Fonction publique : 68.418 départs à la retraite prévus entre 2025 et 2029    Aéroports du Royaume : plus de 23,9 millions de passagers accueillis en huit mois    Le Maroc vise à éliminer le charbon de son mix-energétique d'ici 2040    Maroc telecom : +1,2 % sur les revenus et +36% sur les investissements groupe    Stellantis Maroc et Al Barid Bank lancent des offres de financement pour développer la micromobilité    Driss El Hilali elected vice president of World Taekwondo Federation in Wuxi    CDM (f) U17 (f) : le Maroc joue sa survie face au Costa Rica ce soir    Mondial U17 de Handball Casablanca 2025 : les Lionceaux en lice face aux Etats-Unis ce soir    Foot féminin amical : Les Lionnes face à l'Ecosse ce vendredi    Le Wydad annonce officiellement l'engagement de Hakim Ziyech    Yassine Bounou considère Lamine Yamal comme Marocain malgré son choix pour l'Espagne    Amine Tahraoui limoge la Directrice Régionale de la Santé de Rabat-Salé    Royal Air Maroc expands domestic network in southern provinces    Sáhara: Tras la visita de Bourita a Bruselas, Attaf llama a su homólogo belga    France : Le Maroc s'invite à l'Olympia pour les 50 ans de la Marche verte    Un documentaire néerlandais suit un étudiant marocain bloqué après avoir fui l'Ukraine    Services de santé : L'accès à la plateforme "MARFI9I" ouvert aux usagers du "Pass Jeunes" à partir de ce vendredi    Etat actionnaire : vers un nouveau modèle public    Gaz : le renforcement du cadre réglementaire pour 2026    CESE : mise en place d'une commission dédiée aux nouvelles dynamiques de la jeunesse    Maroc - Algérie : Les chances de la Pax Americana    Plus de 136.000 familles bénéficieront de l'extension des allocations familiales    Une fracture peut révéler une fragilité osseuse due à l'ostéoporose    L'acteur Mohamed Razin n'est plus    Cinéma : le Maroc, pays à l'honneur du European Film Market 2026 à Berlin    Mohammed VI exprime ses condoléances à la famille d'Abdelkader Moutaa    Le SG de l'ONU recommande la prorogation du mandat de la MINURSO pour une année    Royal Air Maroc déploie un vaste programme de liaisons domestiques vers les provinces du Sud    Après l'échec de 2024, le Polisario relance son groupe d'amitié au Parlement européen    Météorologie : Le Maroc et la Finlande signent à Genève un mémorandum d'entente    Autorisation d'Avastin : le syndicat se mobilise pour les maladies rétiniennes    Les exploits réalisés par le football marocain sont le couronnement de la Vision de SM le Roi (Fouzi Lekjaa au Figaro)    Le Maroc accueille la FIFA Unites 2025 à partir du 26 octobre (FIFA)    Sahara: La Belgique soutient l'Initiative marocaine d'autonomie    Sahara: Le SG de l'ONU renouvelle son appel au dialogue    Droits de l'enfant : Signature à Skhirat d'une convention de partenariat entre l'ONDE et l'IBCR    La fondation Jardin majorelle accueille « Amazighes. cycles, motifs, parures »    Rubio affirme que les projets d'annexion d'Israël en Cisjordanie "menacent" la trêve à Gaza    Revue de presse de ce jeudi 23 octobre 2025    Hausse du budget santé : Les syndicats exigent des résultats concrets sur le terrain    15e édition du Concours International de Piano SAR la Princesse Lalla Meryem    Un rabbin orthodoxe avertit que l'élection de Mamdani pourrait mettre en danger les Juifs de New York    À Rabat et Tanger. L'Académie des Arts célèbre sa première promotion    Sahara : À l'approche de l'échéance d'octobre, Bourita en visite à Paris    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Cambriolage au Louvre: le préjudice évalué à 88 millions d'euros    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Affaire Ghali : ce qu'il risque face à la justice espagnole
Publié dans Les ECO le 27 - 05 - 2021

En sollicitant une audience par visioconférence, le clan Ghali et ses parrains jouent la carte de l'apaisement pour rectifier le tir après les déclarations faisant état de sa non comparution. La balle est désormais dans le camp du juge d'instruction.
