Le stockage et la gestion des déchets sont à l'ordre du jour pour le département de Abdellatif Maâzouz. Et pour cause, un cahier des charges fixant les modalités et les conditions de sécurité et de stockage des déchets ferreux est en cours d'étude par le ministre du Commerce extérieur. Auprès du ministère, nous n'en saurons pas plus sur les détails de ce cahier des charges. C'est que le cahier, qui fixe également les conditions environnementales afférentes à la gestion de ces déchets, est actuellement examiné à la loupe dans le cadre d'une Commission interministérielle. Selon des sources informées, pourtant, ce cahier des charges serait pour remplacer le système de licence jusque-là en vigueur, dont le droit d'exploitation était attribué par le ministère. Cette prérogative lui étant octroyée par l'arrêté n° 1860-09 publié au BO le 20 août 2009, qui fixe la liste des marchandises faisant l'objet des mesures de restrictions quantitatives à l'importation et à l'exportation. 32 licences en cinq mois Au cours du dernier trimestre de l'année 2009, 24 licences de ce type avaient été accordées, auxquelles s'ajoutent 32 autres pour les cinq premiers mois de l'année en cours. «Entre 2008 et 2009, les importations de déchets ferreux ont baissé de 186 mille à 77 mille tonnes», a indiqué Abdellatif Maâzouz, mercredi dernier, en réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur la hausse « inquiétante » des importations de déchets ferreux par le Maroc. Les exportations du Maroc, signataire de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination, de déchets ferreux seraient passées à 457,6 millions de DH en 2009 alors que les importations n'ont représenté que 167,7 pour la même année. S'il est adopté, ce système pourrait bien équilibrer la balance et ouvrir les portes à d'autres acteurs dans ce segment. Il sera alors question de mettre en place des systèmes de contrôle pour vérifier que chacun respecte ses engagements.