En termes de contribution sectorielle, le second semestre 2010 ne ressemble en rien à celui de l'année précédente. Le secteur agricole, y a affiché une maigre forme. Sa valeur ajoutée a chuté de 7,1% contre une hausse de 32% au second trimestre 2009. Et contrairement à la règle, cela n'a pas sensiblement influencé l'évolution du PIB global qui, selon le Haut commissariat au Plan, a augmenté de 3%. Cette croissance aurait profité d'un PIB non-agricole gagnant 4,6% entre avril et juin 2010, alors qu'à la même période en 2009, cette performance n'avait pas dépassé 0,4%. Selon le HCP, tous les secteurs hors-agriculture ont performé en ce second trimestre de l'année courante. Mais s'ils ont presque tous évolué sur un terrain positif, certains ont stagné et d'autres ont avancé à une moindre vitesse. Le secteur minier semble reprendre du poil de la bête, après la reprise des cours internationaux. Ainsi, les activités minières qui avaient accusé le coup, reculant de près de 31% au second trimestre 2009, reprennent cette année des couleurs, en augmentant de 46,9% à la même période de 2010. La valeur ajoutée du secteur s'est établie à 3,15 milliards de dirhams contre 2,6 milliards au second trimestre 2009. Quand à l'énergie, elle est passée d'une baisse de 2,3% à une augmentation de 11,3% en volume. Les industries de transformation, dont la contribution au PIB avait baissé l'année dernière, ont vu celle-ci s'établir à 1,5%. En revanche, l'activité des BTP a légèrement reculé passant de 3,6% au second trimestre 2009 à 2,6% cette année. Au niveau du secteur des télécommunications, la contribution de celui-ci a atteint 9,6 milliards de dirhams, en augmentation de 3,1%. Cette évolution est moins importante que celle réalisée l'année dernière. Les opérateurs du secteur financier ont réalisé en ce second trimestre une valeur ajoutée de 8,2 milliards de DH, contre 8 milliards à la même période en 2009. Dans le reste du secteur des services, les établissements hôteliers et de restauration passent au vert. Ils ont réalisé une valeur ajoutée de près de 3 milliards de dirhams, contre une contribution de 2,5 milliards l'année dernière. En glissement annuel, leur évolution s'est établie à 8,3%. Même évolution pour les transports, la contribution de ce secteur dans l'économie marocaine s'évalue à 7,8 milliards de dirhams en ce second semestre, réalisant un bond de 5,6% par rapport au second semestre 2009. Enfin, l'éducation et la santé représentent une valeur ajoutée de 12 milliards de dirhams, celle-ci est en hausse de 6,5% comparativement au second trimestre 2009. Malgré une évolution négative de la valeur ajoutée agricole, la croissance du PIB au second trimestre 2010 s'est établie à 3%. Les secteurs secondaire et tertiaire y ont sensiblement contribué. Ceux-ci affichent globalement une meilleure santé qu'au premier trimestre 2010. Mais à voir les chiffres, les plus considérables contributions restent celles de secteurs fragiles, cycliques et exposés aux aléas de la conjoncture internationale.