Maîtriser plusieurs langues dans son milieu professionnel est aujourd'hui un plus qui permet à de nombreux cadres d'améliorer leurs performances et de multiplier les perspectives de carrière. Mobilité géographique, salaires plus élevés, reconnaissance patronales sont autant d'éléments qui découlent du multilinguisme. Au-delà des langues devenues aujourd'hui incontournables comme le français et l'anglais, d'autres s'imposent aujourd'hui au cœur des nécessités du business. Le saviez- vous? Une bonne maîtrise des langues étrangères ne vous permet pas seulement de passer des vacances agréables grâce à l'aisance communicationnelle, mais vous permet également de booster significativement votre carrière. Si cette «qualité» est fortement requise, prenez garde cependant à ne pas la monnayer à l'embauche. Cette dernière doit être utilisée comme tremplin dans le but de décrocher des fonctions mieux rémunérées au sein même de l'entreprise, à l'instar des chefs de projets à l'international. Dans cette même optique, maîtriser les langues étrangères permet aux plus ambitieux de décrocher des postes à l'international pour une meilleure mobilité géographique. En ce qui concerne la fonction managériale, l'utilisation fréquente de l'anglais est à noter. Les entreprises (filiales de grands groupes internationaux à titre d'exemple) sont amenées à négocier leurs budgets à l'échelon supérieur, ce qui pose les managers en première ligne. Pour les professionnels du recrutement, la détection d'une bonne maîtrise des langues étrangères se fait au moment même du recrutement. Dans ce contexte, trois catégories de candidats se distinguent, à savoir ceux qui maîtrisent parfaitement une langue étrangère, ceux qui ont perdu les réflexes de communication avec l'absence de pratique de la langue étrangères et enfin ceux qui ne maîtrisent pas du tout de langue étrangère. À vous de voir à quelle catégorie vous appartenez, et surtout quelle langue vous souhaitez maîtriser en fonction du caractère stratégique de cette dernière. L'anglais Plusieurs raisons placent aujourd'hui l'anglais au cœur des exigences professionnelles. L'anglais est selon les dernières statistiques la langue la plus utilisée sur internet, ce qui permet un meilleur accès à une grande partie des données. L'anglais est également une langue très utile en ce sens où cette langue revêt de plus en plus une valeur économique: elle permet en effet de booster une carrière de cadres et de salariés, tous secteurs confondus. De plus, à titre d'exemple, les statistiques prouvent que, dans certains pays comme la Suisse, les personnes maîtrisant l'anglais au travail enregistrent des salaires 18% plus élevés que ceux qui ne le maîtrisent pas. L'espagnol Parlée par plus de 450 millions de personnes dans le monde, l'espagnol est aujourd'hui une des langues les plus parlées au monde. Le niveau de difficulté dans l'apprentissage de cette langue est très faible, d'autant plus que quelques mots espagnols ont été incorporés à la darija. Une autre donnée témoigne de la facilité à apprendre cette langue: sa proximité avec le français, déjà très répandu dans le milieu des affaires. Le turc Surprise! La langue a bel et bien son importance dans le monde des affaires. Incontournables dans de nombreux secteurs comme le textile, le pays d'Atatürk attire en effet de plus en plus d'investissements et requiert de la part de nos chefs d'entreprises et managers une meilleure maîtrise de la langue turque. Le niveau de difficulté est globalement situé à 2 sur une échelle de 5, ce qui ne rend donc pas impossible son apprentissage. Il faut savoir que le Turc utilise un alphabet latin ainsi qu'une phonétique et une grammaire qui ne comportent aucune exception, et le vocabulaire utilisé reste largement emprunté des langues étrangères, notamment du français. Le mandarin standard («chinois») Dans la lignée des langues les plus improbables au Maroc, le chinois occupe une place de plus en plus importante. La langue de la deuxième puissance économique mondiale devrait dans les prochaines années attiser la curiosité des chefs d'entreprises marocains qui développent leurs activités en Chine ou avec des partenaires chinois. Les Chinois parlent encore très mal l'anglais, et apprécient dans leur approche les interlocuteurs étrangers qui font l'effort de leur parler dans leur langue. Le seul hic réside dans sa difficulté. Sans vouloir vous décourager, rares sont les langues qui atteignent le niveau de difficulté du mandarin, qui pour être maîtrisé doit comprendre un apprentissage total de la phonétique, de la prononciation et de l'écriture idéographique.