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La BAD à la rescousse
Publié dans Les ECO le 15 - 04 - 2012

C'est une véritable bouffée d'oxygène que vient d'apporter le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) au gouvernement Benkirane, qui entame son mandat dans un contexte socioéconomique des plus difficiles. Mercredi dernier, le Conseil d'administration de l'institution a approuvé le Document de stratégie pays (DSP) pour le Maroc. C'est une feuille de route s'étalant sur la période 2012-2016 et dont les principaux axes seront dévoilés aujourd'hui à Rabat par la représentante résidente de la BAD au Maroc, Amani Abou-Zeïd. Faisant suite à la mise en œuvre de la première stratégie du groupe au Maroc et qui a couvert la période de 2007 à 2011, les nouvelles orientations stratégiques ont été alignées sur les priorités que s'est fixé le gouvernement, en tenant compte du contexte actuel, marqué par les changements sociopolitiques qui ont marqué la région, amplifiant ainsi les attentes socioéconomiques des citoyens. Cette donne a eu pour effet direct d'intensifier la pression sur les autorités, en raison des multiples défis à relever dans une conjoncture économique nationale et internationale des plus défavorables. D'une valeur de près de 430 millions unités de compte par an (UC), la nouvelle stratégie de la BAD au Maroc a été axée sur deux axes jugés prioritaires, à la suite des consultations menées avec le gouvernement, la société civile, les partenaires techniques et financiers du Maroc et les professionnels du secteur privé. Il s'agit, pour le premier axe, du renforcement de la gouvernance et de l'inclusion sociale et pour le second, d'un soutien au développement des infrastructures vertes. Au cours de la période de mise en œuvre du DSP 2012-2016, «la Banque envisage de soutenir le Maroc dans ses efforts visant à asseoir les bases d'une économie attractive, par la valorisation des principales forces et opportunités du pays, dont les principales sont sa position géographique et ses potentialités sectorielles importantes», note le document, qui a fait l'objet de l'approbation par le Conseil d'administration de la BAD et dont les Echos quotidien a obtenu une copie. L'identification des domaines d'intervention de la banque a en effet visé les leviers permettant d'accompagner le gouvernement pour relever les principaux défis qui continuent à influer lourdement sur la croissance au Maroc. Selon la BAD, «conscientes de l'ampleur des défis auxquels le pays est confronté, les autorités marocaines entendent maintenir le cap des réformes pour préserver les équilibres macroéconomiques, promouvoir le secteur privé et lutter efficacement contre la pauvreté, par le biais d'une croissance inclusive». Ces propos rappellent ceux contenus dans la déclaration de politique générale du gouvernement et coïncident avec la mandature de l'actuel gouvernement, dont l'un des principaux objectifs reste la recherche d'une croissance durable et productive, selon les mots sans cesse ressassés par Nizar Baraka, le ministre de l'Economie et des finances.
Nouvelles orientations stratégiques
Pour la BAD, il s'agit donc d'accompagner le Maroc à travers différentes interventions, en fonction des secteurs, de relever les défis qui entravent la quête du pays pour une véritable économie émergente. «La mise en œuvre de la stratégie sera guidée par une concertation permanente autour des résultats attendus des interventions de la Banque, à travers un programme de travail visant en priorité à aider le Maroc à relever les contraintes majeures qui entravent son développement économique et social», souligne la BAD. Parmi ces contraintes, il y a la gouvernance encore peu efficace, notamment dans la passation des marchés publics, l'administration publique et la gestion financière, la corruption qui pèse encore lourdement, principalement dans le secteur judiciaire, ainsi que les entraves à l'amélioration du climat des affaires et de la compétitivité, la répartition équitable des fruits de la croissance, notamment la persistance des disparités régionales et enfin, l'impact «des phénomènes climatiques extrêmes, marqués par des alternances de sécheresse et d'inondations de grande ampleur». Sur ce dernier point, qui engendre la fragilité de l'écosystème par le fait de la pression sur les ressources hydriques et la surexploitation des terres arables, les experts de la BAD ont souligné que «cette fragilité pourrait être accentuée par les effets du changement climatique». C'est pourquoi la nouvelle stratégie de la BAD a intégré «une vision d'ensemble, qui prend en compte la préoccupation du risque climatique dans les décisions, à tous les niveaux et dans tous les secteurs». D'ailleurs, précise la BAD, le choix des domaines d'intervention a été justifié «par leur impact potentiel significatif sur le renforcement des bases d'une croissance verte et inclusive, par le soutien à la compétitivité de l'économie, le développement du secteur privé et la diversification des sources de croissance de l'économie».
Prêts soutenables
Le scénario de financement prévu par la BAD dans cette seconde phase de sa stratégie d'intervention au Maroc, s'articule autour d'une enveloppe financière de prêts soutenables, qui concilie «l'impératif d'une adéquation des fonds propres de la banque avec la gestion de l'exposition aux risques et la réalisation des objectifs stratégiques du DSP». Le montant des engagements annuels, conformément aux recommandations du groupe de travail qui a élaboré le DSP, «pourrait varier en fonction d'une part du profil de risque du portefeuille et, d'autre part, des besoins de flexibilité nécessaire pour un pays à revenu intermédiaire comme le Maroc». Dans sa quête de soutien à la croissance économique, l'apport de la BAD dont le Maroc est le premier partenaire en Afrique, avec à ce jour des engagements de plus de 27 MMDH, tombe vraiment à pic.
Les bonnes notes du Maroc
Analysant le contexte du pays, ainsi que ses perspectives, la BAD n'a pas manqué de relever les bons points du Maroc dans le contexte mondial actuel. Pour le groupe, «le Maroc continue à jouir d'une bonne stabilité politique, soutenue par le renforcement du processus de démocratisation». Sur le plan économique, la BAD note sa forte dépendance au secteur agricole, soulignant toutefois que le pays a amorcé une diversification de la structure, qui continue à afficher «des résultats économiques encourageants, caractérisés par la consolidation du cadre macroéconomique». Les politiques macroéconomiques rigoureuses «ont permis au Maroc de préserver la consolidation budgétaire, en dépit d'un environnement difficile et, poursuit le document, grâce aux mesures prises pour préserver le potentiel de croissance de l'économie face à la crise de 2009, de même qu'une position extérieure encore assez forte, relativement. S'agissant de la croissance, la BAD s'est montrée plus optimiste que ses consœurs de la Banque mondiale ou les experts du FMI, en tablant sur des prévisions autour de 4% en 2012, tout en tempérant que celle-ci reste tributaire des incertitudes liées à la situation régionale et à la crise de son principal partenaire, l'Europe. La BAD a souligné l'impact de l'instabilité de l'environnement sous-régional et international à travers le MASI, qui affiche depuis quelque temps une tendance baissière. La BAD a, également, averti sur les risques qui sont de nature à influer sur la consolidation budgétaire du pays, avec l'augmentation de la masse salariale, suite aux réponses du gouvernement aux revendications sociales. Le déficit budgétaire restera élevé, à 5%, cette année selon la BAD, qui s'attend toutefois à une tendance baissière de ce déficit à partir de 2013.


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