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Les pistes de développement
Publié dans Les ECO le 15 - 06 - 2010

Au-delà des solutions classiques déjà connues pour booster ce secteur, le Boston Consulting group a établi une sorte d'ébauche basant le développement du secteur pharmaceutique sur trois pilliers principaux. Une piste de réflexion sérieuse et intéressante pour que ce créneau, qui est en même temps une passerelle vers l'amélioration des conditions sociales et de soins, passe au cap de la maturité. À cet égard, le cabinet de conseil en stratégie préconise, d'abord, le développement d'activités de recherche et développement. Un choix qui se justifie par la nécessité d'une approche de développement progressif, compte tenu du point de départ de la recherche pharmaceutique au sein du Royaume. «Le Maroc devra développer dans un premier temps les essais cliniques et attirer les CRO (Contract Research Organisation), puis bâtir sur les essais cliniques pour devenir un prestataire de référence en matière d'essais cliniques et de développement pharmaceutique». Une fois ces étapes accomplies, le pays pourra alors remonter progressivement la chaîne de valeur (recherche et développement), et se tourner vers le développement d'activités à plus forte valeur ajoutée. Une projection qui avait, soulignons-le, déjà figuré dans de nombreux travaux de recherche portant sur la R&D au Maroc, conçus auparavant. Deuxième pilier. Les analystes du BCG insistent sur la nécessité du renforcement de la taille des producteurs marocains. Ceux-ci devraient, en effet, se prendre en main en vue de se mettre en situation d'investir les marchés de l'Europe et des Etats-Unis à coup de médicaments génériques, un de leurs atouts majeurs. «Les acteurs marocains devront, dans un premier temps, concrétiser leur avantage concurrentiel latent en augmentant leur niveau de compétitivité coûts par la réalisation d'économies d'échelle», note-t-on dans le document en question. Cela devrait se concrétiser notamment par le développement d'activités de façonnage pour le compte d'acteurs étrangers, ainsi que la conquête des marchés d'Afrique et du Moyen-Orient.
offshoring de production ?
Le troisième pillier s'articule, enfin, autour de l'importance de l'arrivée sur le marché marocain d'opérateurs étrangers. Il s'agit, selon les analystes, de grands groupes internationaux qui installeraient, sur place, des usines de production destinées à servir les marchés à l'export, notamment en ciblant les fabricants de médicaments génériques, les sociétés pharmaceutiques européennes de taille moyenne, et les sociétés de sous-traitance de fabrication. «Si cette politique est mise en œuvre, une première estimation permet de situer entre 1.150 et 2050 millions de dollars le potentiel à l'export pour le Maroc et la création de 17.000 à 27.000 emplois (directs et indirects) supplémentaires à l'horizon 2020», peut-on lire dans l'étude. Par ailleurs, la tendance à l'ouverture des sites de production par les fabricants de génériques et les sociétés européennes de taille moyenne pourrait être favorable à une stratégie d'offshoring de production. «Concrètement, leurs dynamiques d'investissement (augmentation du nombre d'usines de production), leur localisation (implantation dans les pays émergents) et les formes galéniques (solides et injectables notamment) sur lesquelles ils sont présents sont tout à fait compatibles avec l'offre actuelle du Maroc», soulignent les experts du BCG. Enfin, les croissances fortes des marchés pharmaceutiques des pays en voie de développement et du marché des matériaux médicaux offrent d'autres opportunités de positionnement pour le Maroc.
Un outil de production d'envergure
«S'il est vrai que le Maroc est en retard par rapport aux autres pays du benchmark dans le développement de son industrie pharmaceutique à l'international, il n'en reste pas moins qu'il dispose d'atouts majeurs pour rattraper ce retard», note le BCG dans son étude. En effet, l'industrie pharmaceutique a l'avantage de bénéficier de leviers et d'outils de développement à l'international déjà existants, et qui ont été testés par d'autres secteurs de l'industrie, dans le cadre du programme Emergence. Elle bénéficie donc de la possibilité de doper sa croissance en évitant les délais inhérents à la création de ces outils, tout en se focalisant sur leur adaptation pertinente à ses besoins spécifiques. Par ailleurs, l'industrie pharmaceutique marocaine a de la capacité disponible. En effet, elle s'est historiquement concentrée sur des activités de production, ce qui lui a permis de développer un outil de production d'envergure importante et «disposant d'un large potentiel de croissance, sans que des investissements majeurs soient nécessaires», souligne le rapport. Et d'ajouter qu'«on peut estimer qu'en oeuvrant à deux équipes par jour, (au lieu d'une), le Maroc disposerait d'une capacité libre de 730 millions d'unités contre près de 230 millions d'unités produites actuellement».
Les six commandements d'une réussite à l'international
L'industrie pharmaceutique peut aussi développer six outils à forte valeur ajoutée pour se développer à l'international. L'étude a permis d'obtenir un retour concret de la part des grands industriels marocains et des patrons de l'industrie, qui ont investi au Maroc sur la valeur ajoutée des différents leviers créés pour développer les différents secteurs de l'industrie à l'international. Les six outils prônés par les auteurs sont ainsi :
Une gouvernance forte de l'Etat pour définir les priorités et assurer la mise en œuvre : plans stratégiques, alignement des acteurs privés et publics, culture du résultat...
Un marketing des industries à l'international pour attirer les investissements étrangers: promotion active de l'Etat, des associations industrielles, GIEFM, plan «Maroc Hexagone».
Des incitations fiscales pour attirer les multinationales étrangères : réduction de l'IS, réduction de l'impôt sur le revenu, réduction des droits de douane...
Pôles de compétitivité dédiés à l'exportation (ex: Rabat Technopolis, pôle chimie): Infrastructures et services dédiés à l'export, aide à la recherche (partenariats universités, incubateurs...)
Des offres sur mesure définies par l'Etat: fonds Hassan II d'aide pour l'accès aux terrains et le développement de centres de R&D, levées de fonds...
Des plans de formation publique et privée de la main d'œuvre, formation aux métiers à forte valeur ajoutée, programmes OFPPT, formations à l'étranger...


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