Tellement attendue, l'ouverture du 9e Festival international du Film de Marrakech a eu lieu vendredi dernier au Palais des congrès en présence d'une pléiade de cinéastes, d'artistes et d'hommes de culture. L'événement le plus couru de l'agenda culturel marocain, verra cette année la participation de quinze films de 15 nationalités différentes, dont 8 premières œuvres. L'enjeu ? La très convoitée «Etoile d'Or», grand prix du festival, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine. Le Maroc sera également de la partie à travers la participation du nouveau film des frères Noury, «The Man Who Sold the World». Fidèle à ses bonnes habitudes, le FIFM a rendu hommage, samedi soir, à l'acteur américain Christopher Walken, pour l'ensemble d'une belle carrière. En plus de Christopher Walken, la 9e édition du FIFM rendra hommage également à Sir Ben Kingsley, Saïd Taghmaoui et Emir Kusturica. Présidé par le grand réalisateur, scénariste et producteur iranien, Abbas Kiarostami, détenteur d'une Palme d'Or, le jury du FIFM de 2009 se compose de l'actrice française Fanny Ardant, du réalisateur palestinien Elia Suleiman, de l'actrice italienne Isabella Ferrari, du réalisateur français Christophe Honore, de l'actrice espagnole Marisa Paredes, du réalisateur britannique Mike Figgis, de l'actrice indienne Nandita Das, du réalisateur argentin Pablo Trapero et du danseur, chorégraphe et réalisateur marocain, Lahcen Zinoun. Ce sont d‘ailleurs les membres de ce jury prestigieux qui ont ouvert cette neuvième édition, chacun dans sa langue d'origine. La compétition officielle, quant à elle, a été lancée, samedi matin, avec la projection du film espagnol «La Mujer sin piano» (une femme sans piano) de Javier Rebollo. D'une durée de 1h35min, cette fiction met en scène Carmen Machi, l'une des vedettes de la télévision espagnole. «La Mujer sin piano» marquera un passage plutôt réussi du côté du grand écran pour cette actrice talentueuse. Le réalisateur, lui, signe là son deuxième long métrage. Son premier film «Lo que sé de Lola» a déjà remporté le Prix Fipresci à Londres. Le deuxième film présenté en compétition n'est autre que le français «Qu'un seul tienne et les autres suivront». Premier né de Léa Fehner, le film relate les destins croisés de Stéphane, un trentenaire affrontant un dilemme, de Zohra, une mère meurtrie, et de Laure qui vit son premier amour à traverse les barreaux. Le film a remporté auparavant le Prix Michel D'Ornano lors de la 35e édition du Festival de Deauville. Projections, rencontres, master class et beaucoup de paillette pour une nouvelle édition qui commence déjà à faire parler d'elle...