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Deih : "J'aime raconter des histoires à travers le dessin"
Publié dans Les ECO le 22 - 07 - 2019


Deih. Artiste contemporain du Street Art
Artiste urbain chevronné, dessinateur de talent à l'imagination débordante et surtout dessinateur bédéiste, l'espagnol, Deih, est un des quatre artistes majeurs de la dernière édition de Sbagha Bagha. Il dessine un homme robot penché sur Casablanca de toute beauté. Rencontre avec celui qui a coloré l'un des murs de la ville blanche.
Zen et décontracté, Deih semble être un éternel adolescent. Après des heures de travail, il prend enfin une pause déjeuner pour répondre à quelques questions. Fatigué, mais concentré, dessiner est un art certes, mais c'est un travail à temps plein qui nécessite la participation de tout le corps. Surtout lorsqu'il s'agit d'une peinture murale, un dessin gigantesque que l'on offre à toute une ville. L'artiste urbain de Valence participe à la 6e édition de Sbagha Bagha avec son personnage de bande dessinée tout droit sorti de son imaginaire. Certes, le thème principal de cette édition tourne autour de la bande dessinée, mais l'esprit de Deih a hanté par les comics depuis son plus jeune âge. «Toute petit, j'aimais déjà les bandes dessinées et les dessins animés fantastiques» confie le street artist. «J'adore la bande dessinée. J'aime le dessin et j'aime l'histoire. J'aime raconter des histoires à travers le dessin».
Conteur d'un moi, dessinateur d'un surmoi
Les dessins de Deih sont souvent hypnotisants. Et pour cause, l'artiste avoue y laisser un peu de lui-même à chaque fois. «Mes dessins sont des métaphores d'un moi qui essaye de comprendre la vie. Comprendre le monde dans lequel je vis, ses gens, ses émotions. C'est comme si nous étions tous les naufragés d'un monde parallèle ou les derniers survivants d'une planète où il se passe des choses bizarres. Mais en réalité cette planète n'est que le reflet de nous-même et de notre fort intérieur. C'est ce que j'explore dans mes dessins», avoue celui qui laisse ses traces sur les murs depuis 20 ans. À tout juste 41 ans, il fait partie des artistes urbains dont le travail est reconnu dans le monde. De villes en villes, ils colorent les murs du monde de ses peintures gigantesques inspirées de la science-fiction, du cyberpunk, de la culture des mangas, du Japon. «J'aime penser que les gens voient en mes fresques des cadres de cinéma et qu'ils peuvent s'imaginer ce qui se passe juste avant ou juste après. J'aime penser que les gens voient plus loin que le dessin pour voir l'histoire derrière», confie celui qui invente un bout de film à chaque fois. Pourtant, Deih ne reste pas des heures sur un script. Bien au contraire. «J'ai toujours une idée de base, une idée précise des ombres peut-être. C'est un mélange de deux états d'esprit : le premier, être sûr de savoir où est ce que l'on va et le deuxième qui consiste à s'inspirer du moment présent. J'aime flotter entre les deux. J'improvise beaucoup et je change souvent d'idées et d'orientations pendant que je dessine». Intuitif et écorché vif, il puise dans sa culture, ses racines certes, mais aussi dans les villes qu'ils rencontrent. Il a même été exposé dans plusieurs musées à l'image du Muvim, Museu del Centre del Carme Sala Josep Renau (UPV), UNAM (Mexico DF), AVART, Crewest Gallery (LA), The Fridge (Washington DC) et dans des festivals comme Poliniza, Mislatas represent, Poliniza Mexico, Partidet, Valencia. Amateur de jeux vidéo, il est également un passionné de Hip Hop et de Free style. Le Street art est pour la synthèse de toutes ses passions. C'est ce qu'il prouve avec la fresque murale qu'il laisse à Sbagha Bagha, au Maroc, un pays qu'il considère comme une deuxième maison. «Pour moi, le Maroc et l'Espagne se ressemblent beaucoup tant dans les relations humaines que dans les paysages. Il y a beaucoup de différences, mais autant de similitudes. Je me sens comme chez moi ici. Je me sens bien ! J'ai fait beaucoup de festivals dans le monde, mais les festivals au Maroc sont les meilleurs. On s'occupe bien de nous, on pense à l'artiste beaucoup et à ce qui sente le mieux possible. Et c'est l'occasion de découvrir la ville, les gens et cette incroyable gastronomie !».q


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