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Les moutons d'abord...
Publié dans Les ECO le 04 - 11 - 2011

Que les amoureux de Georges Brassens, très nombreux et dont pas mal de mes copains font partie, m'excusent de détourner d'une manière aussi farfelue un de ses titres les plus tendres, mais je n'ai pas pu résister à la tentation, actualité oblige. En effet, on vient de commémorer le 30e anniversaire de la mort de cet immortel artiste, et on s'apprête à faire la fête à ce pauvre animal corné et suiveur, mais si doux, comme un agneau. Bien sûr, je le sais, il n'y a aucun rapport, si ce n'est que, quand les bêlements sont trop forts, on ne peut pas écouter les autres chanter. Plus sérieusement, moi qui suis un observateur averti, pour ne pas dire un voyeur travesti, j'ai remarqué qu'on a commencé à reparler de mouton, depuis, exactement, le jour on avait eu ras le bol de la harira. Et c'est tous les ans ainsi. On a l'impression que, pour les Marocains, il n'y a que cela qui compte. Cela dit, c'est bien de comptes qu'il s'agit. Sans faire de populisme, acheter le mouton de l'aïd reste l'angoisse suprême et chronique de la majorité des ménages de ce pays. Et quand ils arrivent à l'acheter, ils se vengent sur lui, dans un premier temps, en l'égorgeant, ensuite, en l'ingurgitant sans ménagement. Mais, qu'il soit dodu ou maigrichon, la plupart du temps, il reste, chez la plupart, en travers de la gorge. Ce n'est pas seulement parce qu'ils en mangent beaucoup et en peu de temps, mais c'est aussi, pour certains d'entre eux, parce qu'après l'avoir entièrement avalé, il leur reste presque totalement à le payer. Vous n'avez qu'à voir tous ces panneaux publicitaires avec toutes ces offres aussi alléchantes que méchantes, où il est question de crédit à taux zéro, donc un crédit nul, pour acheter un beau bélier et le rembourser sur une année, voire même en deux, si ça vous chante.
Justement, à propos de chanter - j'y reviens - les Marocains étant, comme je viens de vous l'expliquer en long et en large, tous préoccupés par des choses bassement grasses et hautement fumeuses, je m'interroge pour savoir qui a écouté ces derniers jours ce que nos politiques nous ont chanté (ce sont des artistes aussi, mais à leur manière) et pire, qui va les écouter dans les prochains jours ? Ne pensez surtout pas que je m'en réjouis. Bien au contraire, j'ai de la peine pour tous ceux et celles qui se démènent comme des beaux diables pour nous convaincre que, si on les suit (j'allais dire comme des moutons, mais je crois que c'est un peu insultant), demain sera plus beau qu'hier, et le surlendemain, ça va être carrément, nous prédisent certains, «le paradis sur Terre». Franchement, à quoi ça sert de pondre autant de beaux projets, s'il n'y a personne pour les déguster, ou même, juste pour les écouter. Un ventre plein, ça bouche les oreilles.
Une poche vide aussi, Maintenant, en réfléchissant bien, et en tendant bien l'oreille, moi qui n'ai ni la bedaine tout à fait pleine, ni les poches tout à fait vides, je me dis que, ma foi, si on peut plus ou moins se laisser bercer par la musique, on ne risque pas de comprendre grand-chose aux paroles qui sont, dans leur grande majorité, très numériques. 5, 6, 7 % et plus de taux de croissance par ci, 100.000, 150.000, et même 250.000 emplois par là, et tout ça enrobé et noyé dans des dizaines et des dizaines de milliards dont on ne voit que les zéros, le pauvre électeur rassasié ou la pauvre électrice enfumée, ou vice-versa, qui vont entendre ça, vous croyez vraiment que ces chiffres, ça va leur dire quelque chose ? Je ne le pense pas.Les chiffres, ils n'entendent et ne voient que ça depuis toujours.Mais eux et elles, ce qui les intéresse avant et après tout, c'est de voir leur vie changer, vraiment, réellement, concrètement.Comment leur parler ? Je n'en sais fichtre rien, car ce n'est pas mon boulot. Je ne suis pas un politique, moi, et je me garderai bien de le devenir un jour. Certains tarés, comme moi, persistent à croire que les Marocains sont doux, peut-être, mais, un jour, le jour où ils en auront marre de se faire bouffer la cervelle, ce jour-là, ils risquent à Dieu ne plaise, de foncer dans le tas, tête et cornes baissées. Quant à moi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un excellent week-end et une très bonne fête, et, bien sûr, mouton ou pas, vivement le changement et vivement vendredi prochain.


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