Les deux tours, ou cheminées, de CIMAT (Ciments de l'Atlas) appartenant à Anas Sefrioui, se profilent au loin, juste après avoir dépassé le carrefour de la ville de Ben Ahmed, en allant vers Khouribga. Les équipements du site, qui s'étendent sur 500 ha sont impressionnants. Les terrains d'implantation assurent de la matière première pour la fabrication du clinker, qui est le produit principal pour la production de ciment. Selon les connaisseurs, c'est un gisement inépuisable, pour plus d'un siècle. L'activité est soutenue avec l'arrivée et le départ des camions citernes de ciment et autres poids lourds. «Nos installations permettent d'adopter différents canaux de distribution, conciliant le transport par rail (dont les voies sont en cours de construction) et par route», précisera Anas Sefrioui, président de CIMAT. Toutes les lignes de livraison sont annoncées automatisés. Le choix de la région de Ben Ahmed est justifié, selon le management, par sa proximité du Grand Casablanca, représentant à lui seul 15% de la consommation nationale, ainsi que des autres marchés de la région de Rabat. Ce choix s'explique aussi par la volonté d'alimenter les marchés de la région Chaouia-Ouardigha, dont le potentiel de développement demeure important. L'unité de Ben Ahmed qui est située sur des terrains de la commune Lahlaf M'Zab, a nécessité des investissements de 2,5 milliards DH, avec une capacité de production de 1,6 million de tonnes par an. La production a démarré dans ce site en avril 2010. Il assure actuellement 250 emplois, dont 100 directs. La qualité des installations industrielles est certifiée, puisque la réalisation de l'usine Ciments de l'Atlas a été réalisée clés en mains par l'Allemand «Polysius». Ce dernier est leader mondial de la construction de cimenteries. CIMAT est conçue conformément aux dernières avancées technologiques en matière de production de ciment, assurait ainsi Sefrioui lors d'une visite organisée en début de semaine au profit de la presse en présence du ministre de tutelle, Ahmed Réda Chami. Pour assurer le bon fonctionnement du site, Ciments de l'Atlas a investi, durant toute la période de construction de ses usines, dans la formation de ses techniciens et ingénieurs. Selon les explications de Sefrioui, pas moins de 10.000 heures de formation à l'étranger et au Maroc ont été dispensées à tout le personnel. Les techniciens ont été recrutés dans différents instituts techniques du royaume et envoyés en formation chez le constructeur, à l'étranger, pour apprendre les bases du métier et participer au démarrage des deux cimenteries. De plus, plusieurs ingénieurs ont été formés en France et en Suisse sur les équipements critiques des cimenteries. «Toutes nos équipes sont marocaines, depuis les ingénieurs en passant par les techniciens», tient à préciser Sefrioui. «La cimenterie requiert de la qualification et assure en retour de bonnes rétributions», témoigne pour sa part un technicien spécialisé arrivé de Fès. Il a opté avec bon nombre de ses collègues de s'installer à Khouribga, distante d'à peine 24 km de la cimenterie. En matière de préservation de l'environnement dans ses différentes composantes, à savoir l'air, l'eau, le sol, les ressources naturelles et le paysage, Ciments de l'Atlas prévoit de mettre en place un système de management intégré (SMI). Selon le top management, les cimenteries de Ben Ahmed et de Beni Mellal, appartenant au même groupe, seront ainsi certifiées selon les normes ISO 9000, ISO 14000 et ISO 18000, respectivement en 2012 et 2013.