Maroc-Brésil. L'ambition d'une réelle intégration économique    Aziz Akhannouch s'entretient avec Bruno Le Maire de la coopération économique et commerciale maroco-française    Bleu Panicum. Une culture fourragère prometteuse    SIAM 2024 : Cosumar détaille ses réalisations    FC Barcelone: Xavi entraîneur jusqu'en 2025    LDC de la CAF/ Aujourd'hui : Les demi-finales ''retour'' au début de la soirée    Botola D1/ J27: Un Match de relégables en ouverture ce soir    Météo: baisse des températures ce vendredi 26 avril    Les températures attendues ce vendredi 26 avril 2024    Les produits à base de cannabis bientôt sur le marché local    Jazzablanca : le tourbillon rock-blues « Zucchero » pour une première apparition au Maroc    Amnesty International condamne la « répression » des manifestations dans les universités américaines    Surf. Le Morocco Mall Junior Pro Casablanca revient pour sa troisième édition    La Renaissance Sportive de Berkane vainqueur sur tapis vert du match aller    Dispositifs médicaux : l'UE ouvre une enquête sur les marchés publics chinois    Sécheresse : l'Afrique australe menacée par une pénurie de céréales (FAO)    Antonio Sanz : "le Maroc est la deuxième destination des exportations de l'Andalousie après les Etats-Unis"    Palestine : Hamas déposerait les armes en cas de mise en œuvre d'une solution à deux Etats    Europe meets Morocco in the 26th edition of the Jazz au Chellah festival    IA Branding Factory : 11 coopératives bénéficiaires des prestations technologiques de l'IA    SIAM : Le Prince Moulay Rachid préside un dîner offert par le Roi en l'honneur des participants    "Travel Diaries" : L'art new-yorkais s'invite au Musée Mohammed VI de Rabat    M. Akhannouch s'entretient avec M. Bruno Le Maire de la coopération économique et commerciale maroco-française    Dakhla: Des diplomates africains prospectent les potentialités économiques de la région    Maroc-Portugal : des relations excellentes "ancrées dans des liens historiques"    CDH: Omar Zniber tient une réunion de travail avec António Guterres    Maroc : Un serval, espèce en voie d'extinction, vu à Tanger    Ecosse : Rupture de l'accord de partage du pouvoir entre le SNP et les Verts    Dialogue social: Baitas assure de "la forte volonté politique" du gouvernement de traiter les différents dossiers    Le président sénégalais ordonne la création d'une commission d'indemnisation des victimes des violences politiques    Lubna Azabal, étoile marocaine, à la tête du jury des courts-métrages et de La Cinef à Cannes    Festival Angham: Meknès vibre aux rythmes issaouis et gnaouis    Dakhla: la Marine Royale porte assistance à 85 candidats à la migration irrégulière    Championnat arabe de handball U17 à Casablanca : L'Algérie prend la fuite    Meeting international Moulay El Hassan de para- athlétisme : Des formations au profit d'entraîneurs et d'arbitres nationaux et internationaux    Le Maroc dénonce vigoureusement l'incursion d'extrémistes dans l'esplanade de la Mosquée Al-Aqsa    Investissements et exportations : Plein feu sur "Morocco Now" à Munich    AMO: Un projet de loi adopté en Conseil de gouvernement    Comment le Maroc s'est imposé sur le marché du doublage en France    L'ONMT met "Rabat, Ville Lumière" dans les starting-blocks des Tour-Opérateurs français    Dakhla: Ouverture du premier forum international sur le Sahara marocain    Reportage : En France, des médecins marocains racontent leur quotidien [INTEGRAL]    Maroc Telecom: CA consolidé de 9,1 MMDH, 77 millions de clients au T1 2024    Espagne : Après l'ouverture d'une enquête sur son épouse, Pedro Sanchez envisage de démissionner    Cannabis licite : les surfaces cultivées multipliées par 10 en un an    Interview avec Abdulelah Alqurashi : « Produire le premier film saoudien classé R a été risqué, mais je brûlais de voir la réaction du public »    Les températures attendues ce jeudi 25 avril 2024    Les prévisions météo pour le jeudi 25 avril    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fès-Meknès : Le ministère de l'Intérieur veut récupérer des terres collectives
Publié dans Les ECO le 17 - 07 - 2017

Plusieurs dossiers sont aujourd'hui devant le tribunal, attendant le verdict de ce dernier. Face à cette décision, une centaine d'investisseurs dans ces terres collectives ont organisé des sit-in devant le siège de la Wilaya et le Tribunal de première instance pour «dénoncer cette action».
