Deux personnes ont trouvé la mort en France dans la nuit du 31 mai au 1er juin, lors des festivités spontanées célébrant la victoire du Paris Saint-Germain (PSG) en finale de la Ligue des champions face à l'Inter Milan, a fait savoir le ministère de l'intérieur. Le cortège de violences, d'interpellations et de drames humains qui a suivi ce triomphe sportif souligne une réalité peu commentée hors de l'Hexagone. Selon la presse française, à Dax (Landes), un jeune homme de 17 ans a succombé à des coups de couteau portés lors d'un rassemblement populaire. Les circonstances de l'agression n'avaient pas encore été éclaircies ce dimanche matin, mais une enquête a été ouverte sous la direction du parquet local. Aucune arrestation n'a été annoncée. Dans la capitale, un accident mortel est survenu dans le 15e arrondissement, où un conducteur de deux-roues a été violemment percuté par une automobile. Transporté en urgence absolue, il n'a pu être sauvé par les secours. Le conducteur du véhicule a été placé en garde à vue dans le cadre d'une procédure pour homicide involontaire. Outre ces deux décès, le ministère de l'intérieur a fait état de 559 interpellations, dont 491 à Paris, et 320 gardes à vue, parmi lesquelles 254 dans la capitale. Ces chiffres traduisent un degré élevé de désordre, dans un contexte pourtant encadré par un dispositif sécuritaire préalablement annoncé. Des drames ignorés par les contempteurs systématiques du Maroc En dépit de la gravité de ces événements, aucun éditorialiste français ni analyste étranger ne s'est empressé d'en imputer la responsabilité personnelle au ministre de l'intérieur ou au préfet de police de Paris. Cette retenue tranche singulièrement avec la promptitude avec laquelle certains personnages peu recommandables – Fouad Abdelmoumen, Hicham Jerando, Zakaria Moumni ou encore Ali Lmrabet – pointent systématiquement du doigt la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et son chef Abdellatif Hammouchi dès qu'une tension survient sur la voie publique au Maroc. Or, les faits sont têtus : il est exceptionnel qu'un événement festif au Maroc, fût-il suivi d'attroupements, entraîne des morts. Les débordements sont le plus souvent circonscrits à des heurts mineurs, sans conséquences létales. Une réalité trop souvent occultée dans les comparaisons hâtives établies par des voix antimarocaines plus soucieuses de discrédit que de vérité. Ce double drame français révèle l'ampleur des tensions sociales et sécuritaires que même les démocraties les plus établies ne parviennent pas toujours à canaliser. Le silence des dénigreurs du Maroc, dans ce cas précis, illustre une indignation à géométrie variable, révélatrice d'intentions peu soucieuses d'équité ou d'honnêteté intellectuelle.