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Une actrice, un réalisateur... le FIFM
Publié dans Les ECO le 05 - 12 - 2012

Elancée, classe et assumant chaque ride, Monica Bellucci pourrait faire rougir la jeune génération d'actrices dont la jeunesse est le seul atout. À 18 ans, l'actrice italienne commençait dans le mannequinat où elle est vite engagée par Elite et Dolce & Gabbana. Vite lassée par le monde de la mode, elle prend des cours de théâtre et enchaîne des petits rôles en Italie avant de décrocher un rôle dans «Dracula » de Francis Coppola. En 1995, elle décide d'aller en France pour tourner «L'appartement», le film qui lui vaudra le César du meilleur espoir féminin, reconnaissance et rencontre d'une vie puisqu'elle tourne avec l'homme de sa vie : Vincent Cassel. Ce sera le début d'une longue série de films à succès comme «Dobermann» (1997) de Jan Kounen et «Irréversible» (2002) de Gaspar Noé, où elle interprète une femme violée, ainsi que dans le film d'espionnage «Agents secrets» (2004) de Frédéric Schoendoerffer. Elle apparaît également dans de grosses productions françaises comme «Le Pacte des loups» (2001) et «Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre» (2002), où elle incarne Cléopâtre. De la France à l'international, puisque cette travailleuse acharnée qui «ne délègue pratiquement jamais» tourne aux côtés de Bruce Willis dans «Garde à vue», il n'y avait qu'un pas, laquelle apparaît ensuite dans la sage «Matrix», dans «La Passion du Christ» de Mel Gibson, dans «Les frères Grimm» et dans le film iranien «La saison des rhinocéros». L'actrice élue plus belle femme du monde à plusieurs reprises s'apprête à tourner avec Emir Kusturica en Serbie en avril prochain...Un parcours qu'elle échangeait sûrement autour de cette tasse de thé à Marrakech avec un réalisateur hors norme.
Aronosfky, unique !
Si pratiquement tout se fait à Hollywood, Darren Aronosfky est New Yorkais dans l'âme et ne veut pas devenir un réalisateur «banckable». Il fait sûrement partie du club new yorkais présidé par un certain Martin Scorsese et Woody Allen, un club que le réalisateur aimerait bien intégrer. «J'aimerai faire partie de ce club, mais je ne sais pas si j'ai fait assez de films de qualité pour ça». Toutefois, comment rester modeste après avoir réadapté la nouvelle édition de «Requiem for a dream» d'Hubert Selby, un chef-d'œuvre musical, poignant, sombre et psychologiquement lourd, qui aura marqué le cinéma des dernières décennies. Il enchaînera avec «The fountain» où il fait jouer son épouse Rachel Weisz, une épopée fantastique avec l'acteur Hugh Jackman qui raconte une histoire d'amour traversant trois époques. Le réalisateur, dont l'inspiration fantastique empreinte de tourments, de couleurs et de musique signe un autre succès planétaire avec «Black Swan» où Natalie Portman en danseuse psychologiquement touchée, essaie de s'imposer en tant que danseuse étoile. Un long chemin parcouru par le réalisateur qui prépare son prochain film prévu pour 2014 «Noé» et qui, en 1996, a rassemblé 60.000 dollars pour donner naissance au film qui le révélera au grand public : Pi.
Monica Bellucci, Actrice.­­
Les Echos quotidien : Vous avez une longue et belle carrière d'actrice derrière vous alors que l'on considérait davantage votre «physique» à vos débuts. Preuve en est, dans le film «Semaine de rhinocéros», vous jouez une Iranienne, vous êtes transformée, vieillie. Comment avez-vous préparé ce rôle ?
Monica Belluci : Disons qu'un acteur dispose de son corps comme un pianiste disposerait de son piano. Surtout dans ce film-là, où les émotions passent à travers le visage. Tous ces vieillissements sont importants parce qu'ils traduisent le parcours et la vie de cette femme et la trace qu'elle a laissée. Pour moi, c'était jouer un rôle qui est différent du mien, parce que je suis une femme occidentale et libre et là je devais jouer le rôle d'une femme qui n'a pas de voix, que l'on entend pas, qui avait une vie normale et qui se retrouve sans droits. Mais je viens d'un pays qui est l'Italie, et qui reste un pays de machos comme dans tous les pays européens, où les hommes ont le pouvoir mais pas les femmes. Je viens d'un pays où les femmes ont dû lutter pour leurs droits et pour s'exprimer librement et elles continuent de se battre. Et jusqu'à il y a 60 ans, une femme pouvait être tuée par son mari sous prétexte de crime passionnel.
Quel regard portez-vous sur l'ensemble de votre carrière à la fois italienne, française et internationale ?
J'ai travaillé avec plusieurs réalisateurs italiens et étrangers et j'adore cela parce que c'est quelque part une manière de survie. En Italie, nous avons eu une période cinématographique magnifique. Le cinéma italien a eu son temps avec des réalisateurs merveilleux comme Fellini, Rossilini... Mais aujourd'hui, il est difficile d'avoir des films italiens destinés à une carrière internationale, c'est pourquoi le fait de jouer dans des films français avec des réalisateurs et des projets intéressants, ainsi que dans des films hollywoodiens, est très intéressant pour moi et me permet plus de visibilité. Cela m'offre aussi l'opportunité de jouer des rôles différents. Le film «Irreversible» projeté cette semaine pendant le festival, par exemple, était une expérience unique pour moi puisqu'il m'a permis d'improviser totalement sur le plateau. Nous n'avions pas de scénario, juste quelques lignes et une idée. Donc, je pense que j'ai beaucoup misé sur l'émotionnel dans mon choix des rôles et dans mon approche parce que quand je fais un film, je ne pense pas à un plan de carrière. Je ne suis pas une business woman, mais une actrice !
Que pensez-vous du Festival international du film de Marrakech et qu'est ce vous apporte votre présence ici ?
Je pense sincèrement que le Maroc a beaucoup de choses à dire sur le cinéma. Je pense également que ce festival est en train de devenir important à l'échelle mondiale parce qu'il concentre des films qui arrivent de partout, des metteurs en scène de renom qui veulent tous venir au Maroc. J'ai rencontré beaucoup d'acteurs, des connaissances, des gens que je ne connaissais pas. Le Maroc, avec ce festival, prend de plus en plus d'ampleur à l'international et c'est une belle chose. Quant à moi, je tourne en avril prochain avec Emir Kusturica dans une histoire d'amour où il joue avec moi et dirige le film en même temps. J'en suis ravie !


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