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Jazzablanca 2017 : L'édition de la maturité !
Publié dans Les ECO le 14 - 04 - 2017

Depuis le 8 avril, la 12e édition du Jazzablanca surprend et conforte. Le festival qui avait déjà décidé de prendre partie il y a quelques années et de faire quelques écarts au jazz pour la bonne cause, semble avoir trouvé son rythme de croisière. Coulisses d'un festival où la musique est bonne.
L'hippodrome de Casablanca vit à plusieurs vitesses depuis le 8 avril. Et pour cause, la douzième édition du Jazzablanca a concocté un programme bien rempli. Before, after, concerts, il y a une véritable vie de festival au Jazzablanca. Les concerts se suivent et ne se ressemblent pas, place à la nouveauté, aux jeunes talents sans oublier de rendre hommage aux plus grands.
Le village, la réussite créative du festival
Après 12 éditions, le Jazzablanca semble avoir trouvé sa formule : un village, à l'entrée du festival où la jeune scène peut s'exprimer, où des groupes émergents, ou un peu plus installés dans le métier, proposent leur musique à un public attentif, qui vient profiter de l'ambiance avant le grand concert de la soirée. Une scène, un espace où manger et boire, des espaces où des créateurs proposent leurs produits. Une boule de créativité au milieu du festival, une pause avant et après les concerts. Ils ont fait le bonheur des oreilles du public, comme un certain Ayoub El Machatt, compositeur et musicien multi-instrumentiste. Ayoub s'intéresse au funk expérimental, au jazz et à l'improvisation. Très imprégné des Ghiwane, il a aussi des influences blues et rockabilly.
Ayoub se fait connaître sur YouTube grâce à ses vidéos One-man-band, Il s'enrichit aussi de diverses collaborations en composant pour théâtre, courts-métrages, slam et danse contemporaine. En février 2016, il sort Sawamit, son premier opus avec lequel le jeune artiste reçoit un retour positif. Actuellement, Ayoub prépare un deuxième album aux sonorités plus funky et psychédéliques, prévu pour cette année. Dans un autre genre, Robyn Bennett & Bang Bang ramène un bout de la Nouvelle Orléans à Casablanca. Robyn Bennett, chanteuse américaine installée en France depuis 10 ans, propose, avec le Bang Bang Bang, des compositions originales. La formation a 4 albums à son actif Bang Bang en 2009, Live Until You Die en 2001, The Wait en 2013 et The Song Is You en 2016. Avec le jazz comme fil conducteur, Robyn et les Bang Bang ont offert du son de la Nouvelle-Orléans, mais aussi du blues, du funk et même de la country. Depuis la Grande Bretagne, Les Atlantic Soul Orchestra ont offert un show plein de bonnes énergies autour de la soul et du blues. Tout droit venu de Londres, ce band reprend de the Allstars, Arthur Connely en passant par James Brown. Depuis la Côte d'ivoire, O'clock propose de l'Afro Jazz avec quatre jeunes musiciens qui se sont rencontrés à l'ENM (Ecole nationale de musique) à Abidjan.
Le tourbillon Ilyes Khattar n'a pas laissé de marbre. Bassiste, compositeur et multi-instrumentaliste, il fusionne le jazz au rock, funk, reggae, samba, blues, oriental. Habibi Funk depuis son Allemagne natale, Amine Dhobb et sa pop rêveuse électronique, Meryem Aboulouafa, auteure compositrice et interprête casablancaise qui puise son inspirations au gré de ses rencontres sans oublier la rayonnante Fatima Zahra Sedkane qui s'allie au pianiste Daniel Eascott pour créer Faty S Poject. Marinah, la chanteuse qui a révolutionné la scène pop espagnole comme vocaliste du groupe Ojos de Brujo reprend la scène avec Chicuelo, guitariste de référence dans le panorama flamenco actuel. Marinah y Chicuelo expriment leurs aventures musicales dans l'opus : Sintonías. Quand à Antonio Lizana, il baigne dans les sources du flamenco depuis son jeune âge à San Fernando, île de Camaron. L'envie d'explorer son instrument, le saxophone, le conduit à suivre une formation de musique classique et de jazz. Il éprouve ensuite le besoin d'emmener le flamenco plus loin avec sa formation Antonio Lizana Group. Un lot de belles suprises, un tourbillon de découvertes et de talents que le village a mis en avant cette année.
Loin du Jazz...et alors ?
Certains se plaignent que Jazzablanca ne programme pas que du Jazz, mais avec la programmation de cette année encore, le festival prouve qu'il a du goût tout simplement. En optant pour LP en ouverture ce samedi ! Avril, une artiste incroyable qui est plus folk indie pop que Jazz, le Jazzablanca met tout le public debout, ensorcelé par l'univers incroyable de la chanteuse qui ne siffle comme personne. Autre grand moment de musique, celui proposé par Pink Martini le dimanche 9 avril qui offre un spectacle époustouflant à la manière des shows de music hall d'antan. Le lundi 10 avril a fait le bonheur des «jazzeux» qui sont trop peu nombreux. Christian Scott, virtuose de la trompette, qui vient de la nouvelles Orléans a donné un concert habité par ses pairs et les anciens du jazz avant de laisser la place à un Murray Head généreux et humble, ce mardi 11 avril. Il offre un concentré de 40 ans de carrière en une heure 30, des ballades et des chansons rock-pop qui ont fait le bonheur du public casablancais.
