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L'informel a la peau dure
Publié dans Les ECO le 26 - 05 - 2010

Economie parallèle, structurelle, illégale, travail clandestin, travail au noir, ... On risque de se perdre au milieu des innombrables définitions qui traitent des formes de l'informel au Maroc. Le phénomène a besoin d'une mise à jour périodique des tentatives pour essayer de limiter sa progression effrénée. Hier et aujourd'hui, le point a été fait à l'Ecole supérieure du textile et de l'habillement (ESITH) de Casablanca, où nombre d'officiels et de professionnels se sont donnés rendez-vous pour le 5e ESITH-Entreprises. Selon les données présentées hier, le secteur concerne 39% des emplois urbains et rafle 17% du PIB, si l'on sait qu'habituellement 90% de l'emploi du secteur agricole est informel. «L'importance du phénomène vient aussi quelque part du dysfonctionnements qui existe...» déclare Mounia Boucetta, secrétaire générale du ministère de l'Industrie. La rigidité du marché de l'emploi, la charge au niveau des impôts et les charges sociales et les différentes pressions fiscales poussent quelques opérateurs à dévier du lot.
Des chiffres effarants
Le poids officiel de l'informel est de 20 MMDH, L'AMITH l'estime à 35 MMDH. «Nous pouvons le prouver», dit le représentant de l'AMITH, «nous sommes en train de reconstituer le manque à gagner réel avec les données de l'Office des Changes par la valeur ajoutée apportée à la matière première, quelle qu'elle soit». Officiellement, deux études existent, menées par le HCP en 1999 et en 2007. Les résultats de cette dernière n'ont pas tous été annoncés, mais les chiffres existants sont néanmoins probants. L'étude a concerné un échantillon de10.259 unités informelles. En 2007, l'effectif et la répartition sectorielle des UPI révèle que la part de l'informel dans le Commerce est de 57,4%, et de 5,4% dans le BTP, de 17,9% dans l'industrie et de 20% dans les services. En 8 ans, le nombre d'UPI a augmenté de 1,2 à 1,5 million, soit en moyenne 40.000 nouvelles UPI par an. Par région, Casablanca est la première atteinte, avec 14,1% comme part d'informel dans son économie, suivi de Marrakech (13,4%). Le chef de l'UPI est de plus en plus jeune (35 ans) et la taille de l'entité est de 1,4 personne en moyenne. La majeure partie a recours à l'épargne personnelle pour fonder l'unité (56,4%) et seulement 1,1% recourt au crédit bancaire. «Un constat bizarre», selon Mekki Bennani, chef de division des enquêtes auprès des ménages au HCP. Le secteur aura pourtant fourni 2.216.000 emplois en 2007. Le salariat représente 4,8% de l'emploi du secteur informel en 2007, si l'on inclut les métiers agricoles. La production informelle a connu une croissance presque similaire par rapport à l'activité économique, soit 6,5%.
Un impact non négligeable
De loin, la sous-facturation ou «le phénomène asiatique», comme le qualifie le directeur de la douane du port de Casablanca, Abdelkhalek Merzouki, est à prendre très au sérieux. «La valeur réelle des AP et des ATPR dépasse de loin celle déclarée à l'arrivée, dans le but, sans doute, d'assurer quelque peu le retour de leur marchandise». Preuve en est l'écart du prix sur le marché. «Nous avons démontré par des statistiques que les produits importés ou en admission temporaire ont des tarifs variant entre 150 et 180 DH le kg alors que d'autres importés pour mise à la consommation varient entre 7,5 et 14 DH», annonce le représentant de l'AMITH. C'est la traduction de la fraude fiscale qui s'est imposée, et qui a démontré toute l'importance de l'informel. L'Etat réplique comme il peut pour limiter la concurrence déloyale. Il est vrai que la douane alimente l'OC pour ses statistiques, «le malheur est que l'Office des change n'est pas informé des majorations et des redressements. Rien que pour Casablanca en 2009, les redressements ont atteint 3 MMDH, dont «on a récupéré plus de 1,8 MMDH», révèle Merzouki.


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