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Ces patrons qui ont su rebondir
Publié dans Les ECO le 29 - 10 - 2010

Stars de la galaxie des affaires ou du monde feutré de la politique, ils ont quitté le club select des patrons, les fastes du gouvernement et les honneurs de leur piédestal. Ils étaient adulés, médiatisés à outrance, courtisés voire tancés par leurs contempteurs et sont, désormais, moins visibles. Leur come-back a, parfois, été annoncé, voire espéré pour certains, par leurs aficionados, mais leur reconversion a souvent des allures intimistes et passionnées. Certains ont trouvé un point de chute grâce à leur parachute doré ou leur imposant cardex, comme c'est le cas pour l'ex-hyper président du groupe ONA, Saad Bendidi. Après une carrière haute en couleurs dans le secteur privé, il choisi de se lancer pour son propre compte dans les affaires capitalisant sur son réseau et les qualités de ma nager que tous ses pairs lui reconnaissent. D'autres sont retournés à leurs premières amours, la finance ou encore, la littérature ou les arts. Une manière de profiter d'une retraite feutrée et de marquer à jamais leur griffe dans les toiles, recueils poétiques et autres récits intimistes. Les Echos quotidien vous en présente une brochette, toutes catégories confondues, mais non moins homogènes. Car ces hommes, venus de divers horizons, ont un point en commun : Ils vivent bien leur anonymat, contrairement à beaucoup de «créatures de pouvoir» qui n'ont jamais abandonné un jour l'idée de rempiler, de revenir sous les feux de la rampe... finissant par s'installer dans l'illusion, préférant mourir au pouvoir faute d'y survivre.
Driss Jettou,
ou le roman d'une vie
«Muteo est la seule préoccupation professionnelle de Si Driss. Il y tient beaucoup, confie un proche de l'ancien Premier ministre. Muteo est un fonds d'investissement détenu à parts égales avec son partenaire espagnol et ami de toujours Manuel Jove Capellan, ex-patron de Fadesa et actuel promoteur du projet Anfa Place à Casablanca. À la fin de son mandat à la tête du gouvernement technocrate de 2003-2007, Jettou s'est reconverti en véritable Business Angel. Il mise d'ailleurs 100 millions de dirhams dans le projet de son poulain Adil Douiri, Mutandis... se retrouvant au tour de la même table qu'un Othmane Benjelloun ou un Hassan Bensalah... Ce n'est pas pour autant qu'il lâche son premier amour, le groupe industriel Au derby. En une petite année, il y fait le grand ménage et en confie la gestion opérationnelle à son fils. Et c'est dans une petite villa (non moins sympathique) sise au boulevard Bir Anzarane à Casablanca qu'il a choisi d'élire domicile. Un siège social anonyme où il se plaît à recevoir ses amis et ses anciens clients... usant entre deux rendez vous de sa plume pour écrire ses mémoires. Les mémoires d'un self made man... le roman d'une vie !
Fouad Filali,
«L'éternel» gendre idéal
Fouad Filali est un banquier prometteur de Wall Street, lorsque Hassan II le choisit pour devenir le mari de sa fille aînée, Lalla Meriem. En 1986, il pour les intimes, est propulsé à la tête de l'ONA qu'il transforme en empire multisectoriel, lui qui pilote alors lui-même les quatre jets que possède le groupe et bichonne avec amour sa collection de Cadillac. Il est alors au sommet de sa gloire lorsque le couple princier annonce son divorce. Le roi le maintient contre toute attente à la tête de l'ONA jusqu'en avril 1999. Avec l'avènement de Mohammed VI, la page du Palais est pour lui définitivement tournée lorsqu'on le mêle à une affaire de gros sous dont il est la victime expiatoire. Il s'éclipse un temps, mais revient en trombe dans le tourisme et l'immobilier de luxe. Après un projet à Marrakech, il se lance dans le développement durable à Essaouira avec son méga-projet Al Maaden Argana aux côtés du groupe Alliances de Alami Lazrak. Il déclarait récemment à la presse : «Je n'ai jamais disparu. Je n'ai d'ailleurs jamais quitté le Maroc. J'ai vécu comme n'importe quel père de famille». Le vieux renard, comme il se plaît à le dire, un brin souriant, est du haut de sa cinquantaine bien assumée un «éternel» gendre...
