Médusa accoste à Nador, Orange Maroc en première ligne    Transition énergétique des entreprises : Crédit du Maroc et la BERD scellent un partenariat stratégique    CAN 2025 : dans les aéroports marocains, la restauration devient un levier stratégique de l'expérience voyageur    Sothema renforce son pôle hémodialyse avec Soludia    BAM: Hausse de 3,7% des créances en souffrance en octobre 2025    Flexibilisation du régime de change : une phase pilote du ciblage d'inflation prévue en 2026, selon Jouahri    AHMED    Lions de l'Atlas : Achraf Hakimi, l'exception défensive parmi les stars du football mondial en 2025    Mémoire de foot : À J-2 de l'ouverture de CAN 2025, un hommage est rendu Fettah Ben Mbarek Champion d'Afrique en 1976    CAN 25 / Equipe nationale : Les ultimes préparatifs sont en cours    Chutes de neiges, averses parfois orageuses avec grêle et fortes rafales de vent de mercredi à jeudi    Morocco launches international study to build competitive merchant marine fleet    La Radiologie entre haute technologie et rareté des ressources humaines    Mohammed El Bazzazi : de la montagne marocaine aux stades de la Coupe arabe    Maroc : Une passe d'armes, à distances, entre Nasser Zefzafi et Abdelilah Benkirane    Cierre de escuelas en el norte de Marruecos debido a condiciones meteorológicas adversas    Qatar's Amir sends condolences to King Mohammed VI after Safi floods    Intempéries : la suspension des cours prolongée à Chefchaouen    Hafid Douzi se retire de la chanson officielle de la CAN 2025    Conjoncture : quand le prix du pétrole fragilise la croissance marocaine    Les drames de Fès et Safi s'invitent à l'ONU    Info en images. CAN 2025 : Des fan-zones installées dans les aéroports du Royaume par l'ONDA    The Best 2025 : Bounou et Hakimi sélectionnés dans le Onze masculin FIFA    La CAN Maroc-2025 sera la meilleure jamais organisée, plus d'un million de billets déjà vendus (SG de la CAF)    CAN 2025 : Les Lions de l'Atlas démarrent fort leur préparation pour l'ouverture contre les Comores    L'éducation au cœur des priorités... la Chine trace les contours d'une nouvelle approche de l'éducation morale des enfants    Les Emirats arabes unis expriment leur solidarité avec le Maroc après les inondations meurtrières à Safi    Espagne : Condamnation à perpétuité pour deux Marocains pour un double meurtre    Brésil : une réplique de la Statue de la Liberté s'effondre suite à une violente tempête dans le sud    Un avion européen atterrit à Bagdad, une première depuis 35 ans    Inondations meurtrières à Safi : le ministère de la Santé déclenche une phase d'urgence puis un plan de proximité    Chutes de neige : Un dispositif mis en place pour assurer la circulation sur le réseau routier    Chutes de neiges, averses parfois orageuses avec grêle et fortes rafales de vent de mardi à jeudi dans plusieurs provinces du Royaume (Bulletin d'alerte)    Internet : Inwi se branche sur Medusa    Achraf Hakimi et Hassan Hajjaj ouvrent le café éphémère «Juj» à Casablanca    Bureau Marocain Droits d'Auteur : Des élections bouclées, entre espoirs et critiques du milieu artistique    Patrimoine musical : Le Mali honore Sidiki Diabaté    Eurovision : 35 pays participeront à la prochaine édition    Visite du Conseil national pour le développement économique et social équato-guinéen à Rabat    La Chambre des représentants adopte à l'unanimité trois projets de loi relatifs à la justice    USA : Trump classe le fentanyl comme « arme de destruction massive »    Conflit Thaïlande-Cambodge: Bangkok estime que Phnom Penh doit annoncer "en premier" un cessez-le-feu    Ahmed Toufiq : « Le Maroc dispose d'une expérience pionnière dans la jurisprudence en matière des questions de la famille »    Revue de presse de ce mardi 16 décembre 2025    Dimiter Tzantchev salue le développement remarquable des relations économiques entre le Maroc et l'UE    Interview avec Ouenza : « Ce n'est pas parce que je porte du rose que je n'ai pas fait de l'underground »    Mode. Le caftan marocain à l'honneur en Azerbaïdjan    Trois prix pour «La mer au loin» au 21e Festival international cinéma et migrations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cuir : le contrat programme toujours bloqué
Publié dans La Vie éco le 09 - 02 - 2016

Les industriels dont les propositions sont déjà soumises au ministère de l'industrie se disent déçus. Ils poursuivent leurs efforts en matière de promotion dans les marchés traditionnels et de recherche de nouveaux débouchés.
