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L'UGB, un cas d'école
Publié dans Les ECO le 06 - 06 - 2012

Seule banque privée marocaine présente sur le marché financier gabonais, Attijariwafa bank n'a eu aucun effort à produire pour séduire les chefs d'entreprise gabonais, lundi dernier à Libreville. Présidant un atelier de travail dédié à la «Finance», dans le cadre de la sixième édition de la Caravane de l'export dans son étape gabonaise, les représentants du groupe étaient invités sans l'être réellement. Et pour cause, depuis qu'elle est devenue l'actionnaire de référence de l'Union gabonaise des banques (UGB) en 2009, Attijariwafa bank est partie rapidement à la conquête de l'économie gabonaise. Au Gabon, en effet, la banque dispose de pas moins de 15 agences, qui lui donnent accès à près de 65.000 clients. Au-delà de la présence physique, c'est surtout l'expertise de la banque qui séduit dans un pays où le secteur financier a du mal à satisfaire tous les besoins de ses acteurs économiques, notamment les PME. Une aubaine pour l'UGB, une valeur sûre pour le Gabon.
Comprendre pour mieux s'implanter
«Le principal obstacle à la promotion des échanges, c'est la compréhension de l'un et de l'autre». C'est en ces termes à la fois graves et réalistes que Rédouane Bennis, administrateur directeur général de l'Union gabonaise des banques (UGB) a ouvert les débats. Entouré pour part non négligeable d'acteurs du secteur financier gabonais, Bennis s'est attelé à mettre la lumière sur ce que sa banque pourrait offrir de mieux à ses nouveaux partenaires. «Il faut que l'entreprise ait une ambition, pour devenir un champion national, notamment pour leurs activités sur le marché extérieur», commence-t-il par expliquer. «Malheureusement», poursuit l'intéressé, «nous sommes tous restés longtemps dans une vision davantge Nord-Sud que Sud-Sud. Cette coopération n'a jamais été à l'ordre du jour de nos dirigeants, ce n'est que depuis peu que les échanges ont pris forme». En face, les entrepreneurs et financiers gabonais ne pouvaient qu'acquiescer, tant leurs besoins de financement ne sont que peu ou mal satisfaits par le système financier national. Confiant, donc, en l'expertise de sa banque, Bennis entreprend alors une revue exhaustive de la gamme de produits et services proposée par l'UGB au Gabon. Cette dernière va de la simple collecte d'épargne, aux financements des grands projets, en passant par la monétique, le transfert d'argent, activité phare du pays et du continent, sans oublier les activités de marchés, mais surtout du Commerce extérieur. La banque, explique Bennis, a dû déployer dès 2009 une mise à niveau de son parc pour réussir l'implantation effective de ses activités. Elle a également entrepris une extension de son réseau bancaire, avant de partir à la conquête de nouveaux marchés, en opérant pour ce faire «une réorganisation de ses structures par lignes de métiers».
6 axes stratégiques à déployer en 2 phases
Derrière ces activités opérationnelles, une vision stratégique a été mise en place, suivant deux objectifs majeurs. Outre la promotion des échanges, «la nouvelle stratégie de l'UGB repose», selon Bennis, «sur la mutation vers une banque universelle». Pour satisfaire à ce besoin pressant, l'UGB, dans sa nouvelle organisation, s'est focalisée depuis 2009 sur «la poursuite de l'accompagnement des grandes corporates (clientèle historique), le développement d'une offre dédiée PME / PMI, un accroîssement du positionnement» de la banque «sur le marché des particuliers, un élargissement de la gamme de produits et services» et les fondamentaux, insiste Bennis, à savoir «l'amélioration de la relation client et de la qualité de traitement et de renforcement des synergies groupe». 6 grands axes stratégiques que l'UGB a choisi de déployer progressivement mais sûrement en 2 séquences. La première court depuis 2009. L'objectif principal visé est de renforcer la présence physique de la banque sur le terrain gabonais, d'ici la fin de l'année, essentiellement en termes de réseau, de moyens humains et de capacités de traitement. Une seconde phase de développement devrait débuter en 2013 et permettra de passer réellement à l'offensive. Il s'agit concrètement pour l'UGB de conquérir de nouvelles parts de marché, de doubler son portefeuille clients et d'élargir, tout en l'adaptant, son offre de produits et services mise à la disposition des entreprises et des particuliers gabonais.
De la compréhension à l'adaptation
En matière de Commerce extérieur, la banque se veut sereine et prudente à la fois. Sereine, parce que comme se plaisait à le dire Bennis, l'UGB est historiquement la plus «ancienne banque commerciale du Gabon» (1962) et dispose d'un réseau international fondé sur trois éléments stratégiques non négligeables. Son expertise lui vient en effet de «son appartenance à un grand groupe bancaire, sa forte implantation en Afrique», ce qui favorise et les échanges entre les économies africaines et les synergies de groupe, et enfin «un réseau de correspondants» alliant ceux d'Attijariwafa bank et ceux du réseau Calyon. En outre, sa gamme de produits est en phase avec les meilleurs standards en la matière. Prudente, toutefois, parce que plusieurs obstacles demeurent évidents, sans que la banque en ait réellement la maîtrise. Facteurs exogènes à la banque par nature, ces derniers vont «du déficit de l'esprit d'entreprise» chez les gabonais, explique Bennis, aux besoins d'adaptation des pratiques exportées du Maroc et d'ailleurs, à la réalité de l'économie gabonaise. Comme l'expliquait si bien un acteur local du microcrédit, les mécanismes de financement, «déjà très rigides dans les grandes villes sont quasi-absents sur le reste du territoire gabonais», renvoyant aux acteurs directs du changement dans le pays, les paysans, les artisans, les petits entrepreneurs, etc. Dans pareille situation en effet, transposer les innovations financières est peut-être efficace à court terme, mais à plus long terme, l'accommodation des agents économiques locaux à de nouveaux systèmes n'est pas garantie. La prudence est donc fonction du degré d'assimilation souhaité par les propres acteurs locaux. Devant «l'aspect bureaucratique», souvent perçu comme «contraignant», explique un autre chef d'entreprise local, et par conséquent la difficulté d'accès aux financements, «les entrepreneurs ne recherchent plus la productivité dans la modernisation de leurs outils de travail», mais plutôt «dans la mise en place de processus de solidarité sociale» qui finit par être capté par l'économie informelle. Le défi pour l'UGB n'est donc finalement pas de favoriser la croissance de l'économie gabonaise, mais de contribuer à son développement.


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