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Jamel Debbouze humoriste, fondateur du festival Marrakech du rire (MDR) : «Je ne m'autocensure jamais»
Publié dans Les ECO le 08 - 05 - 2012

Les Echos quotidien : Quelles sont les nouveautés de cette 2e édition du festival Marrakech du rire, qui se tient du 6 au 10 juin prochain ?
Jamel Debbouze : Le succès de la première édition du festival Marrakech du rire nous a encouragés à continuer l'aventure et à mettre en place cette deuxième édition. Bon nombre d'artistes y participeront, notamment Omar Sy, Franck Dubosc, Hassan El Fad, Abdelkader Secteur, Malik Bentalha... Nous allons présenter au public des jeunes humoristes formés au Jamel Comedy Club. Sinon, nous avons programmé des masters classes avec Oscar Sisto, une représentation théâtrale de la troupe Tensift, sans oublier notre lien avec le festival Awaln'art. Bref, il y a aura de nombreuses surprises lors de cette édition, dont la direction artistique a été confiée à Ahmed Hamidi, auteur chez Les Guignols pendant dix ans.
La chaîne française M6 fait partie de l'un de vos principaux partenaires. Intervient-elle dans la programmation du festival ?
M6 nous permet financièrement d'exister et de répondre à toutes nos exigences artistiques. Lors de la conception de ce festival, j'ai voulu que cette manifestation coûte le moins possible au Maroc. Nous ne sommes pas là pour prendre au Maroc, mais plutôt pour donner et partager. C'est toujours un bonheur de me rendre ici... C'est quelque chose qui m'est vital. Outre M6, il y a d'autres sponsors qui nous font confiance et permettent la pérennisation de ce festival. Sinon, ni M6, ni les autres sponsors n'interviennent dans le choix des artistes ou des sujets abordés, comme vous avez dû le remarquer lors de la première édition. Les artistes ont abordé plusieurs questions, parfois sensibles mais sans aucun problème. Personnellement, je ne m'autocensure jamais, mais je tente de ne pas vexer les gens. C'est mon style..
Concrètement, quel est le budget de cette édition ?
Je n'en ai pas une idée précise, mais je peux vous parler de celui de l'année dernière. La première édition du festival Marrakech du rire nous a coûté presque deux millions d'euros et a généré 1.500 euros de bénéfices. Je suis fier de le dire, parce que mon objectif n'est pas de gagner de l'argent. À travers cette manifestation, j'ambitionne de créer une histoire. Je rêve de faire du MDR un festival aussi grand que celui de Rio par exemple, et vous pouvez être certains que je me battrai pour que cela se concrétise.
Depuis la mise en place de ce festival, plusieurs voix se sont élevées pour le «dénoncer». C'est ainsi qu'on vous reproche d'avoir usurpé le nom d'un autre festival qui existait déjà ou encore de marginaliser les artistes locaux. Qu'en pensez-vous ?
Effectivement, j'ai eu un procès parce qu'on m'a accusé d'avoir usurpé ce festival qui existait déjà, mais heureusement, la justice m'a donné gain de cause. Parmi les raisons qui m'ont encouragé à mettre en place ce festival, demeurent les malentendus et les problèmes créés par les initiateurs de cette manifestation avec les artistes invités. On n'a pas honoré les salaires des humoristes, notamment celui de Smaïn. Je suis donc venu avec l'idée de créer un festival d'humour à Marrakech, capable d'effacer cette mauvaise image que l'autre festival a véhiculée. Quant aux artistes locaux, Hassan El Fed, qui est notre pont avec les humoristes marocains, les a contactés, de même que mes collaborateurs français, mais plusieurs d'entre eux ont refusé de participer au MDR pour des raisons que j'ignore. Je tiens toutefois à préciser que l'objectif du MDR est de présenter au public des humoristes marocains et français. Bref, j'espère qu'on cessera d'alimenter cette polémique, parce qu'elle est tout simplement stérile.
Vous tenez l'un des rôles principaux du film Né quelque part, de Mohamed Hamidi. De quoi s'agit-il au juste ?
Ce long-métrage tourné au Maroc parle de ce retour utopique au bled. Nos parents ont tous construit une maison dans notre pays d'origine pour que l'on y retourne un jour, mais on n'y retourne jamais... Le héros se sent obligé de rentrer chez lui lorsque son père tombe malade. C'est là qu'il découvre que cette maison représente beaucoup pour son père... Elle a été construite avec beaucoup d'amour... Né quelque part aborde donc la question de la densité humaine et celle relative à notre relation avec nos pays d'origine.
À quand la sortie de ce film ?
Je ne peux pas tellement livrer le détail du projet. Tout ce que je peux dire que nous sommes en train de tourner le film et qu'il faut retenir le nom du réalisateur parce qu'il est tout simplement talentueux.
Pour revenir au MDR, pensez-vous organiser le même festival en Algérie ou en Tunisie ?
L'idée n'est pas irréalisable. Quand ils seront prêts, je serai le premier à les soutenir. Pour le moment, j'essaie de me concentrer sur MDR, qui – je l'espère – pourra un jour chatouiller le festival de Rio ou celui de Montréal. C'est un rêve qui me tient à cœur.


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