Plusieurs villes du Nord du Maroc ont lancé des études en vue de se doter de nouveaux schémas directeurs d'aménagement urbain. L'objectif est d'anticiper les évolutions socio-économiques futures, surtout que cette région est promise à un bel avenir économique. Des villes transformées et une meilleure redistribution territoriale des retombées économiques de la région. Voilà quelques uns des objectifs à atteindre, à travers les différents schémas directeurs urbanistiques que les différentes villes du Nord sont en train de lancer. Aussi bien les grandes villes comme Tanger ou Tétouan que celles de moindre dimension, mais non moins promises à un bel avenir, comme Fnideq, sont concernées. C'est une manière, pour les villes de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, d'anticiper leur évolution future, sachant que cette région septentrionale s'est imposée comme le deuxième pôle économique du Royaume, grâce à l'édification d'infrastructures de classe mondiale, comme le Port Tanger Med. Des infrastructures, dont les retombées économiques sont susceptibles d'ailleurs de profiter davantage à la région, selon le constat fait par les autorités locales. L'avant et l'après Mondial 2030 C'est dans ce cadre que le ministère de l'Aménagement du territoire national, en collaboration avec l'Agence urbaine de Tanger, ont récemment lancé un appel d'offres d'un montant de 5 MMDH. Objectif : l'élaboration d'un nouveau schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU) pour la préfecture de Tanger-Assilah et la province de Fahs-Anjra. Il s'agit de doter le Grand Tanger d'une vision d'avenir durable et équilibrée, en réponse aux multiples défis urbanistiques, économiques et environnementaux qui se posent dans cette région en pleine mutation. Cela, alors que la ville du Détroit est en train de se transformer progressivement, en vue d'accueillir la Coupe d'Afrique 2025 et le Mondial 2025. À noter, à ce propos, qu'une étude est également dans le pipe, visant à faire optimiser par la ville l'opération de rénovation du Grand Stade de la ville, après les compétitions internationales. Il est également question d'un projet de liaison ferroviaire entre le stade, la gare Al Boraq et l'Aéroport Tanger Ibn Battouta. Littoral méditerranéen Outre Tanger, c'est à Fnideq-Tétouan qu'un autre projet est envisagé. En effet, l'Agence urbaine de Tétouan a lancé un appel d'offres international d'un montant de près de 5 MMDH également, destiné à l'élaboration du Schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU) du littoral. Ledit schéma directeur concerne la province de Tétouan et la préfecture de M'diq-Fnideq, soit une superficie de 1.080 km2 répartie sur 17 communes territoriales, avec une population estimée à près de 800.000 habitants. Ici, l'objectif est de concilier croissance urbaine, durabilité environnementale et attractivité économique. L'autre ambition est de définir les grandes orientations de l'aménagement du territoire en tenant compte des enjeux liés à l'expansion urbaine, à l'équilibre entre zones urbaines et rurales, ainsi qu'à l'attractivité économique, à la protection de l'environnement et à la résilience de ces territoires face aux risques naturels. Disparités À signaler que les villes du Nord se lancent également dans une dynamique de montée en gamme et d'harmonisation de leur développement, l'objectif étant de réduire les disparités actuelles. C'est dans ce cadre qu'une enveloppe de quelque 650 MDH est consacrée à ce type de projets dans la région. Selon le Comité régional de supervision et de contrôle de l'Agence régionale d'exécution des projets (AREP), 20 opérations ont été menées à bien dans ce cadre, et ce, pour un budget de l'ordre de 408 MDH. 27 autres projets ont été programmés et réalisés dans le cadre de l'axe de l'eau, pour un coût estimé à 238,53 MDH. Cette réduction des disparités demeure une urgence, dans une région disposant d'infrastructures routières, portuaires et industrielles de classe mondiale, qui continue de gagner en visibilité et en investissements. Cela, sans parler de la montée en puissance et de l'aura planétaire de destinations touristiques situées en zones moins urbanisées, à l'instar de Chefchaouen.