Après les hauts diplômés chômeurs, le gouvernement compte maintenant s'attaquer à l'emploi des jeunes titulaires d'une maîtrise (Bac+4). La nouvelle feuille de route du département d'Ahmed Saâd Alami prévoit le même schéma que celui préconisé pour l'emploi des titulaires de diplômes d'études approfondies ou du doctorat national. C'est donc par voie de concours que les 14.300 postes seront pourvus, même si la date de leur annonce n'est pas encore fixée. Contrairement aux hauts diplômés recrutés sur la base de listes que la Primature avait établies depuis plusieurs années, les 14.300 jeunes lauréats visés ne seront pas recrutés de manière directe mais devront être affectés selon leurs spécialisations. Le gouvernement semble saisir l'occasion pour trouver par là une solution qui permettrait d'intégrer les futurs fonctionnaires au sein de l'échelle 10, ce qui serait en adéquation avec la nouvelle grille des salaires adoptée au sein de l'Administration publique. Les statistiques émanant du département chargé de la modernisation de l'Administration publique indique que la Loi des finances 2011 avait prévu de recruter 18.800 postes budgétaires pour l'emploi public, dont 1.880 postes réservés aux diplômés chômeurs. Ce chiffre a été largement dépassé à l'occasion de l'opération menée entre les mois d'avril et de mai derniers, puisque le nombre total des personnes affectées aux divers services publics a atteint 4.300 nouveaux recrutés, «dont uniquement 1.600 étaient en sit-in devant les diverses instances publiques durant les trois dernières années», explique une source au sein du département ministériel en charge de ce dossier. Jusqu'à présent, ce sont les secteurs de l'enseignement et de la santé qui seront les principaux concernés par ces nouveaux profils devant être sélectionnés lors des divers concours, dont le lancement est prévu à partir du mois de juillet. La nouvelle annonce de recrutement par voie de concours de 14.300 lauréats des universités et instituts publics vient mettre un terme à une longue polémique, au sein des départements en charge, sur le mécanisme à adopter pour une meilleure insertion des nouveaux recrutés au sein des services administratifs. L'adoption du concours vient en fait entériner les nouvelles exigences du département de l'Emploi et de la formation professionnelle, en faveur d'une égalité des chances face à l'emploi public.