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«La lecture du scénario a été pour moi un cours d'histoire en accéléré»
Publié dans Les ECO le 06 - 12 - 2013


Tewfik Jellab
Acteur
Il est l'un des acteurs de «La Marche» qui aurait fait pleurer la membre du jury la plus sensible : Marion Cotillard. Le film est bien parti pour être l'un des films favoris de la 13e édition du FIFM. Entretien avec Tewfik Jellab, le nouveau chouchou du grand écran.
Les ECO : Est-ce que vous connaissiez la portée politique de l'évènement avant d'avoir lu le scénario ?
Tewfik Jellab : La lecture du scénario a été pour moi un cours d'histoire en accéléré, parce que je n'étais pas du tout au courant de cet évènement, comme 80% des gens. Je pense que beaucoup des 20% le confondent avec SOS racisme. J'ai vraiment découvert cette histoire et j'en étais un peu honteux du fait de connaître Malcom X, Ghandi ou Martin Luther King et ne pas connaître Toumi Djaïdja. Ce personnage est quelqu'un de notre communauté, qui s'est battu pour nous. Les livres d'histoire, les médias, les parents aussi... C'est bien français de faire des écarts comme cela, d'oublier les évènements.
Est-ce que, selon vous, «La marche» fonctionnerait aujourd'hui ?
Je pense que oui. Peut être sous d'autres formes, puisque la marche ne se limite pas à marcher, cela va au delà, ce sont toutes les valeurs véhiculées et tous les messages qu'elle comporte. Une mobilisation sur les réseaux sociaux pour faire bouger les choses en Tunisie est l'équivalent d'une marche pour
moi ! «Un peuple qui marche est un peuple qui vit». Je crois beaucoup en cette phrase. Aujourd'hui beaucoup de gens s'indignent. Il ne faut pas oublier qu'à Paris, il y a 8 manifestations par jour.
Est-ce que le racisme est toujours d'actualité ?
Je vis à Paris, j'ai vécu toute ma vie dans une banlieue où j'ai passé toute mon enfance. Je sais ce qu'ont vécu mes parents, j'ai une perspective de ce que vivront sûrement mes enfants. Je pense qu'il y a eu une évolution immense. Je ne peux pas dire que je suis victime de racisme. Il y a plusieurs formes de racisme et je parlerai plus de formes de discrimination qui sont liées au métier d'acteur. J'ai la chance de ne pas être typé maghrébin : frisé, foncé, traits prononcés. J'ai la chance d'échapper aux stéréotypes qu'on se fait du Maghrébin. En même temps, je trouve intéressant de montrer une nouvelle forme du visage de ce Maghrébin. Je peux être le meilleur des acteurs ou le moins bon, les gens jugeront au final ma qualité de travail et non les spécifiés physiques que je dégage....Les choses ont évolué, ne serait-ce que si je jette un coup d'œil à mon CV, il n'a rien à voir avec le CV d'un acteur maghrébin d'il y a 20 ans. Les stéréotypes ont été cassés, on retrouve les Fançais d'origine maghrébine dans des rôles autres que voleurs. Ils sont policiers, avocats, procureurs...Il y a une réelle avancée. La dernière série de France 2 s'appelle Kader Chérif. On ne peut pas dire que ça n'a pas avancé et je suis convaincue que ça va aller de mieux en mieux.
Comment préparer un rôle d'un fait que l'on ne connaît pas ?
Il y a eut un travail de recherche, bien sûr. On a eu des images d'archive de l'Institut nationale de l'audiovisuel, que l'on a scrutées, décortiquées. Ne serait-ce aussi que sur le langage des années 80, un langage français presque soutenu, car le langage des banlieues n'existait pas. On a fait un travail sur les habitudes vestimentaires, bien entendu. Mais, le plus important est que j'ai rencontré le personnage principal Toumi Djaïdja qui vit à Lyon pour m'imprégner de son expérience, de sa façon d'être, du personnage. C'est une des plus belles expériences et rencontres que j'ai faites. Il a une telle sagesse, une elle puissance de mots, une culture, une vision humaniste, 30 ans après la marche, alors que celle-ci n'a pas été récupérée au bon sens du terme. Il n'a aucun sens de l'amertume. Il est dans un combat permanent. Il dit très justement que «La marche est un combat permanent».
Quelles ont été les réactions des gens ?
Ils sont assez bouleversés. Le film les emmène à des endroits qu'ils ne soupçonnaient pas. Une dame m'a dit : j'ai rit comme jamais, j'ai pleuré et j'ai pris un cours d'histoire. C'est le meilleur compliment que l'on puisse nous faire !
C'est la deuxième fois que vous jouez avec Jamel Debbouze. Est-ce une coïncidence ?
Ce n'est que de la coïncidence ! (rires). Nous avons une relation très particulière parce que ses 2 derniers films sont mes 2 premiers ! C'est un peu mon parrain et je ne pouvais pas choisir mieux que cet acteur qui va «d'Indigènes» à «Astérix», en passant par «Le Marsupilami», en jonglant de la scène au cinéma d'auteur ou populaire, à brasser plein de gens autour de lui, c'est la personnalité préférée des Français. C'est une carrière exemplaire. Sur le plateau, c'est un ange, c'est un grand acteur et c'est le meilleur des parrains...
Quels sont vos Projets ?
Je retourne au théâtre parce que cela m'a manqué. C'est une adaptation d'Abdelmalik, le slameur, qui s'appelle «La guerre des banlieues n'aura pas lieu». Je joue avec des amis dans une autre pièce plus Comédia Del Arte, un spectacle d'improvisation pendant 1 heure, à partir du 7 janvier .


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