DR ‹ › Hier soir, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a tenu un discours fleuve de près de deux heures devant les deux Chambres du Parlement. Abordant la question du Sahara, il a justifié la position de l'Algérie en faveur du Polisario en invoquant la nécessité de «se conformer au droit international. Nous n'avons aucun intérêt territorial. Nous appelons au respect de la volonté des peuples et à leur consultation», a-t-il précisé. «Lorsque les peuples revendiquent l'indépendance, leur volonté doit être respectée. Nous sommes attachés au droit international qui garantit le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.» Et d'ajouter : «Nous ne sommes pas Sahraouis plus que les Sahraouis eux-mêmes», soulignant que ces derniers sont «libres» de choisir la solution qui leur convient. Cette position, exprimée par Tebboune, avait déjà été présentée en novembre dernier par l'ambassadeur algérien aux Etats-Unis, Sabri Boukadoum. «L'Algérie ne parle pas au nom du Polisario. Personne ne peut imposer une solution aux Sahraouis», avait-il déclaré lors d'une interview accordée à un think tank américain. Dans son discours d'hier soir, Tebboune n'a cependant pas réitéré sa formule habituelle : «je ne vais pas abandonner le peuple du Sahara occidental». Il a également évité de commenter la résolution 2797 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée le 31 octobre, relative à la question du Sahara occidental.