La deuxième édition du sommet annuel de l'initiative «Women in Africa», a ouvert ses travaux à Marrakech, ce jeudi 27 septembre jusqu'au vendredi 28 du même mois. Près de 500 participants venus d'une soixantaine de pays dont 54 femmes entrepreneuses, érigées en modèles de réussite, ont répondu présents à cet événement. Après un franc succès l'année dernière, le sommet annuel de l'initiative «Women in Africa», tient ses travaux les 27 et 28 septembre, à Marrakech. Près de 500 participants venus d'une soixantaine de pays ont répondu présents à cet événement, première plateforme internationale d'appui au développement économique et d'accompagnement des femmes africaines leaders. Parmi les nouveautés de cette seconde édition, 54 entrepreneuses africaines de 54 nationalités différentes ont été invitées. Erigées en modèles pour les jeunes générations, celles-ci, triées sur le volet, vont partager leur expérience, durant deux jours, avec leurs sœurs du continent, présentes à ce sommet. «Nous avons lancé un appel à candidature pour sélectionner les meilleurs business modèles faits par des femmes dans des grands secteurs comme l'eau, l'agriculture, la santé et la finance. Et nous en avons choisi 54, une par pays elles vont monter sur scène se soir ( jeudi) pour partager avec les autres femmes du continent les clés de leur succès», a souligné Aude de Thuin, fondatrice de Women in Africa. Des femmes dans des secteurs clés Et, ces secteurs n'ont pas été choisis au hasard. «Ce sont des secteurs dans lesquels les femmes jouent un rôle important même si on pense toujours que ce sont des secteurs réservés aux hommes. Maos lorsqu'il y a des femmes dans ces secteurs, on voit tout suite la différence», a-t-elle ajouté précisant que plus il y aura de femmes dans les affaires mieux la société se portera. Un enjeu «formidable», largement partagé lors de ce sommet mondial de Marrakech lequel a réuni en 2017, plus de 400 participants, dont 18% d'hommes, issus de 39 pays, dont 22 du continent africain. Il faut bien l'admettre, si la condition des femmes africaines s'est nettement améliorée ces dernières années, il reste cependant beaucoup de chemin à parcourir afin de révéler le potentiel de la nouvelle génération de femmes leaders africaines à tous les niveaux de responsabilités de la société civile et des Etats même si aujourd'hui l'Afrique est le continent qui compte le plus de femmes entrepreneuses au monde. Un atout dans la transformation de l'Afrique «Près de 60% de notre alimentation sont produites par des femmes mais malheureusement les entrepreneuses ont encore du mal à accéder aux crédits bancaires pour entreprendre davantage et ou faire fructifier leurs entreprises», a répété à l'envi, la présidente exécutive de l'Initiative femmes en Afrique (WIA), Hafsat Abiola, dans son discours d'ouverture. Pour la militante nigériane pour les droits de l'Homme, les droits civiques et la démocratie, nommée à ce poste début juin 2018, le rôle des femmes dans les économies du continent doit être reconnu et mieux valorisé. «Nous allons nous rendre prochainement en Chine, au japon, en Allemagne, aux Etats-Unis, notamment à New York, à San Franciso et à Washington. Nous avons déjà des partenaires en Europe, particulièrement en France. Nous allons plaider, à travers cette tournée internationale, la cause des femmes africaines auprès des bailleurs de fonds internationaux», a-t-elle indiqué, expliquant que les femmes africaines reçoivent beaucoup d'investissements étrangers mais ceux-ci ne sont pas toujours rentables. Un cri de cœur qui semble déjà avoir trouvé un écho au Maroc, en témoigne le vibrant hommage rendu par le roi à la femme africaine à l'occasion de ce sommet. «Des efforts accrus doivent être déployés pour développer le niveau d'implication effective des femmes dans les dynamiques de développement en cours et dans les processus décisionnels. Il faut aussi tirer le meilleur parti de la forte propension des femmes africaines à occuper des positions de leader, dans le monde de l'entrepreneuriat à l'échelle du continent», a affirmé le souverain dans un discours lu à Marrakech ce jeudi par son conseiller Abdellatif Menouni. Aussi, dans sa marche vers le développement, poursuit le roi Mohammed VI, l'Afrique est appelée à exploiter de façon optimale toutes ses potentialités, plus particulièrement son capital immatériel, et à valoriser ses compétences, notamment celles des femmes, compte tenu de leur grand potentiel et de leurs capacités remarquables.