Abderrahmane Saaidi,
Un galérien aux arts
Abderramane Saaïdi golfeur depuis près de vingt ans, ne chôme pas depuis qu'il a quitté son ministère de la Privatisation, qu'il a dirigé contre vents et marées et qui marquera l'histoire économique avec ses fameux bons de privatisation, sésame des petits épargnants encore rétifs à risquer leurs bas de laine en Bourse. En 1993, il est donc nommé ministre de la Privatisation chargé des entreprises de l'Etat, ainsi que, à partir d'août 1997, de l'Incitation de l'économie, fonction qu'il occupera jusqu'en mars 1998. Un maroquin qu'il a reçu presque par hasard alors que rien ne le prédestinait à devenir haut commis de l'Etat. Il fera un passage remarqué à la tête de la SAMIR, avant de ranger sa serviette de manager. On lui connaîtra aussi des velléités dans les médias (L'Economiste). Cet expert-comptable de renom a eu plusieurs vies en une. Mais c'est à l'art, son pêché mignon après la ripaille dit-on de lui qu'il consacre pleinement sa vie. Il crée en 2005 Memoarts, une galerie unique à Casablanca. Avec les artistes, les intellos et journalistes de tous bords, il continue le verbe haut et avec sa gouaille légendaire à disserter sur la peinture, la politique et le monde des affaires.
Saad Bendidi,
De la finance aux crédences
Peut-il y avoir une vie après l'ONA ? C'est à cela sans doute que se résume l'équation Saâd Bendidi. L'homme a connu très jeune les ors de la gloire, lui qui a mené une carrière haute en couleur d'abord en tant que conseiller de Abdelhak Bennani à Wafabank, puis en bras droit du magnat de la finance Othmane Benjelloun... avant d'être bombardé président du premier groupe privé du royaume, l'ONA. Mais cela faisait presque 4 ans qu'il avait quitté les circuits officiels et qu'il avait disparu de la scène médiatique. Plus de sept ans après sa nomination à la tête de l'ONA, l'homme porte toujours beau. Une élégance discrète, plus british qu'italienne, lui qui ne quitte jamais ses cigares cubains. L'enfant terrible du business s'est semble-t-il rangé. Mais il croit toujours en son flair. Sa vie, il la consacre, aujourd'hui, à sa famille à son entreprise de mobilier de bureau, Haworth. Une enseigne américaine de haut de gamme qu'il a réussi à racheter grâce à son parachute doré. La tête sur les épaules, l'homme n'hésite pas à se déplacer personnellement chez ses clients . On l'a même aperçu à pied d'œuvre à la salle des marchés de son ancien mentor, Othmane Benjelloun. Sacré Bendidi !
Abdelaziz Alami,
Banquier rouge et mécène des arts
Il est assurément l'archétype du grand banquier. Abdelaziz Alami, ancien président de la mythique BCM, devait faire entériner son départ, le 31 octobre 2002 après une carrière exceptionnelle dans la finance et les hautes sphères de l'Etat. On parlera longtemps encore de la BCM de Monsieur Alami, du secteur bancaire du temps de Monsieur Alami. Il aura effectivement marqué l'histoire de "sa" banque et de la profession. Contrairement à son double à Wafabank (Abdelhak Bennani), Alami donnait la priorité à la croissance organique ... À son départ, la BCM n'a jamais été aussi florissante, mais ce sera avec sa rivale Wafabank qu'elle convolera en justes noces. Alami est un personnage à plusieurs facettes, aux accointances humaines et à la curiosité intellectuelle qui dépassent les limites de sa profession de base. Il est aussi un fin connaisseur du champ politique marocain. Ami de feu Omar Benjelloun, entre autres figures politiques ou de Feu Jilali Gharbaoui, un des maîtres de la peinture contemporaine marocaine, Alami est un grand mécène des arts et amoureux de la culture, Issu d'une famille modeste du Fès profond, banquier-poète et novelliste, Abdelaziz Alami se consacre à ses heures perdues à l'écriture de recueils poétiques et de récits intimistes, lui qui est retourné à ses amours de toujours, ceux de la rime et de la belle prose.
