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Paroles d'experts
Publié dans Les ECO le 21 - 12 - 2017

1 Comment est valorisé le marché des actions aujourd'hui et quels sont les secteurs porteurs ?
Zineb Bellafkih
Analyste financière chez Capital Gestion Group
Le marché boursier semble bien orienté, et poursuit sa configuration haussière entamée en 2016. Cette embellie trouve sa source dans les bons fondamentaux de plusieurs secteurs, tels que les banques, les assurances, les mines et l'agro-alimentaire.Les bons résultats affichés par ces secteurs au S1 2017 sont portés par les stratégies adoptées par nombres d'entreprises de la place qui reposent sur la diversification des activités et des risques ainsi que l'amélioration de l'efficience opérationnelle.
Nasreddine Lazrak
Directeur Analyse et Recherche à la BCP
Le marché actuellement cote à des niveaux relativement élevés, compte tenu de l'orientation fortement haussière enregistrée depuis deux années. Ceci dit, on peut toujours trouver des opportunités dans un marché cher si on adopte une stratégie adéquate de stockpicking, en se positionnant sur les secteurs les plus porteurs. Pour le cas du Maroc, étant un pays en développement qui investit près de 30% du PIB chaque année, il est clair que plusieurs secteurs cotés devraient renforcer leur rythme de croissance sur les prochaines années. De manière intuitive, on peut penser directement aux banques, télécoms et BTP. Mais avec du recul, le développement économique devrait également induire sur le moyen terme, l'émergence d'une classe moyenne plus forte, laquelle devrait booster un certain nombre de secteurs tels que la distribution, l'agroalimentaire ou encore les boissons.
Mouhammed Mariane
Directeur de Marogest
Le marché des actions marocain est aujourd'hui chèrement valorisé. Un tour d'horizon des principaux pays comparables permet de mettre en évidence cette cherté. À titre d'exemple, alors que la place boursière marocaine traite aujourd'hui à 19,2 fois ses résultats estimés en 2017 et à un Price to Book Ratio (cours/bénéfice par action) de 2,9x, ces deux multiples boursiers se situent, dans l'ordre, à seulement 14,4x et 1,8x pour la Tunisie. S'agissant des secteurs les plus porteurs de la cote, on retrouve en pole position le secteur bancaire qui participe à près de 38% dans la hausse du marché cette année. Une participation qui se doit pour la majeure partie au mastodonte de la cote Attijariwafa Bank qui connaît une croissance de l'ensemble de ses indicateurs grâce, entre autres, à l'effet de changement de périmètre suite à l'intégration de sa filiale égyptienne en mai 2017. Se portant également bien, le secteur «Mines» contribue pour 16% dans la hausse du marché grâce notamment au redressement de l'action Managem après l'annonce de son ambitieux projet de croissance à l'horizon 2020. D'autres secteurs tels que celui de la chimie, du pétrole & gaz et de services de transport sont dans une bonne passe et cela ne manque pas de se cristalliser dans les cours boursiers des valeurs qui les composent.
2 Quels arbitrages se font entre les actions et obligations ?
Zineb Bellafkih
Analyste financière chez Capital Gestion Group
Des opportunités peuvent se présenter dans tous les marchés. Le choix de placement dépend avant tout du type de l'investisseur (Institutionnel, particulier, etc.), son aversion au risque, son horizon de placement ainsi que de ses objectifs.
Nasreddine Lazrak
Directeur Analyse et Recherche à la BCP
Naturellement, en tant qu'investisseur, il y a toujours un arbitrage à faire entre le marché obligataire et celui des actions. Mais le plus important, c'est de définir son profil de risque avant de décider du marché où investir. Aujourd'hui, les obligations demeurent l'option de choix pour les investisseurs prudents qui désirent prendre moins de risque. Pour le marché des actions, le risque est évidemment plus élevé, mais une stratégie d'investissement bien pensée peut intégrer l'aversion au risque. A titre d'exemple, un investisseur défensif aura tendance à aller vers les valeurs matures offrant un bon niveau de rendement (Ex : Maroc Telecom, Lydec, Addoha ou Brasseries du Maroc alors qu'un investisseur plus offensif s'orientera vers des valeurs de croissance (Label'Vie, Auto Hall ou HPS). En somme, je pense que l'arbitrage entre ces deux marchés n'est pas toujours guidé par les rendements offerts mais plutôt par le profil de risque de l'investisseur.
