Quelques jours seulement après l'attribution officielle des licences d'exploitation par les autorités, le déploiement de la 5G est activé. Le feu vert gouvernemental était attendu, tant le passage à la 5G cristallisait les ambitions d'un pays tourné vers son avenir numérique. Les opérateurs formulent des promesses de performances inédites, entendant bien faire de la 5G un levier de transformation pour tout un pays. Dans cette perspective, une course concurrentielle intense est attendue, chaque opérateur misant sur des leviers précis pour convaincre. Démocratisation immédiate, robustesse de l'infrastructure et large étendue du réseau fibre, ou encore attractivité des packs proposés... Ce qui est certain, c'est que cette diversité de stratégies traduit autant de visions de ce que doit être la 5G, qu'il s'agisse d'un service de masse, une architecture technique d'avenir ou un catalyseur de services différenciés. Un point néanmoins sur lequel le consensus est établi, la nécessité de transformer l'expérience connectée pour les citoyens, les entreprises, les institutions. Car au-delà des usages grand public, c'est bien dans l'industrie, les services publics, la santé ou encore l'agriculture que la 5G est appelée à faire la différence. Le réel défi dont il s'agit donc, à présent, est d'accompagner les usages, former les entreprises, connecter les zones rurales, et bâtir un écosystème numérique solide autour de cette infrastructure. À court terme, cette concurrence stimule le marché et diversifie les choix pour les utilisateurs. Mais c'est dans la durée que cette technologie devra démontrer tout son potentiel au service d'un développement numérique inclusif. Meriem Allam / Les Inspirations ECO