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Travail des enfants : Halte à l'exploitation des mineurs
Publié dans Les ECO le 25 - 06 - 2018

La célébration des journées mondiales a au moins un mérite. Elle nous donne l'occasion de faire des bilans, d'exprimer des solidarités, d'attirer de nouveau l'attention des pouvoirs publics et des instances concernées par le sujet et pourquoi pas d'envisager des solutions et des alternatives.
C'est ainsi que le HCP, à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants (12 juin de chaque année), vient de publier un communiqué sur le travail des enfants au Maroc, dont la tranche d'âge varie entre 7 et 17 ans, en introduisant la notion de travail dangereux. Bien que les chiffres fournis par le HCP aient été largement repris par la presse, il nous semble utile d'y revenir en les réexaminant sous un angle nouveau et dans une perspective dynamique, d'une part, tout en proposant des pistes de réflexion pour réduire, voire éradiquer, ce phénomène de l'autre. Les données du HCP sont les suivantes: sur les 7.049.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, 247.000 exercent un travail, soit 3,5%.
Parmi ces derniers, 162.000 exercent un travail revêtant un caractère dangereux, ce qui correspond à un taux d'incidence de 2,3%. Les enfants astreints à ce type de travail sont à 76,3% ruraux, 81% de sexe masculin et à 73% âgés de 15 à 17 ans. Quatre régions abritent 70% des enfants astreints à ce type de travail. La région Casablanca-Settat vient en tête avec 25,3%, suivie de Marrakech-Safi (20,3%), puis Rabat-Salé-Kénitra (12,7%) et enfin la région Fès-Meknès avec 11,7%.
Par ailleurs, 10,6% des enfants exerçant un travail dangereux sont en cours de scolarisation, 81,4% ont quitté l'école et 8% ne l'ont jamais fréquentée. Le travail dangereux reste concentré dans certains secteurs économiques et diffère selon le milieu de résidence. En zone rurale, les enfants exerçant un travail dangereux se retrouvent en particulier dans le secteur de l'«agriculture, forêt et pêche» (82,6%). En revanche, en ville, ils sont concentrés dans les «services» (52,7%) et dans l'«industrie y compris l'artisanat» (32%). Il faut rappeler que le Maroc a fait des efforts en la matière, bien qu'ils restent insuffisants pour mettre fin au travail des enfants. Un effort législatif d'abord, en ratifiant toutes les conventions internationales relatives aux droits de l'enfant; un effort sur le terrain en matière de scolarisation des enfants, notamment dans le monde rural, en sensibilisant la population concernée contre ce fléau, en y associant la société civile. Ainsi, pour la tranche d'âge 7-15 ans, le nombre d'enfants au travail est passé de 517.000 en 1990 (9,7% de la tranche d'âge) à 147.000 en 2010 (3%), 86.000 en 2013 et 69.000 en 2014. Il convient de poursuivre cet effort voire de l'intensifier pour éradiquer le travail des enfants.
Pour ce faire, il faudra en premier lieu lutter contre l'abandon scolaire, qui en est l'une des causes principales. Nous touchons ici à la problématique de l'éducation dans le pays et aux déboires de notre système éducatif. En deuxième lieu, il faudra mobiliser davantage le tissu associatif qui a montré son efficacité sur le terrain. L'expérience conduite par le ministère de l'Emploi, en partenariat avec quelques associations, sur la base d'un cahier des charges a montré qu'on pourra atteindre des résultats probants au moindre coût. Nous pensons qu'il sera utile d'étendre cette pratique à l'ensemble des régions et viser une population beaucoup plus large. En troisième lieu, il faut absolument renforcer le corps des inspecteurs de travail, lui conférer les ressources humaines suffisantes et les moyens de travail adéquats. Ce n'est pas avec 400 inspecteurs de travail au niveau national que l'on pourra procéder au contrôle des «entreprises» qui violent les lois en vigueur et qui bafouent les règles de base en matière de santé et de sécurité au travail. Quant à la médecine du travail, elle est pratiquement inexistante ! En dernier lieu, et partant du principe que «les mêmes causes produisent les mêmes effets», il faut s'attaquer au problème de la pauvreté et à l'amélioration du pouvoir d'achat des populations. Ce qui passe ipso facto par la mise en œuvre d'un nouveau modèle de développement que tout le monde appelle de ses vœux... Plus vite ce sera fait, mieux ce sera!
Abdeslam Seddiki
Ex-ministre de l'Emploi et des affaires sociales


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