Les terres collectives intéressent l'Etat et il y a de quoi. Elles s'étendent sur 15 millions d'hectares à l'échelle nationale, et la région Fès-Meknès en détient la proportion la plus importante (en pourcentage). Plus de 2.000 personnes concernées à Fès, 2.000 à Aïn Taoujdate et à El Hajeb, 1.000 à Aïn Chkef et près de 300 personnes à Aïn Cheggag: tels sont les chiffres produits par l'Association des investisseurs sur les terres collectives de la région Fès-Meknès. Dernièrement, plus de 200 exploitants de terres collectives dans la ville de Fès ont reçu des avis de la part du ministère de l'Intérieur leur demandant de régulariser leur situation administrative dans les plus brefs délais en prouvant qu'ils sont parmi des ayants droit ou de libérer ces terres «occupées» de manière illégale. Face à cette décision, une centaine d'investisseurs qui exploitent ces terres dans la région ont organisé des sit-in devant le siège de la Wilaya et le Tribunal de première instance pour dénoncer ces avis du ministère de l'Intérieur qui «demandent des dédommagements des investissements qui dépassent les 20 MDH dans certains projets». La plupart des investisseurs ont acheté ces terres, qui sont généralement situées dans le monde rural, par le biais d'actes légalisés puis signés par les autorités locales, et ont investi des millions de dirhams dans le tourisme, l'agriculture et l'industrie. Il faut noter que le droit de jouissance des terres collectives est réparti entre les ayants droit par l'assemblée des délégués (naïbs) conformément aux coutumes et aux directives de la tutelle. L'accord des naïbs est un préalable à toute décision concernant le patrimoine de leurs collectivités (apurement juridique, transactions...).
L'apurement juridique des terres collectives constitue l'axe stratégique majeur de l'intervention de la tutelle. Il a pour objectif de sécuriser ces terres et de les protéger contre toute tentative de spoliation ou d'appropriation illicite par des tiers, de limiter les conflits les concernant et d'améliorer les possibilités de mobilisation du patrimoine foncier collectif pour les besoins de l'investissement. Aujourd'hui, la plupart de ces dossiers sont devant le tribunal pour trancher cette affaire, affaire qui a créé une grande polémique. Les investisseurs ont précisé «qu'ils n'ont aucun problème pour régulariser leur situation avec la direction des impôts et contribuer au développement social économique de la région». Sur un autre registre, les manifestants ont appelé à plus d'équité dans cette procédure car «cette campagne menée par le ministère de l'Intérieur n'a concerné que les terres collectives situées dans la région Fès-Meknès au détriment du reste des régions, sachant que même dans notre région, des communes comme Oulad Tayeb et Taounate ont été épargnées», déplore le porteur d'un projet d'un montant de 15 MDH dans la commune de Aïn Chkef.
L'exploitation des terres collectives et les ayants droit
Vu son statut spécial et le mode de gestion sous tutelle, les terres collectives ont été à l'origine de nombreux problèmes au regard notamment du cadre juridique actuel qui date 1919, mais aussi de la lourdeur des procédures de liquidation judiciaire du patrimoine foncier collectif et du nombre élevé de contentieux fonciers soumis à la justice. Pour rappel, les terres collectives sont des terrains qui appartiennent à des tribus. Elles sont indivisibles et tous les membres de la tribu en jouissent, selon un partage consenti par accord collectif, tacite ou écrit. Les terres collectives ne peuvent être cédées qu'à l'Etat, aux collectivités locales, aux établissements publics ou à d'autres tribus sous le même régime juridique. En revanche, la location des terres collectives est possible et elle se fait sous une tutelle administrative domiciliée ou chapeautée par le ministère de l'Intérieur.
Ce dernier met à la disposition des tribus des comptes financiers qui collectent les revenus de location et discute avec les représentants des tribus la possibilité de développer, via ce financement, des projets socio-économiques au profit des bénéficiaires.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.