La Bourse va consolider en 2014 la reprise qu'elle a déjà entamée en 2013, mais pour maximiser ses chances de réaliser des gains et réduire le risque, mieux vaut opter pour un OPCVM actions. Les actions peuvent certes être rentables, mais dans le long terme. En effet, l'époque au cours de laquelle toutes les actions de la cote progressaient fortement, comme en 2006 et 2007, avec l'introduction de plusieurs sociétés est révolue. Le marché boursier est devenu très volatile depuis 2008, ce qui rend l'acte de placer son argent sur une ou deux valeurs très risqué. Toutefois, le risque se réduit au fur et à mesure que la durée d'investissement s'allonge, entre 3 et 5 ans et les gains peuvent atteindre des niveaux très importants. Donc, si on est prêt à investir et à oublier sa mise, cela peut générer un gain. Pour réduire le risque de perte, il faut penser à diversifier son portefeuille d'actions. Jusqu'à 4,86% de performance, malgré la crise Néanmoins, indépendamment du secteur ou de la valeur retenue, le plus important est d'entrer sur le marché en début de cycle haussier. C'était le cas entre 2004 et 2005 (le Masi a réalisé une performance de plus de 100% en 2006 et 2007), et c'est le cas également aujourd'hui, car la Bourse va consolider en 2014 la reprise qu'elle a déjà entamée en ce début d'année après des années 2011 et 2012 de crise. «Un réveil du marché pourrait avoir lieu, aussi bien sur le plan du volume (déjà ressenti au cours du premier trimestre 2013) que de la performance», nous explique un gérant de portefeuille, avant de poursuivre «ce réveil dépendra de la concrétisation de quelques événements, à savoir l'opération de cession des parts de Vivendi dans Maroc Télécom». À cet égard, il précise : «Tout dépendra du prix de cession». La reprise du marché dépendra également de «la matérialisation de la volonté de certaines sociétés, affichée depuis quelque temps, de s'introduire en Bourse. Il s'agit d'abord de Fipar Holding, qui avait annoncé en 2011 son intention d'entrer à la cote, pour un montant de 2 MMDH et de SGTM, qui ne s'est pas décidé à franchir le pas depuis 2008. Les résultats financiers de la cote en 2013, qui devraient être meilleurs que ceux de 2012, devraient également stimuler cette reprise», souligne notre gérant de portefeuille. Pour maximiser encore plus ses chances de réaliser des gains et de réduire le risque, mieux vaut ne pas intervenir directement en Bourse et opter pour un OPCVM actions. Ces derniers permettent d'assurer aux épargnants l'accès à la Bourse dans les meilleures conditions de sécurité et de performance. Certes, les fonds investis en actions ont subi de plein fouet la chute du marché boursier et sa morosité, qui dure depuis 2008. En 2012, aucune société de gestion n'a pu placer la performance de ses fonds actions gérés dans le vert. Néanmoins, depuis le début de 2013, la chance semble tourner du côté des OPCVM actions. En effet, au 19 avril, ces derniers affichaient, selon le CDVM, une performance mensuelle de 1,41%. La performance annuelle se situe à 4,86% alors que le marché est baissier depuis plus de deux ans. Le PEA pour une exonération fiscale Toutefois, que ce soit en intervenant directement sur le marché ou par l'intermédiaire d'un OPCVM, il faut savoir que les gains réalisés sont frappés d'un impôt de 10% sur le dividende, qui atteint 15% quand il s'agit des plus-values de cession. Si l'on est en mesure de ne pas toucher à son épargne pendant une longue durée (5 ans), le plan d'épargne actions (PEA) présente un réel avantage par rapport aux placements classiques. Ce dernier permet moyennant des cotisations périodiques ou libres de constituer une épargne à investir dans des actions ou dans des titres OPCVM actions, tout en bénéficiant d'une exonération d'impôt. Pour bénéficier de l'exonération d'impôt, on ne doit pas effectuer de retrait avant cinq ans et le total des montants investis ne doit pas dépasser 600.000 dirhams. Ainsi, à partir de cinq années de détention du PEA, le retrait de tout ou une partie de son argent devient possible. Ce retrait est considéré comme une cession exonérée d'impôt. Par ailleurs, le retrait est possible même avant la période de cinq ans, mais la demande entraînera la fermeture du PEA et la perte de tous les avantages qui y sont liés, à savoir l'exonération fiscale.