Le secteur du cuir n'a toujours pas son contrat programme. La Fédération des industries du cuir (Fédic), qui a soumis au début du mois de novembre 2015 au ministère du commerce et de l'industrie ses propositions, avait pourtant annoncé que le contrat programme 2016-2018 allait être signé avant la fin de l'année dernière. Les industriels du secteur se disent «déçus par ce retard». Ils n'avancent aucune explication et se consolent en soulignant qu'ils ne sont pas «les seuls dans cette situation», en citant comme exemple le secteur du textile et de l'habillement.
Le contrat programme doit couvrir les trois écosystèmes que sont la chaussure, la maroquinerie-vêtement en cuir et la tannerie. L'objectif est de réaliser un chiffre d'affaires à l'export de 10 milliards de DH à l'horizon 2020, contre 3,9 milliards actuellement, dont 78% pour la chaussure, 14% pour la tannerie et 8% pour la maroquinerie-vêtement en cuir. 25 000 emplois devront être créés, dont une partie grâce à l'accompagnement des entreprises informelles qui réalisent 40% de l'activité du secteur. Ce soutien, qui concerne spécifiquement les branches chaussure et maroquinerie-vêtement, vise à mettre en place la co-traitance avec les donneurs d'ordre étrangers en vue d'augmenter la valeur ajoutée.
Dans l'attente de la stratégie, la Fédic poursuit son action promotionnelle dans plusieurs pays et va à la conquête de marchés nouveaux, notamment en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. Les pays concernés par la promotion sont l'Allemagne et les Etats-Unis qui absorbent 20% des exportations mondiales de chaussures et de maroquinerie. Un budget de 700 000 DH est programmé pour une opération similaire en Espagne, au Danemark et au Sénégal.
Aujourd'hui, l'essentiel des exportations de la filière est destiné aux marchés français, espagnol et italien. La chaussure représente plus de 50% des exportations du secteur. Suivent le vêtement et la maroquinerie. Les cuirs et peaux bruts ou semi-traités arrivent au troisième rang avec 11 à 26 millions de tonnes. Ce qui est faible, de l'avis de plusieurs opérateurs, comparé aux exportations de cette branche pendant les années 90.
La mise à niveau en amont est impérative
Aujourd'hui, la chaussure est la seule branche à progresser, même si le rythme est faible. D'après les statistiques de l'Office des changes, les exportations d'articles chaussants ont progressé de 1,2% à fin 2015, à 2,9 milliards de DH. «Cette progression est compréhensible car la filière subit une vive concurrence des produits chinois, même sur le haut de gamme. D'où l'obligation d'accélérer la mise en place de la stratégie sectorielle pour améliorer la compétitivité de la branche et sa mise à niveau en amont, notamment la filière de la tannerie», explique un opérateur du secteur.
L'amont constitue, selon la profession, la principale faiblesse de l'industrie du cuir. Pour y remédier, les professionnels estiment nécessaire la mise en place d'un cadre juridique pour organiser le ramassage, le transport et la vente des peaux. Et cela dans le but de maîtriser et de contrôler la qualité des peaux. Un tel résultat ne pourrait être obtenu que grâce à la création de la Bourse du cuir. Chaque région devra avoir sa propre bourse afin d'assurer l'approvisionnement des unités de production dans toutes les villes. La première bourse sera ouverte dans la région de Casablanca-Settat. Les autres suivront selon un calendrier précis. L'autre chantier prioritaire pour la mise à niveau de l'amont est l'aménagement des zones industrielles de la tannerie dans les villes de Fès, Marrakech, Casablanca et Tanger où se concentre un grand nombre de tanneurs.
Tous ces besoins ont été exprimés il y a plusieurs années et sont évoqués de façon récurrente. Pourquoi les décisions n'ont pas suivi? Selon les professionnels, le retard est souvent dû à des lenteurs administratives et à la mauvaise conjoncture qui impacte le secteur depuis 2011. Mais, selon un observateur, le retard pris est surtout dû «au manque de réactivité des professionnels qui doivent également procéder à la mise à niveau de leurs entreprises en instaurant les bonnes pratiques de management, la qualification des ressources humaines, l'innovation et une agressivité commerciale sur les marchés cible. Tout cela doit aboutir à une meilleure compétitivité de l'offre marocaine».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.