Massad Boulos bientôt au Maroc et au Maghreb dans le cadre d'une tournée régionale    La Vanguardia : Le Maroc, un modèle de stabilité économique en Afrique    Le Maroc se positionne comme un « marché stratégique » pour l'Argentine    Médicaments : Si chers, si cruels !    Le Maroc, un « marché stratégique », selon le ministère argentin des AE    Sahara : Face à l'implacable réalité, Abdelmadjid Tebboune n'a d'autre choix que le déni !    Palestine : Les massacres se poursuivent à Gaza    Guerre en Ukraine : Zelensky tend la main à Poutine pour de nouveaux pourparlers    Brahim Diaz reste à la maison blanche !?    Basket / DEX(h) : Le FUS surclasse le MAS pour une place en finale des play-offs    Basket / Finale .Première division : Aujourd'hui , ''CODM - Rabita'' pour le sacre dès 18h00 à Salé    Fiscalía de Casablanca desmiente acusaciones de robo de órganos tras accidente de tráfico    2030 World Cup : David Hallyday urges FIFA to address alleged «culling of dogs» in Morocco    Des milliers de Marocains dans les rues de Rabat en soutien à Gaza    Deux puissants séismes au large de l'Extrême-orient russe, alerte au tsunami    Déconcerté, l'ANC commente le ralliement de Jacob Zuma à la position marocaine sur le Sahara : «Il mène une contre-révolution»    Gaza : Troisième phase de la campagne marocaine d'aide humanitaire    La France interdit l'usage du téléphone portable dans les collèges dès la prochaine rentrée scolaire    Brice Soccol sur CNews salue l'essor diplomatique du Maroc grâce au roi Mohammed VI et déplore l'isolement algérien régional    Le Maroc reste le principal consommateur arabe de charbon malgré un recul de sa part dans la production électrique    Justice, corruption et polémique : Ouahbi se confie en exclusivité à Hespress    Foot: La sélection marocaine des joueurs locaux s'impose face au Burkina Faso    Brahim Díaz à Malaga pour la 2ème édition de son campus « Mentalidad Brahim »    MLS: Messi reprend ses habitudes de doublé, Miami écrase New York    Le Maroc est devenu un des centres mondiaux du football (Gianni Infantino)    Torre Pacheco, Espagne : Quand l'extrême droite sème la haine et cible les Marocains    Le Maroc s'affirme, grâce à la Vision Royale éclairée, comme « le pays phare » en Afrique    Températures prévues pour le lundi 21 juillet 2025    Bonus INTGVIEW. Des conventions pour valoriser l'artisanat et l'économie sociale    Accident mortel à Casablanca : La Justice dément le vol d'organes de la victime    IA et culture au Maroc : vers une stratégie Sud–Sud, ancrée et partagée    MAGAZINE - Souheil Ben Barka : fluide planséquence    Morocco to face Ghana in WAFCON semi-finals    Diaspo #398 : De la Belgique au Maroc, Sarra El Massaoudi célèbre Nos Héritages migratoires    Une mère accuse le vol d'organes de son fils décédé : le parquet de Casablanca dément et rétablit les faits    CAN de rugby à XV (Ouganda-2025) : le Maroc termine à la 6è place    Le temps qu'il fera ce dimanche 20 juillet 2025    Cinéma : Voici les projets admis à l'avance sur recettes au titre de la 2e session de 2025    Interview avec Paul Mamere : « Mon parcours n'est pas une exception »        Le détenu décédé à Nador souffrait d'une maladie incurable et bénéficiait des soins de santé nécessaires    Saham Bank obtient 55 millions d'euros de la BERD    Le moral des ménages repart à la hausse au 2e trimestre 2025    Cinéma: La Commission d'aide dévoile sa liste    Le Maroc et l'UNESCO annoncent une nouvelle alliance pour promouvoir le développement en Afrique par l'éducation, la science et la culture    Yaoundé vibre avec les « Renaissance Music Awards »    Pose de la première pierre du projet de valorisation du site archéologique de Sejilmassa    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les pistes de développement
Publié dans Les ECO le 15 - 06 - 2010

Au-delà des solutions classiques déjà connues pour booster ce secteur, le Boston Consulting group a établi une sorte d'ébauche basant le développement du secteur pharmaceutique sur trois pilliers principaux. Une piste de réflexion sérieuse et intéressante pour que ce créneau, qui est en même temps une passerelle vers l'amélioration des conditions sociales et de soins, passe au cap de la maturité. À cet égard, le cabinet de conseil en stratégie préconise, d'abord, le développement d'activités de recherche et développement. Un choix qui se justifie par la nécessité d'une approche de développement progressif, compte tenu du point de départ de la recherche pharmaceutique au sein du Royaume. «Le Maroc devra développer dans un premier temps les essais cliniques et attirer les CRO (Contract Research Organisation), puis bâtir sur les essais cliniques pour devenir un prestataire de référence en matière d'essais cliniques et de développement pharmaceutique». Une fois ces étapes accomplies, le pays pourra alors remonter progressivement la chaîne de valeur (recherche et développement), et se tourner vers le développement d'activités à plus forte valeur ajoutée. Une projection qui avait, soulignons-le, déjà figuré dans de nombreux travaux de recherche portant sur la R&D au Maroc, conçus auparavant. Deuxième pilier. Les analystes du BCG insistent sur la nécessité du renforcement de la taille des producteurs marocains. Ceux-ci devraient, en effet, se prendre en main en vue de se mettre en situation d'investir les marchés de l'Europe et des Etats-Unis à coup de médicaments génériques, un de leurs atouts majeurs. «Les acteurs marocains devront, dans un premier temps, concrétiser leur avantage concurrentiel latent en augmentant leur niveau de compétitivité coûts par la réalisation d'économies d'échelle», note-t-on dans le document en question. Cela devrait se concrétiser notamment par le développement d'activités de façonnage pour le compte d'acteurs étrangers, ainsi que la conquête des marchés d'Afrique et du Moyen-Orient.
