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Gad met le feu sans artifice
Publié dans Les ECO le 01 - 03 - 2013

L'humoriste marocain venu présenter son dernier spectacle «Sans tambour» à la sauce marocaine, a séduit le Théâtre Mohammed V trois soirs de suite, les 25, 26 et 27 février. Comme pour démarrer la semaine sous le signe de la bonne humeur, «Bla zwa9» a fait rire, a fait réfléchir et a surtout fait des heureux...Gad El Maleh confirme l'étendue d'un talent qu'il ne cesse de mettre au profit de son public marocain, un public qui selon lui, n'est pas comme les autres.
L'ambiance du Théâtre Mohammed V de Rabat est autre en ce début de semaine de fin février. Le nouveau spectacle de Gad El Maleh commence à 20h et pourtant, à 19h30, la salle est presque comble comme pour ne pas rater une miette du show tant attendu. En effet, les deux spectacles annoncés «Bla Zwa9» ont eu un tel succès qu'il a fallu rajouter la date du 25 février. Des tickets vendus comme des petits pains, trop de fans pour si peu de places, des admirateurs venus de plusieurs villes pour rendre hommage à leur humoriste qui a choisi de commencer sa tournée par son pays. «Bla Zwa9», titre arabe du show «Sans tambour», fait référence à la discrétion et à la notion d'intimité qui découle de l'expression connue : sans tambour ni trompettes. Une façon pour Gad El Maleh de se rapprocher de son public fidèle et toujours présent pour le soutenir. Depuis «Décalages», son premier spectacle, récit de l'exil qu'à vécu l'humoriste jeune parti «faire ses études» au Canada, Gad El Maleh aura fait du chemin. Plus mature, plus proche du public, l'humoriste nous dévoile une autre partie de lui, des bouts de vie, des talents qu'on ne lui soupçonnait pas.
Ce qui est sûr, c'est que son public ne perd pas une miette de sa vie, puisque l'humoriste raconte son quotidien, son couple, sa vie de famille, son enfance, ses rencontres, à travers ses sketchs, ses personnages devenus cultes, ses mimes, sa musique. Au fur et à mesure des spectacles, dans «La vie normale», «L'autre c'est moi» ou «Papa est en haut», l'humoriste jongle avec des caricatures jamais exagérées, des shows de plus en plus impressionnants, avec lumière, orchestration et musique à l'image de l'unique parodie des comédies musicales. C'est l'une des raisons qui a poussé le comique à se tourner vers une ambiance plus calme, plus intimiste, plus humaine, à son image. C'est un spectacle qui lui ressemble, où les salles sont plus petites, un spectacle «bla zwa9», tout simplement. Présenté par l'animateur de Hit Radio «Momo», Gad El Maleh fait son entrée en musique et en danse comme il en a habitué ses fans, sous les applaudissements et les cris de plus de 1.500 personnes présentes au théâtre. Il s'adresse aux spectateurs directement, leur souhaitent la bienvenue, fait son «R'bati» ou son «Casaoui», pour faire réagir et joue sur les rivalités qu'il y a entre les deux villes. Rappelant des sketchs et des personnages que le public connaît déjà, l'humoriste a ajouté des nouveautés en avant-première au Maroc, pour «feinter Derb Ghallef».
Il s'amuse avec l'endroit culte de Casablanca qui est capable de mettre en vente le DVD de son dernier film avant même la fin du tournage, avant de témoigner toute sa reconnaissance envers ce pilier de la contrefaçon, grâce auquel ses spectacles sont accessibles à tous. Des régions marocaines à sa peur des animaux, en passant par les souvenirs de l'enfance et le rapport qu'il a avec les femmes, Gad El Maleh communique avec l'audience, un peu timide tout de même, ce qui est sûrement dû au fait que les places n'ont pas été achetées par les admirateurs mais attribuées à des partenaires venus par curiosité sûrement et non par passion. Heureusement que les vrais «fans» étaient présents pour donner l'énergie nécessaire à l'humoriste qui avait besoin de l'échange et du partage pour tout donner. Le comique a d'ailleurs avoué qu'il n'était pas très fier de son premier soir, peut-être à cause de l'ambiance dans la salle ou à cause des doutes qui taraudent l'humoriste, d'apparence zen et confiant. Pourtant sur scène, rien ne laisse présager que Gad a des doutes. Il balance les vannes avec assurance, raconte tout sans l'ombre d'une hésitation. Le débit est là, les changements de tons, de voix, de rythmes sont parfaits. C'est un spectacle pour les yeux et les oreilles, en passant d'un personnage à l'autre, d'une aisance incroyable.
Tel un défilé d'émotions et de fous rires, le show est à l'image du Gad national, maintenant international. Le comédien confirme son pouvoir comique, puisque l'audience est hilare à chaque passage de Monsieur Tazi, du natif typique de Rabat, des gars des quartiers «chauds» de Casablanca, du lion vieilli sans crinière qui raconte l'époque avec nostalgie, du Français ou encore de l'Américain. Il ne laisse rien échapper, du taxi parisien qui ne s'arrête pas même vide ou qui ne prend pas de course «sur son chemin», au Marocain qui s'arrête malgré les clients présents, des émissions comme confessions intimes qui n'ont rien d'intime puisqu'elles passent à la télévision, de Choumicha, de la communauté marocaine intégrée comme de«Oulad Brooklyn». Le show se veut nostalgique des instants que seuls les Marocains peuvent comprendre et ont vécu au moins une fois dans leur vie, comme le passage culte de la «bouta» et du fameux test avec les allumettes pour savoir s'il y a une fuite. Des fous rires, des applaudissements, des «je t'aime» du public, ont bercé les 1h30 de spectacle avec une pause musicale où Gad El Maleh se moque du piano qui est sur place depuis le début du show, à l'instar de ses spectacles européens où la mise en scène est plus travaillée et où le piano sort tout seul. Tout cela, Gad El Maleh l'a voulu, puisqu'en décidant de commencer sa tournée par le Maroc, il propose un show qu'il va encore peaufiner et travailler pour le rejouer à la fin de sa tournée.
Une aubaine pour tout le public qui n'a pas pu se débrouiller les places pour l'avant-première. C'est ainsi que «Bla Zwa9» a surpris parfois, a su reprendre les anciens sketchs pour permettre aux fans de ne pas perdre leurs marques. Peu importe, puisque Gad El Maleh est un spectacle en lui-même et son magnétisme a convaincu encore une fois. Le fils de Casa a rendu hommage à son pays, le «Bidaoui», encore en «décalage» entre le Maroc et l'ailleurs et à «la vie normale», mais tout sauf banale, a cette capacité à prouver que «l'autre c'est moi» et sait expliquer subtilement et avec ce sens inné de la repartie pourquoi «Papa est en haut»...En résumé, «Bla Zwa9» est une suite logique et comique d'un parcours authentique, un bonheur, même répété, dont on en se lasse pas.


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