Immersive Fintech Day by Attijariwafa bank & KPMG: les fintechs marocaines à l'honneur    Office des Changes : La nouvelle Stratégie séduit la CGEM sur le papier    Transmission monétaire : le crédit en retrait malgré l'abondance de liquidités    Numérique : le Maroc trace sa stratégie souveraine en intelligence artificielle    Tanger: Le groupe allemand "ZF LIFETEC" inaugure une nouvelle usine de production de systèmes de volants    Sur Hautes Instructions Royales, la Fondation Mohammed V met en service 13 nouveaux centres dans différentes villes du Royaume    Soutien à la presse : le ministère prolonge le délai de dépôt des demandes jusqu'au 30 septembre    Nostalgia Lovers : Casablanca replonge dans la fièvre rétro du 3 au 6 juillet    Feu Mohamed Benaïssa désigné personnalité de la 20e Foire internationale du livre d'Alexandrie    Musique : « Den Den », le cœur de Tawsen bat la chamade !    Renforcement du partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine au cœur d'une rencontre diplomatique de haut niveau à Paris    Renforcement de l'alliance défensive entre le Maroc et les Etats-Unis ouvre la voie à un partenariat stratégique plus profond    Alerte météo : Vague de chaleur avec chergui et fortes averses orageuses, de mercredi à samedi dans plusieurs provinces    La Fédération saoudienne du commerce rencontre le quatuor Benali-Zidane-Mezzour-El-Bouari, les échanges entre Rabat et Ryad évalués à 1,33 milliard de dollars en 2024    Vagues de chaleur : un fardeau économique sous-estimé    L'ambassade de Chine au Maroc lance le concours « La Chine à mes yeux » et invite les jeunes à participer    Le Maroc obtient une technologie tchèque de génération d'eau atmosphérique    Larache : décès d'un détenu impliqué dans l'affaire de la "cellule de Chamharouch"    UE : Les énergies renouvelables, principale source d'électricité en 2024    Italie : 500 000 travailleurs étrangers d'ici 2028 pour répondre à la pénurie de main-d'œuvre    Prévisions météorologiques pour le jeudi 3 juillet 2025    Relever les défis du développement social requiert une vision régionale et internationale unifiée    Spartak recalé : Ounahi pourrait privilégier un retour en Grèce    Le PSV Eindhoven fixe le prix pour libérer Ismael Saibari    Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à la soi-disant organisation "Etat islamique" s'activant entre Tétouan et Chefchaouen    Le Polisario apparaît comme nouveau vecteur de déstabilisation téléguidé par l'Iran, selon The Telegraph    Bourse de Casablanca : ouverture en baisse    AML déploie un dispositif maritime élargi pour l'opération Marhaba 2025    Moroccan women's football team ready for CAN 2024 kickoff with high spirits    La FMEJ denuncia su exclusión de las consultas sobre las leyes de regulación del sector de la prensa    Sahara : Algeria commits $1 billion to undercut Morocco's diplomatic momentum    Le Bureau central d'investigations judiciaires démantèle une cellule acquise à l'Etat islamique entre Tétouan et Chefchaouen    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leur concertation dans les domaines sociaux    CGEM : nouveau cap stratégique avec l'Asie du Sud-Est    Espagne : Deux Marocains arrêtés pour avoir organisé l'entrée et l'abandon d'un mineur    Maroc : Mohamed Boudrika condamné à 5 ans de prison    J-3. CAN (F) 2024 : le Maroc, pilier du football féminin africain    CAN (F) 2024 : La CAF dévoile aujourd'hui le nouveau trophée à Casablanca    El Jadida : Le nouveau procureur du Roi sonne la charge contre les entorses à la sacralité de la Justice ...!    CAN féminine (Maroc-2024): « les joueuses ont hâte d'entamer la compétition » (Jorge Vilda)    CDM 2025 : Dortmund défiera le Real en quarts    El Jadida : Le Parc Mohammed V, un joyau en péril, attend sa renaissance !    France : Plusieurs vols annulés jeudi en raison d'une grève des contrôleurs aériens    Syrie : Un parti appelle le président Al-Charaa à désigner le Polisario une organisation terroriste.    Sahara : Pour freiner la dynamique marocaine, l'Algérie promet 1 MM $ aux pays africains    Fiasco Mawazine : Sherine menace de poursuites judiciaires pour atteinte à son honneur    Marrakech inaugure l'année de la jeunesse du monde islamique    Trafic des biens culturels : Bensaid expose les mesures prises par le Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Moga Festival. L'électro métissé d'Essaouira !
Publié dans Les ECO le 14 - 10 - 2019

Du 11 au 13 octobre, le Moga Festival a accueilli de nombreux DJs de qualité depuis le Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa. Le festival qui célèbre la musique électronique et les cultures électroniques a su rythmé la ville selon les valeurs du vivre ensemble et du partage. Coulisses.
À Essaouira, ce weekend , le vent a été clément et le soleil au rendez-vous. Et pour cause, la ville accueillait son festival de musiques électroniques avec une programmation triée sur le volet. Tant l'après-midi sous le soleil, entre deux plongeons à la piscine, tant le soir depuis la piste de danse, les scènes se sont suivies, et ne se ressemblaient pas. Que ce soit la Pool, la Garden, le So ou la Terrasse, l'expérience est différente à chaque fois dans un festival international mais profondément marocain, réalisé pour les marocains et par les marocains. Même la scène nationale en témoigne. «Il y a une vraie identité. Aujourd'hui les Djs marocaines n'imitent personne, ils créent leur propre musique. C'est une question de timing. On est arrivé pile poile à ce moment là et on a profité de cette nouvelle mouvance. Le fait qu'on soient à Essaouira, une ville de culture, de musique, de cinéma, de série TV, de Gnaouas».