Le Jazz était de retour ce mercredi soir avec Roberto Fonseca, un génie du piano qui vient tout droit de Cuba. Jazz latino aidé par ses cuivres et une contrebasse bien présente. N'en déplaise à certains, l'âme du Jazz est omniprésente. Elle l'est dans le goût, le sens du détail, la programmation des before et des after, au jazz club et bien sûr dans le programme principal. La beauté du Jazz, c'est sa capacité à accueillir toutes les musiques du monde...
Quand il n'y en a plus, il y en encore
Le programme de l'hippodrome se termine ce jeudi par le duo de choc Aaron mais la fête du jazz continue avec les concerts de la Place des Nations Unis ce week-end. Le vendredi 14 avril, c'est la formation Amin créée en 2014, qui se compose de 5 musiciens casablancais, issus de la scène underground marocaine, qui incestira la scène de la ville. Le groupe présente une musique qui allie ballades folk aux sonorités rock aux riffs à la fois lourds et harmonieux. Avec Amine Ouadghiri à la basse, Hicham Senni et Reda Rahal à la guitare, Said Mounna à la batterie et Amine Benkirane au chant /guitare. Ils seront suivis par The Grey Stars, créé en 2015, suite à de nombreux jam sessions entre amis.
Le groupe est composé de 6 musiciens bruxellois d'origine marocaine. Il s'agit d'une formation qui a pour ambition de proposer un nouveau courant de la musique fusion maghrébine. The Grey Stars offrent des chants traditionnels gnaoua et soufi accompagnés des rythmiques à la touche bien belge ! Au menu, du rock, de funk, du reggae, mais aussi reggada, dance et ambiance disco participent à de nombreux concerts au Maroc et offrent des moments très festifs au grand public. Un vendredi costaud qui se termine avec l'excellent Ghoula. Multi-instrumentiste, Wael Jegham vit entre la Tunisie et l'Europe et travaille en tant que compositeur pour le cinéma et le théâtre. Son premier opus, Hlib El Ghoula (lait de l'ogresse) est une métaphore tunisienne pour désigner quelque chose d'introuvable. Cette merveille, Ghoula l'a trouvée, sous la poussière de vieux vinyles nord-africains et en a fait un album, fruit de sa passion pour ce patrimoine musical.
La musique de Ghoula raconte des histoires qui témoignent d'une époque, de ses mentalités et de ses coutumes. Il réutilise les paroles, les chants et les mélodies de ces vinyles et les enrichit de ses propres mélodies qu'il joue tantôt au guembri, tantôt à la guitare, à la basse et aux claviers. Sur la place des Nations Unis, samedi 15 avril, place au Jazz made in Marrakech avec le Marrakech Jazz Beat du batteur et pianiste franco-italien Gregory Jouandon et du joueur de guembri et chanteur Redouan Naim. Le tout avant de laisser la place à ceux qu'on ne présentent plus : L'Orchestre national de Barbès. Né par hasard en 1996, sur la scène du New Morning, le groupe a 18 ans aujourd'hui avec plus de 1.000 concerts donnés de Londres à Montevidéo, les 11 porte-drapeaux du nom de Barbès continuent de faire danser avec leur brassage musical, entre sons châabi, raï, gnawa et tout ce qui leur passe par la tête : rock, reggae ou ska cuivré... Aux 8 membres déjà présents ont été récemment intégrés un jeune parisien au chant et à la trompette : Basile Theoleyre, un saxophoniste survolté, Cédric Ricard et un batteur qui pulse tout le monde, Mamoun Dehane.
Le groupe se revendique à l'image de la France actuelle : un patchwork multiculturel et énergique, intelligent et irrésistiblement festif ! La clôture sera sénégalaise avec Sahad and the Nataal Patchwork, à la croisée des chemins entre le blues malien, l'afrobeat, le rock et le jazz. Un style recherché, une vibration qui transporte et fait bouger. Sahad chante en diverses langues pour partager un message d'amour et de tolérance avant de laisser place à des ovnis anglais : Gentleman's Dub Club. C'est une formation soutenue par de grands spécialistes de reggae et dub en Angleterre tels que David Rodigan ou Earl Gateshead. Ces musiciens ont acquis la réputation d'être l'un des groupes les plus énergiques de la scène anglaise enflammant les scènes européennes. The Big Smoke est le deuxième album après leur premier essai FOURtyFOUR en 2013 et les deux EPs Members Only et Open Your Eyes. Gentleman's Dub Club explore des thèmes personnels et sociaux tout en privilégiant une approche décontractée. Au programme : des influences reggae variées, allant du lover's rock au dub stepper, en passant par le ska. Que la fête...recommence !


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