Karim Zaz,
Toujours bien connecté
Très discret depuis qu'il a été écarté de la direction de Wana en 2009, Karim Zaz garde son mental de guerrier et reste très actif dans les télécoms. Après une tentative échouée de rachat de Mercure.com, holding NTI du groupe ONA, repêché entre temps par son beau frère Farid Bensaid de Tenor Group, Karim Zaz s'est lancé dans le consulting. Parmi ses premiers clients, Finetis Maroc (filiale du groupe français Marais) spécialiste de l'installation de réseaux souterrains de fibres optiques. En contact permanent avec le président du groupe, l'homme a été investi d'une mission bien particulière : la conquête de l'Afrique via une boucle de fibre optique s'étendant du Maroc à l'Algérie côté est, et à la Mauritanie en descendant vers le sud. Certaines mauvaises langues le disent même le véritable patron de la société. Chose que Zaz dément formellement : «Je ne suis qu'un prestataire de service pour Finetis Maroc. Je fais d'ailleurs des factures pour récupérer ma rémunération», assure-t-il. Mais ses préoccupations professionnelles et ses voyages permanents en Mauritanie et en France ne lui ont pas fait oublier sa passion de toujours : le parachutisme. Une passion à laquelle il se consacre corps et âme au sein du Parachute Air Club du Maroc, club sis à Beni Mellal et dont il est l'un des membres actifs.
Saad Kettani,
Le marketteur du Maroc S.A.
Président de l'association «Morocco 2010» en 2003, commissaire général de l'année du Maroc en Espagne en 2005, fondateur la même année de l'association pour le progrès des dirigeants (APD), président de l'association «1200 ans de Fès» et haut-commissaire du méga évènement «12 siècles de la vie d'un royaume» en 2009... Depuis la cession de la Wafabank (héritée de son père Moulay Ali Kettani) à la BCM en 2003, Saâd Kettani s'est reconverti en véritable marketteur du «plus beau pays du monde». Elégant, raffiné et bon orateur, le cadet de la fratrie Kettani n'a jamais vraiment quitté les arcanes du pouvoir, ni les affaires d'ailleurs. Lui qui mène avec brio, et dans la discrétion la plus totale, un méga ensemble d'entreprises immobilières et touristiques (GSK Group) spécialisé dans les résidences de charme. Un groupe qu'il essaie d'intégrer, en aval, à travers son association avec l'espagnol Lubasa pour la construction d'une cimenterie dans la région de Béni Mellal. Ce virage vers l'immobilier et l'or gris ne lui a pas fait oublier ses premières amours : la finance. L'homme siège depuis janvier 2009 dans le tour de table de Capital Trust, nouvelle coqueluche du secteur de l'intermédiation boursière créée en compagnie de ses anciens lieutenants de Wafa Bourse.
Abdelhak Bennani,
Une retraite bétonnée
24 novembre 2003, le sort de Abdelhak Bennani, une des stars incontestables du firmament financier de l'époque est scellé. Celui qui présidait aux destinées de Wafabank, depuis plus d'un quart de siècle, quitte précipitamment la galaxie des patrons. Ce jour là, sa rivale, la BCM rachète auprès de SOPAR, appartenant à la famille Kettani, son holding familial OGM (Omnium Général Marocain) s'adjugeant ainsi le contrôe de son bébé, la Wafabank. Un accord qui a eu l'effet d'une bombe. L'opération longtemps tenue secrète parce que pilotée dans les arcanes du pouvoir politique, prend de court le management et l'actionnariat de Wafabank, dont son PDG Abdelhak Bennani, qui sera acculé à la démission. En 2004, il se reconvertira, rapidement, dans l'immobilier où il se lance en association avec la famille Bousserghini. Ses projets dont il confie la gestion à son fils Mamoun font florès à Casablanca : Bella Madina au quartier Californie, Villas Rimini à Aïn Diab sont rapidement suivis de Riad Al Ousfour et Copacabana. Une alliance familiale (son fils a convolé en justes noces avec la fille d'Anas Sefrioui), que les mauvaises langues disent éphémère, avec le clan Sefrioui du Groupe Addoha, mais qui n'empêchera pas Abdelhak Bennani de jouer les trublions dans l'immobilier de luxe.


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