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Zenagui sur la piste africaine
Publié dans Les ECO le 18 - 08 - 2011

En septembre prochain, le Maroc aura l'honneur d'accueillir, à Casablanca, une conférence de haut niveau sur l'investissement hôtelier et touristique en Afrique. Cette rencontre sera orientée vers la définition d'une stratégie régionale de positionnement, en vue de promouvoir le fort potentiel du continent dans le domaine. Ce sera également l'occasion pour les institutionnels et opérateurs marocains de partager leurs visions sur les perspectives du secteur, dans le sillage des bouleversements politiques et économiques qui affectent le monde à intervalle régulier. Crise économique, instabilité politique ou menaces sécuritaires, la liste est longue et le moins que l'on puisse dire, c'est que le tourisme a été l'un des secteurs les plus touchés ces dernières années mais aussi, assez paradoxalement, l'un de ceux qui s'en sont sortis avec le moins de dégâts. C'est en tout cas la seule explication au dynamisme du secteur touristique qui, après une croissance négative de 4% en 2009, a vite rebondi de plus de 7% l'année passée, selon les dernières statistiques en date de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon Taleb Rifai, secrétaire général de l'OMT, cette résilience est à chercher du côté de «la capacité du secteur à s'adapter aux défis et sa haute possibilité de récupération».
En effet, avec 935 millions d'arrivées touristiques internationales en 2010, le secteur a atteint un nouveau record, surclassant celui de 2008 qui était de 913 millions d'arrivées. Et en dépit des événements que traverse le monde arabe et des catastrophes naturelles un peu partout dans le monde qui peuvent affecter la vitalité de la croissance du secteur, pour 2011, l'OMT s'attend à une hausse des fréquentations qui tournera autour de 4 à 5%. Un bon cru donc pour les pays bénéficiaires, principalement les pays d'Afrique et du Moyen-Orient, régions qui ont le plus bénéficié de l'évolution du secteur, selon les experts de l'OMT dans leur rapport 2011 sur le tourisme mondial. Et contre toute attente, en Afrique, c'est la partie subsaharienne qui a enregistré la plus forte croissance, même si des pays comme l'Egypte, la Tunisie et le Maroc figurent en tête des pays phares du continent avec l'Afrique du Sud, l'Île Maurice, le Kenya ou la Tanzanie.
Un secteur en pleine expasion
Au Maghreb, c'est principalement le Maroc qui connaît une forte expansion du secteur, en raison principalement «du succès croissant de la destination Marrakech», souligne le rapport. Il est vrai que c'est l'année où le royaume a frôlé la barre des dix millions de touristes, conformément à l'objectif fixé quelques années plus tôt. Un objectif galvanisant puisque fut aussitôt lancée la Vision 2020 avec un nouveau défi : le doublement du chiffre symbolique. Un objectif audacieux, certes, mais qui suit la tendance des ambitions du royaume pour l'émergence économique à cette échéance, pendant laquelle ce secteur sera hautement sollicité pour soutenir la croissance. Or, réussir une ambition, c'est d'abord savoir y mettre les moyens, une impérieuse nécessité dans un contexte où la concurrence est des plus rudes.
À ce jour, le Maroc peut se targuer de justifier d'une expertise certaine en matière de promotion touristique, et, surtout, de disposer d'une visibilité pour le secteur, malgré la persistance de certains obstacles dont la résolution ne se mesurera que dans le temps et en fonction de l'efficacité des choix stratégiques opérés. C'est le cas de la formation mais aussi de la réglementation par rapport à certains métiers, sans nier le déficit de marketing promotionnel, surtout en période de crise. Pour autant, les efforts fournis, tant sur le plan de la diversification de l'offre que des infrastructures hôtelières, doivent être soutenus par la recherche de nouvelles niches afin d'adapter la destination Maroc aux besoins des touristes, qui changent au gré des mutations conjoncturelles qui affectent le monde.
Niches de développement
Aujourd'hui, l'un des points sur lequel l'avis des spécialistes s'accorde, c'est que les habitudes des touristes changent et s'adaptent aux multiples défis planétaires. C'est le cas par exemple du risque de «menace sécuritaire», lequel est progressivement intégré dans les habitudes des vacanciers et autres visiteurs qui savent «qu'il existe autant de chance de se faire exploser par une bombe dans une rue de Londres ou Paris que dans n'importe quel coin du monde», soulignent les experts. Bien sûr, l'aspect sécuritaire détermine, dans une large mesure, le niveau de compétitivité touristique d'un pays, ce qui se traduit par une baisse des fréquentations à la moindre alerte. Mais le fort potentiel du secteur touristique promet de belles niches de développement qui permettront d'enrayer les freins majeurs de nature à en impacter le dynamisme. Et à ce niveau, la leçon pourrait venir d'Afrique, principalement des pays d'Afrique australe, qui enregistrent des résultats probants à travers la promotion d'une véritable industrie touristique qui allie potentialités locales et tourisme classique, afin de développer de nouvelles offres assez séduisantes.
Au Kenya, en Afrique du Sud ou au Botswana, le safari, un genre très prisé de tourisme, a constitué un précieux argument marketing qui fait de la région le paradis du «tourisme naturel et sauvage». Une expérience qui pourrait être un déclic pour les régions sahariennes ou montagneuses. Le label a en effet été répliqué un peu partout sur le continent, avec des variantes selon les spécificités des zones. Mais le plus intéressant dans les modèles africains, c'est l'émergence de cette industrie touristique qui va plus loin que les infrastructures hôtelières classiques, en intégrant au passage tout le secteur des voyages et services mais aussi de la culture, des ressources naturelles et des potentialités historiques. Tout cela à travers le travail des Tours opérateurs (TO) jouant le rôle d'important levier pour le secteur.
En effet, le propre du succès du tourisme africain, c'est l'organisation de circuits intégrés, à travers notamment les savanes, les parcs sauvages ou le désert autour des sites historiques. Le plus de ce «mixage», c'est incontestablement le fait qu'il se traduit par une multiplication de la valeur ajoutée du secteur, avec des touristes qui restent beaucoup plus et surtout dépensent mieux, c'est-à-dire de manière «utile», à l'heure où le tourisme équitable prend de l'ampleur. Un créneau dont pourrait se servir le Maroc qui, opportunément, dispose d'atouts en la matière. À travers le condensé de plages, oasis, montagnes et autres plaines et déserts dont dispose le royaume, le développement de nouveaux secteurs à l'impact économique et social certain apparaît comme une alternative prometteuse.
En clair, pour booster le rendement de l'industrie touristique, il faut sortir de l'horizon du tourisme classique et populaire pour élargir l'offre nationale et ainsi plus que doubler le nombre d'arrivées, décupler le volume de rentrées de devises ainsi que l'impact au niveau local. L'expérience africaine a démontré que ce n'est pas forcément le nombre d'arrivées touristiques qui fait rentrer plus d'argent ! La rencontre de septembre prochain semble donc plus qu'une opportunité pour le Maroc de tirer les leçons de ses pairs africains afin de doper le tourisme national...


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