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Un pas de plus vers le CCG
Publié dans Les ECO le 05 - 09 - 2011

Cela se précise enfin. Les négociations pour une éventuelle adhésion du Maroc au Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG) entrent dans leur phase cruciale. L'agenda relatif à ce projet commence à prendre forme. Une première réunion officielle est ainsi prévue le 10 septembre prochain en Arabie saoudite entre les ministres des Affaires étrangères des pays du CCG et ceux du Maroc et de la Jordanie, et devrait consacrer les concertations faites par les deux parties jusque-là. L'objectif de ce meeting de trois jours, selon nos sources, est de mettre le point sur les principales dispositions que devra inclure un éventuel accord d'adhésion. Certes, pour l'heure, la position officielle du royaume, par rapport à l'invitation faite en mai dernier par le CCG, d'intégrer ses rangs est qu'il est «prêt à étudier les possibilités de partenariat avec ce groupement», sans qu'aucune allusion ne soit faite à l'acceptation de l'invitation d'intégrer le Conseil.
Ceci étant, à quelques jours du rendez-vous crucial de Jeddah, Les Echos quotidien a pu se procurer, de sources concordantes, les principaux aboutissements de la série de concertations informelles entre le royaume et les pays du Conseil de coopération du Golfe. D'emblée, on peut d'ores et déjà dire que l'on se dirige vers l'adoption d'une période -de test- de coopération pour une durée de deux années. Cette phase devrait placer l'aspect politique au centre du partenariat entre les deux parties. En effet, l'une des principales dispositions que pourrait inclure l'accord est celle relative au soutien des pays du CCG au plan d'autonomie marocain pour le Sahara. Dans ce sens, «une intermédiation des pays du Conseil pour la résolution, dans les plus brefs délais, du conflit entre le Maroc et l'Algérie autour du Sahara, aura la priorité» , indiquent des sources proches du dossier. Cet axe sera ainsi l'un des points clés du menu de la réunion de Jeddah.
Cependant, aussi ambitieux soit-il, il est en effet clair que cela relèvera du parcours du combattant de concilier le Maroc avec son voisin tant que ce dernier campe sur sa position de soutien au Polisario. Selon des analystes, «cet aspect représente plus une adhésion d'un groupement important de pays arabes en faveur de la cause marocaine qu'un espoir de résolution définitive du conflit». La réunion du 10 septembre devrait donc apporter plus de précision sur la nature du soutien des pays du CCG à la quête marocaine. Ceci étant, si le problème du Sahara plaide aujourd'hui clairement pour la concrétisation de l'adhésion marocaine au Conseil de coopération du Golfe, un autre aspect politique se présente aujourd'hui comme un frein possible à ce projet. Il s'agit en effet de l'ouverture des frontières du Golfe aux ressortissants marocains. Selon les mêmes sources, le CCG devrait en effet proposer à la partie marocaine le maintien de l'obligation de visa pour les Marocains souhaitant entrer dans le territoire des pays concernés. Or, l'aspect de l'exportation de la main-d'œuvre se présente aujourd'hui comme l'un des points clés des opportunités économiques que cherchent à saisir les deux parties et cela risque d'être plus compliqué avec le maintien de cette obligation de visa. Dans le même sens, la proposition du CCG devrait, selon les premiers échos, inclure une obligation d'une carte de résidence pour les travailleurs marocains dans les pays du Golfe.
Ces propositions seraient selon les sources précitées mal vues par la partie marocaine et devraient ainsi concentrer à leur tour une part des négociations du 10 septembre courant. D'ailleurs, les bruits de couloirs rapportent déjà l'éventualité de revoir ces exigences. En attendant de connaître l'aboutissement des concertations sur ces points, il est aujourd'hui clair que l'offre du CCG induit pour le Maroc de sérieux avantages sur le volet économique, à commencer par le financement de ses investissements. Dans un contexte où les bailleurs de fonds européens présentent des symptômes de nouvelle crise, ceux du Golfe en revanche disposent d'une importante manne financière qui serait salutaire pour le financement de certains grands chantiers du royaume. D'autres avantages pourraient également concerner l'approvisionnement du Maroc en pétrole comme cela a été le cas par le passé de la part de l'Arabie saoudite. C'est dire que les grandes lignes du rapprochement entre le Maroc et le CCG sont tracées et que la réunion du 10 septembre revêt un caractère déterminant pour définir la nature de ce rapprochement (intégration du Maroc dans le CCG ou simples partenariats).
Point de vue: Hamad Kessal, Economiste
Le Maroc a toujours été proche des pays du Golfe, que ce soit au niveau politique ou économique. On se rappelle que le royaume a toujours soutenu ces pays lors des différentes crises qu'ils ont connues par le passé et cette coopération est appelée à s'intensifier davantage dans le futur. Il faut aussi rappeler que le Maroc et les pays du Golfe sont régis par différents accords économiques bilatéraux, mais ceux-ci n'ont pas encore permis de développer les échanges commerciaux entre les deux parties. Avec la concrétisation du projet de rapprochement avec le CCG, il est clair que cela permettra de redynamiser ces accords.
De plus, dans un contexte où l'économie des principaux partenaires économiques du royaume est malade, les pays du Golfe représentent un véritable relais de croissance pour l'économie marocaine, que ce soit en termes d'attraits des investissements directs étrangers, ou bien de dynamisation des carnets de commande, adressés au royaume. Rappelons à ce titre que les pays du Golfe sont importateurs de la majorité de leurs produits consommés, ce qui constitue une opportunité pour le Maroc. Par ailleurs, le volet de la main-d'œuvre pourrait également constituer une opportunité pour les deux parties, le Maroc se trouvant de nouvelles opportunités d'emploi pour ses citoyens et les pays du Golfe se procurant une main-d'œuvre qui manque à leurs économies.
Par ailleurs, plus globalement, le modèle marocain, étant réputé ouvert et modéré, pourrait représenter un exemple pour les sociétés du Golfe dans le sens où les modèles turc et iranien, le premier étant laïc et le second extrémiste, n'ont pas été idéaux pour les pays du Golfe. Au final, une possible intégration du Maroc dans le CCG ne peut que se révéler opportune pour le royaume.


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