offshoring de production ?
Le troisième pillier s'articule, enfin, autour de l'importance de l'arrivée sur le marché marocain d'opérateurs étrangers. Il s'agit, selon les analystes, de grands groupes internationaux qui installeraient, sur place, des usines de production destinées à servir les marchés à l'export, notamment en ciblant les fabricants de médicaments génériques, les sociétés pharmaceutiques européennes de taille moyenne, et les sociétés de sous-traitance de fabrication. «Si cette politique est mise en œuvre, une première estimation permet de situer entre 1.150 et 2050 millions de dollars le potentiel à l'export pour le Maroc et la création de 17.000 à 27.000 emplois (directs et indirects) supplémentaires à l'horizon 2020», peut-on lire dans l'étude. Par ailleurs, la tendance à l'ouverture des sites de production par les fabricants de génériques et les sociétés européennes de taille moyenne pourrait être favorable à une stratégie d'offshoring de production. «Concrètement, leurs dynamiques d'investissement (augmentation du nombre d'usines de production), leur localisation (implantation dans les pays émergents) et les formes galéniques (solides et injectables notamment) sur lesquelles ils sont présents sont tout à fait compatibles avec l'offre actuelle du Maroc», soulignent les experts du BCG. Enfin, les croissances fortes des marchés pharmaceutiques des pays en voie de développement et du marché des matériaux médicaux offrent d'autres opportunités de positionnement pour le Maroc.
Un outil de production d'envergure
«S'il est vrai que le Maroc est en retard par rapport aux autres pays du benchmark dans le développement de son industrie pharmaceutique à l'international, il n'en reste pas moins qu'il dispose d'atouts majeurs pour rattraper ce retard», note le BCG dans son étude. En effet, l'industrie pharmaceutique a l'avantage de bénéficier de leviers et d'outils de développement à l'international déjà existants, et qui ont été testés par d'autres secteurs de l'industrie, dans le cadre du programme Emergence. Elle bénéficie donc de la possibilité de doper sa croissance en évitant les délais inhérents à la création de ces outils, tout en se focalisant sur leur adaptation pertinente à ses besoins spécifiques. Par ailleurs, l'industrie pharmaceutique marocaine a de la capacité disponible. En effet, elle s'est historiquement concentrée sur des activités de production, ce qui lui a permis de développer un outil de production d'envergure importante et «disposant d'un large potentiel de croissance, sans que des investissements majeurs soient nécessaires», souligne le rapport. Et d'ajouter qu'«on peut estimer qu'en oeuvrant à deux équipes par jour, (au lieu d'une), le Maroc disposerait d'une capacité libre de 730 millions d'unités contre près de 230 millions d'unités produites actuellement».
Les six commandements d'une réussite à l'international
L'industrie pharmaceutique peut aussi développer six outils à forte valeur ajoutée pour se développer à l'international. L'étude a permis d'obtenir un retour concret de la part des grands industriels marocains et des patrons de l'industrie, qui ont investi au Maroc sur la valeur ajoutée des différents leviers créés pour développer les différents secteurs de l'industrie à l'international. Les six outils prônés par les auteurs sont ainsi :
Une gouvernance forte de l'Etat pour définir les priorités et assurer la mise en œuvre : plans stratégiques, alignement des acteurs privés et publics, culture du résultat...
Un marketing des industries à l'international pour attirer les investissements étrangers: promotion active de l'Etat, des associations industrielles, GIEFM, plan «Maroc Hexagone».
Des incitations fiscales pour attirer les multinationales étrangères : réduction de l'IS, réduction de l'impôt sur le revenu, réduction des droits de douane...
Pôles de compétitivité dédiés à l'exportation (ex: Rabat Technopolis, pôle chimie): Infrastructures et services dédiés à l'export, aide à la recherche (partenariats universités, incubateurs...)
Des offres sur mesure définies par l'Etat: fonds Hassan II d'aide pour l'accès aux terrains et le développement de centres de R&D, levées de fonds...
Des plans de formation publique et privée de la main d'œuvre, formation aux métiers à forte valeur ajoutée, programmes OFPPT, formations à l'étranger...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.