Du 29 mars au 7 avril, il fera bon vivre la culture à Casablanca. Le Salon international de l'édition et du livre (SIEL) a été inauguré vendredi dernier. Il s'agit de l'une des manifestations culturelles de plus importantes au Maroc. Moment de rencontre entre l'écrivain et son lecteur, le Salon reçoit chaque année des milliers de visiteurs venus refaire leurs bibliothèques. Thématisé cette année «Vivre le Maroc culturel», cette dix-neuvième édition compte la participation de 47 pays et plus de 780 participants des mondes de l'édition, de la presse, de la diffusion, de la distribution, des bibliothèques, de l'imprimerie et des arts graphiques, de la publicité, de la micro-édition et des multimédias. La manifestation a été inaugurée, comme ses précédentes éditions, par le prince Moulay Rachid, accompagné par Mohammed Sbihi, ministre de la Culture. Cela dit, il est à préciser que les lieux n'ont commencé à recevoir des visiteurs que samedi, vendredi étant une journée dédiée à l'inauguration. D'ailleurs, celle-ci a également connu la remise des Prix du Maroc du Livre aux lauréats de l'année 2012. Il s'agit de Mohamed Serghini, primé pour son recueil «Sous les décombres sur les décombres» dans la catégorie de la poésie. Le prix du Conte et du Roman a été décerné à Mahmoud Abdelghani pour son roman «Le dernier cadeau», alors que Abdeslam Cheddadi s'est vu attribuer le prix de la traduction pour sa version française du «Livre des Exemples II, Histoire des Arabes et des Berbères du Maghreb» d'Ibn Khaldoun. Le prix de la catégorie sciences humaines a été partagé entre Mohamed Oubahli et Adil Hadjami, qui ont été récompensés pour respectivement, «La main et le pétrin : alimentation céréalière et pratiques culinaires en Occident musulman au Moyen Age» et «La philosophie de Gilles Deleuze, sur l'existence présence et la différence». Quant à la catégorie des sciences sociales, elle a été remporté par le grand sociologue marocain Abdellah Saaf pour son ouvrage «Une année considérable». Concernant la meilleure étude littéraire, linguistique et artistique, elle est revenue à «Lever le voile sur une culture et une littérature occultées», accompagné de «Mes exposés amazighes» et du «Melhoun» et à son auteur, Mohammed El Medlaoui. Rappelons que malgré la supériorité de la superficie du stand de l'Arabie Saoudite, invité d'honneur à la dernière édition du salon, c'est bien la Libye qui est cette année l'invitée d'honneur. Quant à la programmation, les passionnés trouveront bien leur compte à la foire internationale de Casablanca. À côté de la programmation des 120 événements du ministère, plusieurs autres acteurs de la vie culturelle au Maroc ont, comme à l'accoutumée, leur propre programmation. Le CCME (leseco.ma), l'Institut français, la Libye, les maisons d'éditions, entre autres, ont chacun leur propre programmation. Cela va des problèmes de l'immigration à la femme arabe et libyenne, au théâtre contemporain à l'histoire des pays du Maghreb. Il y a lieu de signaler que le Salon est aussi nocturne. Des soirées de poésie et d'autres soirées spéciales, organisées par plusieurs manifestants, se passeront en dehors du béton de la foire. Pourtant, la fréquentation ce samedi a été moyenne, selon les observateurs.