permis d'en mesurer l'importance et la portée. D'éminents acteurs du monde scientifique, législatif et associatif y ont participé : Fatima Gouaima Mazzi, ex-parlementaire et médecin spécialiste en santé publique, Ouadi Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur, Yasser Sefiani, professeur de chirurgie vasculaire, et Moncef Drissi, médecin pharmacotoxicologue addictologue.
«La normalisation de ces produits va permettre l'interdiction totale de leur vente aux mineurs», souligne d'emblée Fatima Gouaima Mazzi. Cela va permettre également, a-t-elle ajouté, d'assurer «la qualité et la sécurité de ces produits. Ils doivent être bien étiquetés, bien standardisés, permettant au consommateur de connaitre la composition des différents produits».
«Les normes d'Imanor relatives aux produits sans fumée entreront en vigueur au Maroc en février 2026. Tout fournisseur qui souhaite mettre sur le marché ces produits devra respecter ses normes», a souligné de son côté Ouadi Madih, dont l'association qu'il préside a contribué activement à l'élaboration du cadre normatif des produits sans fumée. Pour le responsable, cette norme constitue une avancée majeure, notamment sur le volet informatif, car le plus important à ses yeux est que le consommateur puisse avoir une connaissance précise de ce qu'il va consommer. «Pour les produits sans fumée, l'Imanor exige, sur le plan informatif pour le consommateur, l'inscription d'environ onze éléments obligatoires relatifs, entre autres, à la composition du produit», souligne-t-il.
Outre la garantie d'une meilleure protection du consommateur, en écartant du marché les produits dangereux, la mise en place de ces normes pourrait contribuer à réduire les risques sanitaires liés à la consommation des produits nicotiniques. Certains pays, comme le Royaume-Uni ou la Suède, ont ainsi adopté des politiques de réduction des risques sanitaires à travers l'encouragement de ces produits alternatifs. «Il est indiscutable que le tabagisme est un fléau mondial. Maintenant, on constate que les piliers de la prévention ou de la lutte contre le tabagisme donnent des résultats à la marge. De ce point de vue, on ne peut pas avoir une logique binaire», fait remarquer Yasser Sefiani. Ce professeur de chirurgie vasculaire estime qu'il ne faut pas fermer la porte aux autres options en s'inspirant de ce qui se fait à l'international. «Nous avons compris qu'à défaut d'arrêter cette addiction, celle-ci doit être la moins nocive possible», a-t-il ajouté. Un point de vue partagé par le président de la Fédération nationale des associations du consommateur. «Qu'en est-il de ceux qui ne parviennent pas à arrêter de fumer ? Est-ce qu'on va les abandonner ?»
Ceci étant dit, le principal défi qui se pose est celui de l'évaluation et du contrôle. «Ces produits sont nouveaux. Il va falloir donc un peu de temps pour un recul et faire de la recherche scientifique», estime Moncef Drissi. Cela implique une veille de tous les instants dans une logique évolutive. Comme le souligne Yassine Sefiani, «les médecins sont obligés de suivre les publications scientifiques pour être à la page par rapport à l'évolution des maladies liées au tabagisme».
«Les textes législatifs et les normes ne sont pas statiques, mais évoluent sans cesse selon les évolutions que connait le marché», souligne à ce propos Gouaima Mazzi, qui insiste également sur l'impératif du contrôle. «Tant qu'il n'y a pas de produit sans risque, nous avons le devoir de veiller au respect de la mise en œuvre des normes. Et il relève des prérogatives des parlementaires de contrôler les politiques publiques».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.