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Edition : Le siel réussit son envol
Publié dans Les ECO le 26 - 02 - 2016

Du 12 au 21 février, la 22e édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca a pris refuge à la foire de la ville blanche. Des stands de tous les horizons ont connu une jolie affluence !
Belle réussite pour cette 22e édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca ! Stands de tout bord ont attiré grands et petits, jeunes et moins jeunes afin de découvrir de nouveaux livres, de retrouver les auteurs et de les rencontrer ! Le Salon permet également d'échanger et de débattre.
Une édition sous le signe de l'échange
Plus que les années précédentes, cette édition a encouragé les débats et les rencontres. Les stands étaient parsemés d'auteurs venus à la rencontre de leur public, d'autres organisaient des débats en invitant des intervenants de renom à y participer. Le public était toujours au rendez-vous. L'échange de ce dimanche 21 février, jour de clôture du Salon a retenu l'attention.
En effet, le stand de l'Institut français a proposé de discuter de ce que peut concrètement la culture aujourd'hui. Une idée initiée par le Café Politis du militant culturel Ahmed Ghayat. Un débat intéressant entre le public venu nombreux et les acteurs culturels dont Jean Marc Berthon, directeur général des Instituts français du Maroc, ce qui est le plus ressorti est cette urgence que la culture doit faire partie intégrante du système éducatif pour pouvoir avoir plus de poids. «Il est intolérable aujourd'hui qu'il n'y ait pas de bibliothèque dans les écoles publiques ! Les écoles privées en ont et les écoles publiques non, c'est une honte !», confie Abdelkader Retnani et directeur de la maison d'éditions,
La Croisée des chemins. Une façon de crier haut et fort que le meilleur moyen pour la culture de donner ses fruits est de la rendre disponible et accessible à tous, surtout aux enfants. Les intervenants ont également expliqué que la culture permet d'envoyer des messages de paix, de tolérance et qu'elle est un véritable remède à l'obscurantisme. Le stand espagnol s'est posé la question identitaire et en rapport avec la mémoire en posant la question : Le Maroc et l'Espagne comme source d'inspiration des littératures de chaque pays avec des auteurs comme Najat El Hachmi, Juan Madrid, Lorenzo Silva, Rachid Nini, Javier Valenzuela, María Dueñas et Mohamed Lahchiri.
Lire pour s'ouvrir à l'autre
Partout dans les allés du Salon, les jeunes, les familles, les curieux venus en solo ou en groupe, se pavanaient à la recherche d'un repère, d'un déclic. Que ce soit pour flâner ou pour trouver son bonheur, le public a investit l'événement qui en est à sa 22e édition. Un beau message à l'obscurantisme qui veut éloigner tout individu du savoir. «Dans une Méditerranée tourmentée, où la terreur frappe chaque jour de nombreux territoires et jette sur les routes de l'exil des milliers d'hommes et de femmes, il est important de donner la parole aux écrivains. Pour penser ce nouvel état du monde. Pour lutter contre la confusion des esprits.
Pour que la culture partagée l'emporte sur le choc des incultures», expliquait l'Institut français dont le stand était : «Je suis l'autre», cette phrase chère au poète Gérard de Nerval, qui a été le fil rouge de cette invitation à questionner le réel, à mesurer la capacité de l'individu «à conjurer la peur» et à aller à la rencontre de l'autre dans un monde en profonde mutation.
Sur le Pavillon France au 22e SIEL, pendant 10 jours, ont défilé des romanciers Hédi Kaddour, François Salvaing et Pascal Manoukian, des historiens : Patrick Boucheron, Emmanuelle Loyer, Daniel Rivet et Nabil Mouline, qui ont relu l'histoire commune entre les deux peuples. Pour faire réfléchir les plus jeunes sur la tolérance et la différence, ils ont joué le rôle de l'autre via le théâtre d'improvisation avec les artistes de S'toon Zoo, en jeu vidéo avec les animateurs de Moroccan Game Developers, ou en bande dessinée avec les dessinateurs du fanzine casablancais Skefkef. Quant à Dar America, le stand a choisi de s'orienter vers les jeunes également en optant pour le thème : Etudier aux Etats-Unis.
Le Maroc dans l'œuvre...
Une des belles initiatives de Cervantès a été de ramener des écrivains espagnols, dont le Maroc est partie intégrante de leur travail. Najat El Hachmi est née à Nador en 1979. À huit ans, elle est partie à Vic dans la Catalogne, l'Espagne, où elle a grandi. «Le Maroc c'est le pays où je suis née, celui de mes parents et de mes grands-parents, ce qu'on appelle mon pays d'origine, mais en réalité mon Maroc est un espace plutôt petit, bien limité aussi dans le temps. Une région rurale du Rif, un paysage méditerranéen profondément marqué par l'émigration. Mon Maroc a été jusqu'à maintenant essentiellement domestique et féminin même si j'ai écrit sur le patriarcat.
C'est aussi le Maroc émigré qui se reformule dans les terres catalanes, qui se transforme en quelque chose de nouveau», confie l'écrivaine. Quand à l'Espagnol Lorenzo Silva, le Maroc est aussi présent dans son œuvre. Parmi ses romans, il y en a deux «El nombre de los nuestros», de 2001 (traduit en arabe par Ahmed Benremdane) et «Carta blanca», récompensé avec le prix Primavera 2004, qui traitent des années les plus difficiles du protectorat espagnol au Maroc, de 1921 à 1927. Il est aussi l'auteur d'un livre de voyages au Maroc, «Del Rif al Yebala» et d'un essai : «Siete ciudades en África», sur les enclaves qui reflètent l'échange permanent, à travers les siècles, des gens et des cultures entre l'Espagne et le Maroc via le détroit.
Juan Madrid fait partie de la première génération d'écrivains post-franco. Il a publié son premier roman en 1980 et jusqu'à présent, il a écrit plus de quarante livres, traduits en dix-huit langues européennes et orientales, y compris le chinois et le russe. «Le Maroc et les Marocains ont eu et continuent à avoir une grande présence dans mon œuvre littéraire et journalistique. J'ai publié plusieurs contes sur des Marocains dans mon pays (l'Espagne) (voir «Cuentos completos», ed. B, Madrid 2010) ainsi que deux romans «Tanger» EDB 1997 et «Huída al Sur» (Fuir vers le sud) dont les personnages sont les enfants d'une Marocaine et d'un Espagnol. J'ai vécu pendant quelque temps au Maroc, dans la ville de Melilla, quand j'étais enfant. J'ai reflété dans mon œuvre et je continuerai à le faire, la vie, quelquefois très difficile, des Marocains en Espagne.


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