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Malgré la hausse des prix, les éleveurs de poulets vendent toujours à perte
Publié dans La Vie éco le 10 - 04 - 2013

Le rapport prix de vente-prix de revient s'est amélioré mais reste inférieur à 1. L'augmentation des prix n'a fait que compenser le renchérissement des aliments. L'abattage traditionnel domine toujours dans la production de viande de poulet.
Si l'on se penche sur le seul indicateur du chiffre d'affaires, le secteur avicole marocain s'en est bien tiré en 2012. En effet, l'activité a généré sur l'ensemble de l'année un chiffre d'affaires de 29,6 milliards de DH, soit 5% de plus qu'en 2011. Pourtant, la production de viandes de volailles a baissé avec 440 000 tonnes de poulet (-4% par rapport à 2011) et 70 000 tonnes de dinde (-13%). La production d'œufs de consommation est quant à elle restée stable : 4,3 milliards d'unités ont été produites par le secteur moderne et 80 millions par le secteur traditionnel. Enfin, la consommation nationale des produits avicoles a également reculé. En 2012, les Marocains ont consommé 16,7 kg de viandes de volailles (-6%) et 152 œufs (-1%) par habitant.
De fait, si le secteur a augmenté ses revenus en 2012, c'est uniquement grâce à une augmentation des prix de vente. Celui du poulet vif (prix à la ferme) a en effet pris 9% sur l'année pour s'établir à 13,40 DH le kilo. Le prix moyen de vente de la dinde vive a pour sa part flambé, en passant de 15,80 DH le kilo en 2011 à 17,90 DH en 2012. Quant aux œufs, leur prix moyen à la ferme a progressé de 22%.
Le lancement prochain du «Crédit Dawajine» pourrait développer l'aval du secteur
Malgré ces hausses de prix, les producteurs vendent toujours à perte. Le rapport prix de vente/prix de revient est toujours inférieur à 1 pour la production de poulet, même s'il s'est amélioré en passant de 0,93 en 2010 à 0,96 en 2012. Pour la production d'œufs, les professionnels parviennent tout juste à rentrer dans leurs frais. Ce n'est que dans la production de dinde qu'ils dégagent une marge de 10%. L'augmentation des prix de vente permet donc tout juste de faire face à l'augmentation des charges et de recouvrer une partie de la rentabilité. «Malgré une nette amélioration des performances zootechniques et sanitaires de production, le coût de production des produits avicoles n'a pas subi une baisse en raison de la hausse des prix des matières premières sur le marché international qui ont engendré une augmentation des prix des aliments composés», explique Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA).
Ceci étant pour l'amont du secteur avicole. Pour l'aval, d'autres problèmes persistent. «L'abattage et la préparation des viandes volailles restent le maillon le moins développé de la filière avicole. En dépit de la circulaire 5 300 bis qui impose à la restauration collective de s'approvisionner en viandes de volailles préparées dans les abattoirs agréés, il est regrettable de constater que cette circulaire est, à ce jour, non appliquée bien que les abattoirs répondent aux exigences de salubrité et de traçabilité», constate M. Alaoui. La multiplication des contrôles, si elle était enfin mise en place, permettrait de rattraper le retard. En 2012, seulement 19% de la production des viandes de volailles ont été traités au niveau des abattoirs industriels avicoles. Il faut rappeler que c'est surtout la production de poulet qui pâtit encore de l'abattage traditionnel. Seulement 8% de la production totale de poulet de chair est traitée dans la chaîne industrielle, contre 89% pour la dinde.
D'après la FISA, 3 abattoirs et 2 centres de conditionnement ont été installés ces cinq dernières années. Il faut dire que les investissements ont été minimes en 2012. Le montant des investissements cumulés est resté stable l'année dernière, à 9,80 milliards de DH. Dans tous les cas, le Maroc compte aujourd'hui 23 abattoirs industriels avicoles, dont une dizaine seulement sont en activité et même en sous-capacité, précise la FISA. Car, aujourd'hui, la grande majorité de la viande de poulet est encore achetée auprès des vendeurs traditionnels qui abattent sur place dans des conditions rarement respectueuses des normes les plus basiques. Voilà pourquoi le second contrat programme signé par l'Etat et les professionnels du secteur, outre la poursuite d'objectifs quantitatifs dans le sillage du premier contrat programme signé en 2007, met l'accent sur la modernisation des unités d'élevage, le développement de l'élevage alternatif ou encore le développement de modèles d'agrégation autour des abattoirs avicoles dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Dans ce second contrat programme, il est d'ailleurs prévu la mise en place d'un crédit «Dawajine» dont la vocation est justement de stimuler l'investissement pour la modernisation du secteur. «Le cadre réglementaire a été mis en place. La FISA a proposé quelques modifications pour encourager de nouveaux projets. Aujourd'hui, la convention du "Crédit Dawajine" est en phase finale de signature», déclare Youssef Alaoui. Pour rappel, ce crédit s'appuie sur la mise en place d'un financement de 1 milliard de DH, dont 125 millions engagés par l'Etat, et consiste en un prêt accordé par le Crédit Agricole du Maroc à un taux d'intérêt maximal de 6% HT.


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