8 mois. C'est la durée qu'a passée Karim Tazi à l'hebdomadaire TelQuel avant de quitter le tour de table de Directe Presse, la société éditrice du magazine marocain. Celui-ci possédait la moitié des actions de ladite société, dont le capital, comme stipulé dans les mentions légales du site du magazine, est de 9MDH. L'autre moitié des actions appartenait à Khalid El Hariri, le fameux membre du USFP, qui a d'ailleurs racheté les actions de Tazi. La raison du retrait? Le DG de Richbond cite dans un communiqué «des divergences philosophiques qui présentaient un risque réel d'exacerbation». Conflit d'intérêt, donc. Le millionnaire militant et actionnaire associatif aurait souhaité un magazine qui interpelle et qui fâche beaucoup plus , comme l'annonce la nouvelle pub du mag nouvellement relifté. «La posture militante implique des risques et notamment celui d'indisposer certains décideurs, politiques et annonceurs. Ceci a suscité, parmi les administrateurs de Telquel, des craintes que d'aucuns jugeront compréhensibles. C'est à la fois l'évaluation de ces risques mais aussi des réelles marges de manœuvres qui existent malgré tout, qui ont fait l'objet d'appréciations différentes parmi les actionnaires», indique le communiqué de Tazi. Cela dit, ce dernier ne manque pas de souhaiter une bonne continuation à l'hebdomadaire. Tout comme nous.
