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«Nous subissons un système qui ne nous aide pas»
Publié dans Les ECO le 10 - 03 - 2016


Nabil Ziatt : PDG de Stroc Industrie
Les Inspirations ECO : Comment s'est présentée l'activité 2015 de Stroc Industrie ?
Nabil Ziatt : L'activité de Stroc en 2015, comme nous l'avions souligné dans le communiqué du mois d'octobre au terme des résultats semestriels, a été fortement impactée par des problèmes de trésorerie, qui a fait que nous n'avons pas pu réaliser les objectifs que l'on s'était fixés. C'est la première fois que nous vivons de telles difficultés émanant de problèmes de trésorerie. Nous nous sommes retrouvés dans une situation délicate et inédite, dans laquelle nous n'avons pas pu assurer la rémunération des opérateurs de nos chantiers dimensionnés pour réaliser un niveau de chiffre d'affaires, ce qui a engendré des charges sans contrepartie en termes d'entrées d'argent, des difficultés en termes de gestion des délais et a retardé la réalisation de nos projets en cours. Ainsi, nos résultats on été plombés principalement par la trésorerie, alors que Stroc dispose d'un carnet de commandes solide. Il faut remarquer également que nous subissons dans le secteur de l'industrie, un système qui ne nous aide pas. Il devient urgent que soit mis en place au niveau national un nouveau modèle.
Quelles sont les raisons de ces problèmes de trésorerie ?
Ces difficultés de trésorerie émanent principalement du fait que nous avions des travaux que nous n'avons pas pu faire valoir. Ce sont des travaux sur lesquels nous avons engagé des charges mais que nous n'avons pas pu concrétiser et cela a impacté la santé de notre trésorerie. À cela, s'ajoute le retard de paiement de part de la clientèle, dû à des problèmes administratifs. Et vu que la majorité de nos projets sont intrinsèquement liés, il suffisait que l'un d'eux boite, pour que le reste de la chaîne suive. Ces deux facteurs sont les causes principales de ce résultat décevant.
Avez-vous mis en place une stratégie pour y remédier ?
Oui, en effet, Stroc a réagi au second semestre pour remédier à ce problème et minimiser les dégâts causés par la trésorerie. Notre plan d'actions a permis de maîtriser les pertes. Au-delà de la rationalisation de nos charges fixes, ce plan d'actions consiste à optimiser les ressources et replanifier le mode de gestion en fonction des disponibilités des ressources de trésorerie.
Qu'en est-il de votre BFR aujourd'hui ?
Je dirais que si nous n'avions pas eu l'incident de 2012, nous n'aurions pas eu de gros problèmes de besoins en fonds de roulement, car la plupart de nos projets sont gérés de manière indépendante, c'est-à-dire que nous mettons en place avec nos banques partenaires des lignes spécifiques par projet, lesquels disposent de leurs propres lignes de crédit, leurs propres comptes bancaires et leur propre gestion. Donc ce qui nous a plombés le plus, c'est la perte de 2012.
Quels sont vos projets actuels ?
Vu le contexte du pays, il y a de gros projets qui arrivent, que ce soit au niveau de l'OCP ou du ministère de l'Equipement, ou encore avec d'importants projets, comme l'ONEE pour le projet Gaz to power par exemple. Stroc dispose d'un carnet de commandes solide car son savoir-faire est reconnu. Notre fiabilité est avérée. Nous devons juste gérer notre BFR et combler le trou occasionné par nos pertes. Mis à part ça, Stroc n'a pas de problème lié à son activité, nous avons toujours eu une courbe de chiffre d'affaires croissante d'environ 15%. J'ajouterai aussi que si nous n'avions pas eu ces soucis de trésorerie, les projets actuels seraient déjà terminés. Il faut savoir qu'aujourd'hui nous avons la possibilité de souscrire à beaucoup de projets mais nous les sélectionnons avec intelligence, pour ne pas alourdir notre BFR et éviter tout autre incident. Nous prenons les projets, qui nous semblent intéressants et à forte valeur ajoutée. C'est notre politique vu les circonstances: nous ne courons plus derrière le chiffre d'affaires, mais nous gérons les projets qui offrent un bon retour. Actuellement, nous sommes sur une douzaine de projets, qui sont dans un état d'avancement positif.
Quels sont vos relais de croissance aujourd'hui ?
Aujourd'hui, nos relais de croissance sont bien sûr au Maroc, avec les projets en cours de nos clients dont l'OCP. Il y a aussi des projets comme le Port de Nador, West Med et puis on parle d'une future raffinerie. C'est en général des projets qui viendront dans les années à venir, ça peut être des relais de croissance pour Stroc. Dans l'immédiat, c'est le projet d'investissement de l'OCP dans le sud, car c'est un très grand programme d'investissement. Il y aussi l'Afrique qui est un fort relais de développement, mais avant de nous y renforcer, nous devons retrouver un peu de santé et renforcer nos fonds propres.
Quelles sont vos implantations actuelles en Afrique ?
Nous sommes présents en Mauritanie, Gabon et Guinée équatoriale. Dans ce dernier, nous sommes en train de nous retirer, vu que la baisse des prix du pétrole a impacté le niveau des investissements, qui sont maintenant en baisse. Par contre, nous sommes toujours au Gabon et en Mauritanie, deux pays qui se développent correctement et nous semblent prometteurs. On peut aussi aller dans des pays à forte croissance comme la Côte d'Ivoire, mais la sagesse nous incite d'abord à «digérer» les projets que nous avons actuellement, car nous avons vécu trois années très compliquées et avons besoin de sérénité dans notre management et de nous fortifier avant d'aller en Afrique sur d'autres projets.
Quelles sont vos perspectives pour 2016 ?
Nous allons accélérer la réorganisation et la restructuration entamée au second semestre 2015, pour avoir une année 2016 correcte et sortir de cette spirale négative en renforçant nos fonds propres. Et pour ce faire, nous avons fait appel à des banques d'affaires pour nous aider à trouver un investisseur qui pourrait entrer dans le capital. Les fondamentaux de Stroc sont bons ; notre entreprise accompagne le développement industriel du Maroc sur des marchés stratégiques depuis plus de 20 ans. Et nous en sommes fiers.


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