Le ministère de la Santé dresse un premier bilan positif du lancement du GST de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Après cette phase pilote, le modèle sera progressivement généralisé à l'ensemble des régions du Royaume au cours de l'année 2026. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Le modèle des groupements sanitaires territoriaux sera déployé progressivement au cours de l'année 2026, sur l'ensemble du territoire national, a indiqué le ministre de la Santé, Amine Tehraoui, à l'occasion de la dernière session des questions orales à la Chambre des conseillers. Le ministère rappelle que la création des GST est l'un des piliers de la réforme profonde que connaît le système national de santé, en application des Hautes directives royales, et conformément à la loi-cadre n° 06.22. Cette réforme vise, entre autres, à mieux organiser les services de santé au niveau régional, à rapprocher les décisions sanitaires des citoyens et à garantir une plus grande équité dans la répartition des services et des ressources humaines. Dans ce contexte, les groupements sanitaires territoriaux, institués par la loi n° 08.22, constituent un nouveau mécanisme institutionnel pour restructurer les services de santé régionaux et assurer un parcours de soins cohérent et efficace. Une phase pilote concluante Un projet pilote de GST a été lancé dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima pour éprouver ce modèle. Ce GST a tenu son premier conseil d'administration en juillet 2025 et a commencé à exercer ses activités en octobre de la même année. Ainsi, a détaillé le ministre, ont été réunis au sein d'un seul établissement public, un centre hospitalier universitaire, 22 hôpitaux, 295 centres de santé et près de 7.000 professionnels de santé. Selon Tehraoui, ce nouveau modèle a permis «une meilleure organisation des parcours de soins aux différents niveaux de prise en charge, une gestion régionale unifiée des ressources humaines, une coordination améliorée entre les établissements de santé de la région, ainsi qu'un meilleur alignement des décisions en matière de soins de santé avec les réalités du terrain», souligne la même source. Le ministre relève des «indicateurs positifs» au cours de cette première phase, notamment en matière de réduction de certains délais de traitement, d'accélération de la prise de décision au niveau régional et de renforcement de la coordination entre les différentes composantes du système de santé. Un système d'information régional unifié a également été adopté, reliant divers établissements de santé et permettant un suivi coordonné du parcours de soins du patient. Généralisation des GST : Les préparatifs vont bon train Après la phase pilote, place désormais à la généralisation des GST. Le ministre assure que cette généralisation se fait selon une approche progressive et responsable, fondée sur la consolidation de l'expérience acquise et l'apprentissage pratique qui en découle. Des travaux préparatoires ont été entrepris pour généraliser ce modèle. Il s'agit notamment de la mise en place du cadre réglementaire et la clarification des modalités de transfert et de coordination entre les directions régionales et les centres hospitaliers universitaires. Les travaux préparatoires ont également porté sur l'élaboration des budgets régionaux, ainsi que la définition d'une feuille de route claire pour les parcours de soins par spécialité dans chaque région. Le ministre note que le lancement du GST de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, conformément au calendrier établi, a permis de confirmer la méthodologie adoptée. Un guide pratique (kit de lancement) a également été élaboré, destiné à accompagner la mise en place des GST dans les autres régions. «L'objectif est de généraliser progressivement ce modèle au cours de l'année 2026, en fonction du niveau de préparation de chaque entité en termes de ressources humaines, d'infrastructures et d'organisation». Le ministre tient à rappeler que le principe de la création des GST a été décidé par voie législative en vertu de la loi n° 08.22 et qu'il constitue un choix stratégique pour l'Etat dans la réforme de la gouvernance sanitaire. Tout au long de la mise en œuvre de cette généralisation, le ministère de la Santé s'engage à maintenir un dialogue constant avec les partenaires sociaux, de manière proactive et constructive. Avant le lancement de chaque nouveau groupement territorial de santé, de vastes consultations seront menées afin de tirer les enseignements du projet pilote et de recenser les difficultés rencontrées, dans le but d'y remédier et d'améliorer les mécanismes de mise en œuvre.