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Le dopage , une vieille histoire
Publié dans Les ECO le 15 - 08 - 2012

Les conséquences de l'affaire du dopage des Marocains se sont finalement avérées lourdes. Selon des sources présentes à Londres lors des JO, elles n'ont pas manqué d'affecter le moral de la délégation marocaine. Certains vont encore plus loin rapportant deux faits pour le moins inédits dans l'histoire des jeux. Le premier concerne la découverte dans les poubelles de la délégation marocaine dans le village olympique d'un grand nombre de seringues. Une plaisanterie d'un mauvais goût, semble-t-il, puisqu'une enquête aurait conclu que ces déchets ne pouvaient être déposés que par une personne étrangère au site de la délégation marocaine. L'autre fait est que plusieurs membres de la délégation marocaine se seraient faits huer, à plusieurs reprises, lors de leur passage devant d'autres sportifs au sein du village olympique. À tel point que certains se demandent aujourd'hui si le Maroc méritait d'être traité de la sorte. On se rappelle en effet de ces stars mondiales à l'instar de l'Américaine Marion Jones, Justin Gatlin ou bien d'autres qui ont dû renoncer à leur titre olympique à cause du dopage, mais l'affaire s'arrêtait là. Cette chance, la délégation marocaine ne l'a pas eue à Londres. Quoi de plus normal donc que de voir même les favoris dans leur discipline, comme Halima Hachlaf spécialiste du 800 m ou encore la taekwondoïste Wiam Dislam, accusées d'avoir malencontreusement échoué dès leur entrée en lice.
Des cas isolés ?
Au delà de l'échec des jeunes sportifs marocains, c'est surtout l'impact sur l'image du pays dans ce genre de manifestations qui inquiète. Et dire que le Maroc doit accueillir en 2014 la Coupe intercontinentale d'athlétisme ! Mais faut-il tout remettre en cause ? À en croire Nawal Moutawakil, il faut dédramatiser la situation. «Ce sont des cas isolés», insiste-elle. Il n'empêche que la Fédération internationale d'athlétisme pourrait imposer à la Fédération marocaine de nouvelles règles plus strictes en matière de lutte contre le dopage. Rappelons à ce titre que l'IAAF consacre annuellement 2 milliards de dollars pour suivre et contrôler les meilleurs athlètes du monde. Au Maroc, la Fédération dispose bel et bien d'un programme de lutte contre le dopage et la falsification. Selon un membre fédéral, des médecins spécialisés dans la lutte anti-dopage travaillent à la sensibilisation des athlètes aux dangers et aux risques liés à l'utilisation des produits prohibés. Cependant, les cas de dopage semblent devenir de plus en plus fréquents. En 2004, par exemple il y avait les cas de Abdelkader Hachlaf et Khalid Tighzouine, respectivement coureurs du 1.500 et du 800 mètres, qui ont émaillé la participation marocaine à Athènes. Aux mondiaux de Berlin de 2009, deux athlètes marocains avaient été déclarés positifs, Meriem Alaoui Selsouli et Jamal Chetbi.
«La FRMA a toujours réagi avec rigueur et fermeté devant les cas avérés de dopage» insiste-t-on auprès de la Fédération. Pour faire preuve de cette rigueur, la Fédération se dirgerait même vers l'application de sanctions autres que les supensions. Rappelons que si pour Laâlou, il est attendu qu'il soit suspendu 2 à 4 ans, pour le cas de Selsouli, c'est la suspension à vie qui est la plus probable, vu que c'est un cas de récidive. L'athlète marocaine venait en effet de subir une suspension de deux ans pour une affaire similaire, ce qui lui vaut aujourd'hui le risque de ne plus jamais fouler la piste. à celà, il faudra vraisemblablement ajouter des sanctions pécuniaires. Un membre fédéral va même jusqu'à parler d'indemnités pour les dommages qui ont atteint la FRMA. Simple guerre médiatique ? En tout cas, la Fédération tente tant bien que mal de prouver sa bonne foi, au moment où elle est montrée du doigt dans cette affaire de dopage. Quoi qu'il en soit, cette affaire ne manquera pas d'avoir un impact sur toute la stratégie nationale du sport en général et de l'athlétisme en particulier. En effet, pour beaucoup, cette histoire de dopage est la goutte qui a fait déborder le vase. Depuis Hicham El Guerrouj en 2004, l'athlétisme peine en effet à produire des athlètes de haut niveau et au moment où deux espoirs émergent enfin et prétendent à des médailles olympiques, leur carrière est brusquement menacée, à cause du dopage.
Le Maroc a-t-il réellement perdu son éclat d'antan ? Ou bien est-ce les performances réalisées par le passé qui étaient exceptionnelles ? «Oui, il y a un problème de dopage au Maroc. Oui, il faut que les institutions réagissent. Plus elles tardent à le faire, plus elles décrédibilisent le pays. Leur réaction doit être vue et sue du monde entier, au plus vite et sans plus attendre. Non, tous les athlètes ne sont pas des tricheurs», souligne l'ancien directeur technique de l'athlétisme, Aziz Daouda. Pour ce dernier, il est regrettable de voir que cette affaire ait éclipsé les réalisations de l'athlétisme marocain par le passé. Ce sont tout de même 21 médailles, dont six en or qui ont été remportées par le Maroc dans les précédentes éditions des jeux olympiques.
Qui est responsable ?
Dès l'éclatement du scandale sur le dopage des athlètes marocains, la question qui s'est posée le plus était : qui est responsable de cette situation ? Est-il possible que ces athlètes soient les seuls coupables ? Pour Nawal Moutawakil, «il ne faut pas se contenter de la sanction des athlètes impliqués, mais aller au-delà, en explorant leur entourage, qui endosse aussi la responsabilité», un avis que rejoint Aziz Daouda, pour qui «il y a toujours quelqu'un qui encourage ces athlètes à prendre ces produits ou même les leur fournit». La sanction doit donc, selon les deux spécialistes, dépasser le cadre même des athlètes. Désormais, la mise à niveau et surtout l'assainissement du sport national et de l'athlétisme en particulier, prend l'allure d'une affaire nationale. La preuve, au lendemain des JO 2012, le groupe parlementaire du parti du progrès démocratique a
demandé au président de la commission des secteurs sociaux d'organiser une réunion urgente pour demander aux représentants du gouvernement de dresser, sous la coupole, le bilan des Jeux olympiques de Londres, mais surtout de «délimiter les responsabilités quant aux cas de dopage. Les parlementaires du groupe se disent décidés à aller jusqu'au bout dans cette affaire.
L'exemple chinois
Les JO, cela se construit dans le temps et les Chinois en sont le parfait exemple. Au lendemain de sa sélection en tant qu'organisateur des jeux de 2008, le pays s'est lancé dans une course contre la montre... qui a duré huit ans. L'objectif était double : préparer le pays à l'organisation d'un événement universel et préparer les athlètes chinois à glaner le plus possible de médailles. Sur ce point, pas la peine d'aller titiller les Américains, les Australiens ou les Kenyans sur des disciplines qui leur sont historiquement dédiées. La stratégie chinoise s'intéresse d'abord à mieux préparer les athlètes aux disciplines historiques en Chine. La gymnastique par exemple. Il s'agissait de préparer ceux et celles qui pouvaient simplement prétendre à un podium ou à glaner le titre suprême. En parallèle, certaines disciplines sportives manquaient de concurrence et constituaient un terrain propice pour y remporter des médailles, à l'image du tir ou du tennis de table par exemple. Résultat, la Chine rivalise aujourd'hui avec les Etats-Unis dans le classement par pays des JO.


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