Naissance d'un festival humain
À l'instar des autres festivals, le Moga part d'un constat que la scène marocaine sert à meubler la programmation des grands évènements et qu'il serait temps de lui trouver un vrai refuge. «C'est avec Daox, notre petit frère et notre partenaire, qu'on a crée le festival. Et il nous a dit, dès le départ, que les festivals en manière générale, quand ils font appel aux marocains, c'est juste pour meubler. C'est une tendance générale. Il nous a dit, qu'il y avait des talents incroyables qu'il fallait prendre au sérieux. On a considéré cela. On a trouvé cela très intéressant», explique le fondateur du festival : Matthieu Corosine, à l'initiative des Dunes Electroniques de Tunis. «La Tunisie, pendant très longtemps, a été une destination électronique dans le monde. Une scène très développée», continue ce passionné de musique électronique, qui se familiarise avec cet univers il y a seulement de cela dis ans. Le natif du Guadeloupe qui a vécu en Martinique a des influences autres comme le Souk ou la variété française. Quand il arrive en France à l'âge de 18 ans, il ne connait rien à l'électro. Il l'a découvre de plein fouet, presque malgré lui. Il en fait même son métier. «Le Maroc a commencé par une scène psy transe. La scène a mis du temps à se développer. Et tout ce temps pour se développer, c'est du temps mis à s'inspirer de beaucoup de mouvements. Cela a crée un mouvement très créatif, très au fait de ce qui se fait en ce moment et c'est très juste», continue celui à qui on informe, qu'au Maroc, une petite ville portuaire accueille le casting de Game Of Thrones. «On arrivés là avec Benoit Geli, depuis les Dunes Electroniques de Tunisie où nous sommes en plein dans les décors de Stars Wars. On nous dit qu'à Essaouira, il y a les décors de Game Of Thrones. On vient pour cela dans un premier temps. On ne s'attendait pas à tomber sous le charme de cette ville chaleureuse». C'est comme ça qu'est né le Moga Festival…
Un pour tous, tous pour l'électro
Lorsque l'on déambule dans les couloirs du festival, que l'on cherche différentes sonorités des plus pointues et chargées à la Garden Stage aux plus accessibles aux Chill à la Pool en passant par les sons recherchés et originaux de la Terrasse ou les sons endiablés du Lounge, on se retrouve souvent né à né avec les équipes des autres festivals de musiques électroniques au Maroc. Entre eux, il n'y a aucune concurrence, juste de l'amitié et du respect. «Nous ne sommes pas nombreux, on ne se considère pas comme concurrents mais plutôt comme acteurs d'une nouvelle scène avec chacun notre ADN. On ne se parle pas beaucoup, on ne se concerte pas , on a tellement une vision des choses particulière qu'au final sans se concerter, on ne fait jamais la même chose». Ils se rencontrent dans les couloirs d'autres festivals du monde, et sans se concerter, mettent sur place des programmations aussi différentes que complémentaires.
«Chaque projet a son origine, sa genèse. Ce qui fait vraiment le Moga c'est le métissage. Dans l'équipe il y un belge, un franco-libanais né au Sénégal, un métisse martiniquais, un français, un marocain…Nous sommes une trentaine, il y des vietnamiens. Il y a de tout. Nous n'avons pas la prétention de faire un grand festival, nous voulons faire un festival cool !», continue le fondateur du festival qui avoue faire un festival où la qualité prime sur la quantité.
Ces voyageurs, ces organisateurs nomades vont à la rencontre du beau là où il se trouve , toujours à l'affût de nouveauté et d'originalité. «Il y a une telle offre dans le monde entier qu'il est très difficile de tirer son épingle du jeu. C'est un peu pour cela qu'on a choisit Essaouira parce qu'il y a une vraie histoire à raconter, un mode de vie à offrir», confie Matthieu Corosine qui se veut faire rencontrer les musiques électroniques et les musiques traditionnelles comme cette magnifique fusion entre Thomas et Julien de Bie du duo PARALLELLS qui ont offert aux festivaliers une fusion parfaite avec le maâlem Omar Hayat. Un Amine K possédé , un DAOX concentré , un Mr ID déchainé , un duo NOMADS qui ont fait voyagé , un Luca Bachietti survolté et amoureux du Maroc qui n'a pas hésité à affirmer que le «Maroc est le futur», une Blondish envoutante, un Chaim habité, des moments de musique que le festival n'oubliera jamais. Au contraire, il s'en servira pour revenir encore et toujours plus fort. Parceque le Moga est jeune et assume sa jeunesse. Il compte grandir et durer dans le temps, devenir encore meilleur comme le précise son fondateur : «J'ai hâte que l'on discute de l'édition 12 ! Parce que nous réfléchissons en phase, et le festival en est à sa première phase. La tête d'affiche du Festival c'est Essaouira, c'est l'ADN du festival. Nous , à terme, le festival ne s'arrêtera pas au Sofitel et ne durera pas que 2-3 jours, mais 10 voire 15 jours. On veut proposer une expérience. Et même sans venir au Sofitel, le festivalier aura fait son Moga! On a envie d'inviter des labels à investir des lieux dans la Médina, des collectifs d'artistes dans des Ryads en Arganeraie». Affaire à suivre. En attendant, à l'année prochaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.