Mouhammed Mariane
Directeur de Marogest
Dans cet univers de taux d'intérêts historiquement bas, un basculement se fait intuitivement en faveur du marché des actions. Sur les dix premiers mois de l'année par exemple, les OPCVM «Actions» au même titre que les OPCVM «Diversifiés» ont canalisé des flux de 5,71 MMDH et 5,63 MMDH respectivement. Parallèlement, les OPCVM «Monétaires» ont abandonné 6,67 MMDH. À leur tour, les OPCVM «OMLT» accumulent près de 6 MMDH grâce au compromis rendement/risque qu'ils offrent.
3 Quel est votre pronostic pour début 2018 ?
Zineb Bellafkih
Analyste financière chez Capital Gestion Group
Les tendances observées actuellement dans les marchés financiers devraient perdurer en 2018. Les taux devraient se maintenir à leur niveaux actuels sauf changement majeur (politique monétaire restrictive) alors que la tendance haussière du MASI devrait se prolonger au S1 2018, entretenue par les bons résultats annuels des sociétés cotées en perspectives.
Nasreddine Lazrak
Directeur Analyse et Recherche à la BCP
2018 s'annonce, à mon sens, prometteuse à plus d'un titre. D'abord, d'un point de vue macro-économique, les différents projets d'investissements lancés ainsi que la reprise attendue de l'économie de la Zone Euro sont de nature à créer un dynamisme économique qui se matérialisera, in fine, par un besoin croissant en financement. Outre son impact sur la demande de crédit, ce besoin se traduit généralement par un recours croissant au marché financier. Ensuite, la dynamique économique devrait se refléter sur les résultats des sociétés cotées, remontant, de facto, le moral des investisseurs. Ainsi, pour le marché des actions, nous nous attendons à une évolution favorable de l'indice, dans le sillage d'une amélioration des indicateurs de rentabilité des sociétés cotées.
Mouhammed Mariane
Directeur de Marogest
Nous croyons que le placement boursier offre encore une perspective de performance. Plus que les autres, les sociétés affichant une bonne santé financière, un niveau de cherté correct (PER inférieur la moyenne du marché), offrant un rendement de dividende élevé, présentant de bonnes perspectives de croissance, devraient capter la dynamique haussière anticipée. En revanche, le marché serait freiné dans son ascension par sa cherté relative. Sur le marché obligataire, l'on s'attend pour le début de 2018 à une baisse des tensions sur les taux en lien avec la faiblesse des tombées prévisionnelles du Trésor et la dissipation des tensions sur le cash qui s'exercent souvent en fin d'années.
4 Quelle analyse faites-vous de l'évolution du marché obligataire marocain ?
Zineb Bellafkih
Analyste financière chez Capital Gestion Group
Le marché de la dette publique est caractérisé par des taux bas et relativement stables en raison de la forte demande des investisseurs dans un contexte caractérisé par une amélioration de la liquidité, une politique monétaire accommodante et un affaiblissement des besoins du Trésor.
Nasreddine Lazrak
Directeur Analyse et Recherche à la BCP
L'évolution du marché obligataire est globalement liée aux bons du Trésor et donc à la situation financière de l'Etat (offre) ainsi qu'à la liquidité du système financier (demande). Or, comme vous le savez, le Maroc s'est engagé depuis 2012 dans un certain nombre de réformes visant notamment le rétablissement des équilibres publics. Ces réformes ont permis de réduire ostensiblement le déficit budgétaire qui est passé de 7% en 2012 à près de 3% actuellement. En conséquence, les besoins de l'Etat en financement ont baissé. Parallèlement, le ralentissement des crédits a également entrainé une amélioration de la liquidité du système bancaire depuis 2012. Ces deux facteurs combinés ont entrainé un recul des rendements obligataires.
Mouhammed Mariane
Directeur de Marogest
Après le long cycle baissier entamé en 2014 dont les principaux instigateurs sont les multiples baisses du taux directeur opérées par la Banque centrale, les taux d'intérêts empruntent le chemin inverse en 2017, principalement sur la partie longue de la courbe. La conjonction de deux principaux facteurs en est la cause. Pour le premier, il s'agit de la détérioration de la situation de la liquidité bancaire dont le déficit s'est creusé de 41 MMDH pour frôler, en octobre 2016, les 56 MMDH. Pour le second, il concerne l'intensification des interventions du Trésor sur le marché intérieur de la dette, qui ont atteint 26 MMDH contre 12 MMDH une année auparavant. En revanche, sur la partie courte de la courbe, les taux d'intérêt poursuivent leur détente sous l'effet du tarissement des titres court terme sur le marché. Lequel tarissement résulte de l'organisation par le Trésor de séances d'échanges de titres de maturités courtes contre d'autres de maturités longues pour un montant de près de 26 MMDH sur les dix premiers mois de l'année.


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