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Le nombre de grèves en hausse de près de 20% à fin septembre
Publié dans La Vie éco le 14 - 11 - 2014

Le nombre de journées de travail perdues a baissé de 37,2%, malgré l'augmentation de la conflictualité.
C'est dans le secteur industriel où l'on a enregistré le plus grand nombre de grèves. Les questions strictement sociales sont à l'origine de 65% des débrayages.
Le monde du travail a connu une hausse significative de la conflictualité au cours des neuf premiers mois de 2014. C'est le ministère de l'emploi et des affaires sociales qui le dit dans un rapport sur les grèves dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services. Un bémol toutefois : l'impact de ces débrayages, en termes de journées de travail perdues, a diminué par rapport à la même période de 2013 (-37,3%, à 144 438 journées perdues). Ce qui veut dire que cette année les grèves ont duré moins longtemps. Selon le document du ministère de l'emploi, le nombre de grèves déclenchées entre le 1er janvier et fin septembre 2014 s'élève à 196 contre 164 à la même période de 2013, soit une augmentation de 19,5%. Ces grèves ont eu lieu dans 160 établissements, au lieu de 140 l'an dernier, soit une hausse de 14,3%.
Pour des raisons probablement liées à la syndicalisation des travailleurs, c'est dans le secteur industriel que l'on a enregistré le plus grand nombre de grèves : 77 contre 58 l'an dernier (+2,7%). Le secteur des services, lui, vient en deuxième position avec 63 grèves contre 47 en 2013 (+34,04%). Dans le commerce, enfin, il y eut 24 grèves, en hausse de 33,33% par rapport à 2013. Par branche d'activité, c'est dans le BTP que l'on a relevé le plus grand nombre d'arrêts de travail : 31 grèves, en progression de 19,2%.
Du point de vue du nombre de travailleurs ayant participé aux grèves, c'est le secteur des services qui vient en tête avec 4 810 grévistes sur un total de 10 663 salariés que comptent les établissements concernés par les débrayages, soit un taux de participation de 45,1%. Le taux de participation global étant, lui, de 46,7% contre 38,7% en 2013. Autrement dit, pratiquement la moitié des salariés des établissements en grève ont adhéré aux mouvements de protestation.
Hausse du taux de participation aux grèves
La répartition des grèves par la taille des entreprises dans lesquelles elles ont eu lieu montre que ce sont les établissements comprenant entre 26 et 50 salariés qui ont enregistré le plus grand nombre de débrayages (25,5%). Cela semble cohérent avec l'idée généralement répandue que les petites structures qui ne sont pas bien organisées ont des difficultés de tous ordres, ce qui peut d'ailleurs aller jusqu'à leur disparition. La réalité montre cependant que ce raisonnement n'est pas toujours pertinent. La preuve, ce sont les entreprises occupant entre 101 et 251 salariés qui viennent en deuxième position (24,5%) dans ce classement, alors que celles qui emploient entre 51 et 100 salariés occupent la troisième place avec 18,36% des grèves déclenchées.
Enfin, sans grande surprise, c'est la région du Grand Casablanca qui a connu le plus grand nombre de grèves : 57 sur 196, soit 29,1%. Loin derrière, l'Oriental avec 29 grèves vient en deuxième position et immédiatement après la région de Doukkala Abda avec 21 grèves.
Quels sont maintenant les motifs à l'origine de ces arrêts de travail ? Le document du ministère de l'emploi et des affaires sociales en fournit toute une liste. En premier lieu, il y a le retard dans le versement des salaires, voire le non-versement des salaires tout court. Ce motif est à l'origine d'un quart des grèves déclenchées (24,81%). En deuxième lieu, on trouve les licenciements qui sont pour 17,04% des débrayages. Au troisième rang, il y a l'atteinte aux acquis sociaux (12,8%), et au quatrième l'absence de protection sociale (10,28%).
Ce qui veut dire que pratiquement deux tiers (65%) des grèves ont pour origine des problèmes strictement sociaux. C'est assez dramatique tout de même de constater que ce qui est censé être un minimum (recevoir sa paie à temps, être déclaré aux organismes sociaux…) continue d'alimenter la conflictualité puisque, il faut bien le rappeler, le non-paiement des salaires ou leur versement tardif constitue presque toujours le principal motif du déclenchement des grèves.
On peut aussi s'étonner que des considérations liées à l'action syndicale soient à l'origine d'un arrêt de travail (dans 5,8% des cas). Le document du ministère ne précise certes pas ces motifs d'ordre syndical : s'agit-il de sanctions contre des syndicalistes, d'interdictions de constitution de syndicats… ? Une chose est sûre, les centrales syndicales ont là une raison supplémentaire de revendiquer, comme elles le font depuis longtemps, la protection du droit syndical et donc, entre autres, la ratification de la convention n° 87 de l'Organisation internationale du travail (OIT) – un engagement qui figure du reste dans l'accord du dialogue social du 26 avril 2011.


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