L'étau se resserre autour du chef du front polisario, Brahim Ghali, hospitalisé à Logroño, en Espagne. Dans la nuit de mardi à mercredi, le polisario a indiqué aux principaux médias espagnols la décision des séparatistes : Brahim Ghali comparaitra via visioconférence, mardi 1er juin à 10h30.
C'est au représentant du polisario, Abdellah El Arabi, qu'a été confiée la mission de «redorer l'image» des séparatistes auprès de l'opinion publique espagnole. Exit les paroles de Salem Lebsir aux micros du pure-Player espagnol OK Diario lorsqu'il jurait que son patron n'a pas de compte à rendre à quiconque, ni quoique que ce soit à se reprocher. Lebsir avait même déclaré ouvertement que Ghali rebrousserait chemin dès que son état de santé le permettrait.
À présent, le front cherche à dédouaner son patron et distille son tissu de mensonges : «Son état de santé ne lui permettait pas de ratifier la convocation (...) ce n'est que vendredi dernier qu'il a retrouvé ses esprits», avance le représentant du front polisario. N'avait-il pourtant pas déclaré aux agents espagnols qu'il devrait consulter ses supérieurs algériens comme l'ont bien noté les policiers chargés de l'identifier ? Qu'à cela ne tienne ! Le polisario vire sa cuti et adopte un ton conciliateur: Ghali ne compte pas prendre la poudre d'escampette et comparaîtra devant le juge d'instruction espagnol, a finalement lâché l'organisation séparatiste.
Celle-ci a souligné que Ghali, étant toujours convalescent, demandera la permission au juge de se présenter par visioconférence. S'agit-il d'une pression du gouvernement espagnol au vu des lourdes conséquences, sur les relations bilatérales, d'une éventuelle fuite ? En tout cas, la décision a été communiquée par le front, ce qui implique qu'elle est mûrement réfléchie et jouit de la bénédiction des «parrains» de l'organisation. L'on s'interroge aussi si l'organisation a décidé de lâcher cet encombrant leader, dont l'image est sacrément écornée après les lourdes accusations qui pèsent sur lui et le scandale de ses tentatives de soustraire à la justice, comme l'attestent les déclarations de son bras droit. Que risque-t-il à présent?
Contacté par Les Inspirations ECO, Hilal Tarkou, président des avocats d'origine marocaine exerçant en Espagne, ne cache pas son soulagement face à cette décision. Il rappelle tout de même que le juge d'instruction a refusé d'adopter des mesures conservatoires car tout prévenu demeure innocent tant que le verdict n'est pas prononcé et ce, en conformité avec l'article 17 de la Constitution espagnole, lequel porte sur la liberté de circulation.
Il n'en demeure pas moins qu'il reste possible que «Ghali adopte une stratégie basée sur le silence et refuse de répondre aux accusations qui pèsent sur lui, comme le lui garantit la loi», met en garde notre interlocuteur. Toutefois, cette étape est nécessaire pour que le juge décide du cours à donner à l'instruction.
C'est au terme de cette audition, ajoute Me Tarkou, que le chargé de la chambre no 5 à l'Audience nationale, décidera du sort de chef du polisario. Les plaignants, et en conformité avec l'article 505 du Code pénal, réclameront la détention provisoire du prévenu en se basant sur l'une des quatre circonstances qui justifient cette mesure.
Dans cette affaire, c'est le risque de fuite, bien concret, qui sera le motif brandi pour réclamer son placement en détention provisoire. L'avocat de la partie plaignante peut s'appuyer sur deux antécédents pour soutenir sa demande. En effet, Ghali a pris la fuite en 2013 et a décidé d'annuler un déplacement le 9 novembre 2016 à Barcelone, pour éviter de comparaître devant le tribunal. Et les circonstances de son entrée sur le sol espagnol, par le biais d'une identité montée de toute pièce, peuvent-être un élément aggravant. Que risque-t-il à présent? «Selon le code 604, il risque la prison permanente», équivalent en espagnol à perpétuité, témoigne le membre du barreau espagnol.
Le juge devrait prendre en considération la situation politique, car la loi est régie par la réalité, rappelle l'avocat marocain. Or, il faut s'armer de patience car la procédure sera longue. «Ils sont plus de 100 plaignants à convoquer, auditionner… examiner les preuves à charge, et elles sont nombreuses et irréfutables», témoigne Me Tarkou qui a pu accéder à quelques dossiers des victimes du tortionnaire en chef du polisario.
Amal Baba Ali, DNC à Séville / Les Inspirations Eco


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.