· Elle se concentre sur la protection des investisseurs et les risques systémiques LES autorités américaines ont publié jeudi dernier une charte de principes sur le fonctionnement des hedge funds, ces fonds hautement spéculatifs dont le mode de fonctionnement opaque attire les critiques. La charte mise au point par le Groupe de travail sur les marchés financiers (PWG) doit servir à «guider les régulateurs américains dans le traitement des problèmes liés à la croissance rapide» des hedge funds, a indiqué le Trésor dans un communiqué. La charte se concentre surtout sur «la protection des investisseurs et les risques systémiques». Mais elle souligne les réticences américaines à une réglementation stricte. «La discipline des marchés est ce qui répond le mieux aux risques systémiques posés par les fonds privés de capitaux», affirme le document. «La protection des investisseurs sera assurée plus effectivement par le biais d'une combinaison de discipline des marchés et de règlements qui limitent les investissements directs aux investisseurs les plus sophistiqués». L'idée est de protéger les petits investisseurs des risques que ces fonds peuvent courir dans l'idée de maximiser leurs profits, en utilisant des outils très complexes comme les produits dérivés. La charte appelle aussi à une plus grande transparence de la part des hedge funds, qui ne sont pas soumis aux mêmes règles de publicité que les fonds d'investissements traditionnels. Les investisseurs «devraient obtenir des informations pertinentes et opportunes», à la fois sur les opérations passées et celles en cours, souligne le document. Pour prévenir les risques, la charte appelle à une coopération des créanciers et des contreparties pour «maintenir les politiques appropriées» et elle les exhorte à mettre en place des systèmes d'information et de gestion des risques pouvant être communiqués aux investisseurs. Enfin elle appelle à une coopération internationale dans la supervision. «Du fait que les créanciers clés et les contreparties dépendent de juridictions variées, une collaboration et une coordination internationale sont essentielles».